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Posté(e)
il y a 55 minutes, blacknader a dit :

Attention à ce que tu dis, en Italie quand tu as un élève en situation de handicap dans une classe, l'effectif de la classe est diminué. Quand le handicap est très lourd, l'effectif est très nettement diminué. De plus, ces élèves ne bénéficient pas seulement d'AVS mais d'enseignant de soutien auquel va s'ajouter aussi des assistants. 

oui, c'est ce que se passe dans beaucoup de pays ; une commission détermine quels sont les professionnels dont a besoin l'enfant et aussi qui d'un enseignant ou d'un AVS sera mis à disposition. Et, les parents doivent accepter le package complet des soins et de l'accompagnement.

 

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Le dernier rapport de l'IG sur la situation italienne est assez affolant. Avec un taux d'abandon des enseignants spécialisés élevés. Tous les professionnels de santé dirent la sonnette d'alarme dans l'indifférence générale. Mais pas d'inquiétudes, la différenciation va tout régler. 

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Cette tension entre des principes humanistes abstraits et certaines réalités douloureuses de l’expérience commune de l’humanité se répercute à tous les niveaux. Dans le domaine scolaire, selon les théoriciens de l’inclusion, il faudrait rendre l’école « accessible » aux enfants handicapés. Cette notion d’accessibilité vient évidemment du domaine des handicaps moteurs, où elle a tout son sens et toute sa justification(6). Appliquée aux enfants déficitaires, elle pose pour le moins problème : pour rendre l’école « accessible » aux plus déficitaires, c’est l’ensemble des appren­tissages scolaires qu’il faudrait supprimer...

Face à ces difficultés, les partisans de l’inclusion se replient sur la notion d’inclusion sociale. Même s’il ne peut suivre les apprentissages de ses camarades de classe, l’enfant gravement déficitaire aurait le droit de grandir entouré de ses camarades du même âge. En Toscane, dans une classe équivalant à un CM2, j’ai vu un enfant polyhandicapé sévère, traversé par de fréquentes crises épileptiques, ainsi « inclus » dans son fauteuil roulant, toute la journée, à côté d’une des rangées de table. Sans aucun langage, sans réaction décelable à son environnement, je voyais mal ce que signifiait alors concrètement pour lui cette notion d’inclusion sociale(7). J’étais très mal à l’aise. Mes hôtes, charmants, étaient fiers de cette « inclusion », exemplaire à leurs yeux. Moi, je pouvais difficilement ne pas voir que cet enfant avait besoin de tout autre chose que de cette présence « de principe » parmi ses « camarades », à commencer par du calme et du nursing...

http://dcalin.fr/textes/inclusion.html

D’une façon plus générale, notre système scolaire, fortement marqué par une tradition dite d’élitisme républicain, est déjà bien en peine de scolariser convenablement les élèves non handicapés en simple difficulté scolaire, comme le montrent les comparaisons internationales. Dans ces conditions, il ne faut guère s’attendre à ce qu’il scolarise convenablement, avec toutes les adaptations nécessaires, les enfants déficitaires, par définition mal équipés pour la course à la réussite scolaire.

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Il y a 11 heures, blacknader a dit :

Attention à ce que tu dis, en Italie quand tu as un élève en situation de handicap dans une classe, l'effectif de la classe est diminué. Quand le handicap est très lourd, l'effectif est très nettement diminué. De plus, ces élèves ne bénéficient pas seulement d'AVS mais d'enseignant de soutien auquel va s'ajouter aussi des assistants. 

Je connais très bien ce pays, l'état de délabrement de son système éducatif n'est pas acceptable pour un pays de son rang (plus qu'en France, si si ça existe)! Le taux d'absentéisme y est très élevé, il n'est pas rare à Naples par-exemple de voir 4 élèves dans une classe de 25...Les élèves décrocheurs et qui abandonnent leurs études très tôt est très préoccupant. Ces enseignants sont moins encore moins bien payés et moins valorisés et ils sont largement derrière nous au test PISA...

Tu dis que l'effectif est diminué...La classe passe -t-elle à 12 élèves comme en ULIS? Des AVS? ça marche tellement qu'en France ils en suppriment la moitié et vont créer des PIAL pour créer des "pools" d'AESH qui pourront être mutualisées...AESH à 600 euros par mois tu parles d'un professionnel...

Des assistants? Comme le pôle ressource en France...lol. Les enseignants bénéficient-ils d'une formation adaptées et conséquente pour accueillir des enfants polyhandicapés sévères atteint d'épilepsies?

Il y a du personnel qui a choisi de se former (CAPSAIS, CAPASH, CAPPEI), qui a une certification pour cela, une expertise, ce que nous enseignants lambdas n'avons pas!

Juste pour rappel:

Le CAPSAIS [3] bénéficiait d’un volume de formation de 750 h.
Le CAPA-SH comportait lui 400 h de formation.
Le CAPPEI ne nécessite plus que 300 h de formation avant la certification.

image.png.7f78b5ef5f91f070a46e4624591658e9.png

Posté(e)
Il y a 11 heures, ronin a dit :

Le dernier rapport de l'IG sur la situation italienne est assez affolant. Avec un taux d'abandon des enseignants spécialisés élevés. Tous les professionnels de santé dirent la sonnette d'alarme dans l'indifférence générale. Mais pas d'inquiétudes, la différenciation va tout régler. 

pourrais-tu m'indiquer comment consulter ce rapport ?

Posté(e)
Il y a 6 heures, ronin a dit :

Ici :

 

https://cache.media.education.gouv.fr/file/2017/19/2/IGAENR-2017-118-Inclusion-eleves-situation-handicap-Italie_909192.pdf

 

Où l'on voit que derrière les beaux effets d'annonce, les résultats scolaires sont décevants et pas à la hauteur des budgets. Ben tiens.

Oui mais on voit que ce que dit Nonau sur l'éducation inclusive n'est pas juste qui parle d'élèves handicapés dans l'ordinaire non accompagnés. Ils le sont justement plus qu'en France puisqu'ils ont des aides éducatives en plus des enseignants de soutien dans les classes ordinaires donc en sur-nombre.

Pour ce qui est des résultats scolaires des élèves en situation de handicap, qu'ils ne soient hélas pas miraculeux, ça ne m'étonne pas. Je n'ai pas l'impression que l'école inclusive s'intéresse aux résultats des élèves mais plutôt à leur inclusion pour qu'ils fréquentent tous les élèves plutôt que de les isoler de la société. Ce qui est honorable quand les moyens sont là !

Posté(e)
il y a 53 minutes, blacknader a dit :

Oui mais on voit que ce que dit Nonau sur l'éducation inclusive n'est pas juste qui parle d'élèves handicapés dans l'ordinaire non accompagnés. Ils le sont justement plus qu'en France puisqu'ils ont des aides éducatives en plus des enseignants de soutien dans les classes ordinaires donc en sur-nombre.

Pour ce qui est des résultats scolaires des élèves en situation de handicap, qu'ils ne soient hélas pas miraculeux, ça ne m'étonne pas. Je n'ai pas l'impression que l'école inclusive s'intéresse aux résultats des élèves mais plutôt à leur inclusion pour qu'ils fréquentent tous les élèves plutôt que de les isoler de la société. Ce qui est honorable quand les moyens sont là !

Non justement, l'objectif n'est pas que social, il est désormais assigné aux enseignants une obligation de résultats: il faut que TOUS les élèves maitrisent le socle commun...

D. Calin démontre que factuellement pour des enfants déficitaires l'inclusion n'est pas LA solution la plus appropriée. Et les parents de ses enfants sont souvent très inquiets de cette évolution...Je préfère largement le concept "d'intégration" pour ces enfants là, qui respecte plus leur rythme de travail, physiologique, attentionnel, cognitif...

 

Posté(e)
Il y a 1 heure, blacknader a dit :

Oui mais on voit que ce que dit Nonau sur l'éducation inclusive n'est pas juste qui parle d'élèves handicapés dans l'ordinaire non accompagnés. Ils le sont justement plus qu'en France puisqu'ils ont des aides éducatives en plus des enseignants de soutien dans les classes ordinaires donc en sur-nombre.

Pour ce qui est des résultats scolaires des élèves en situation de handicap, qu'ils ne soient hélas pas miraculeux, ça ne m'étonne pas. Je n'ai pas l'impression que l'école inclusive s'intéresse aux résultats des élèves mais plutôt à leur inclusion pour qu'ils fréquentent tous les élèves plutôt que de les isoler de la société. Ce qui est honorable quand les moyens sont là !

Pour le coup tu te trompes, les promoteurs de l'inclusion affirme qu'elle permet de meilleurs résultats scolaires et que s'y opposer revient justement à enfermer les élèves dans des ghettos. Or, aucune étude, je dis bien aucune, ne montre de meilleurs résultats scolaire avec l'inclusion. Les seuls résultats que nous avons, canadiens, montrent de meilleurs progrès sociaux. Mais faire miroiter aux parents de meilleurs progrès scolaire est un mensonge et va bien évidemment très rapidement nous mettre tous en porte à faux. La majorité des professionnels de santé alertent (ce n'est donc pas un délire des affreux de FO ou du SNALC) sur ce mensonge. Mais comme c'est politiquement incorrect, on ferme les yeux et on fonce.

 

Les seuls qui sont gagnants dans l'histoire ce sont les tenants de la rigueur budgétaire. La très grande majorité des élèves, des parents et des enseignants vont être perdants. Mais le temps d'en faire le constat, de le documenter et de militer, les budgets auront disparu et on ne reviendra pas en arrière. Les promesses n'engagent que ceux qui y croient...

Posté(e)
Il y a 2 heures, nonau a dit :

Non justement, l'objectif n'est pas que social, il est désormais assigné aux enseignants une obligation de résultats: il faut que TOUS les élèves maitrisent le socle commun...

D. Calin démontre que factuellement pour des enfants déficitaires l'inclusion n'est pas LA solution la plus appropriée. Et les parents de ses enfants sont souvent très inquiets de cette évolution...Je préfère largement le concept "d'intégration" pour ces enfants là, qui respecte plus leur rythme de travail, physiologique, attentionnel, cognitif...

 

Je suis complètement d'accord avec toi et je préfère largement l'inclusion avec une vraie place pour les besoins de l'élève. Ce qui devient de moins en moins le cas hélas, ici on nous demande d'inclure de plus en plus voire toute la journée en classe ordinaire. On n'a beau dire que l'enfant est fatigué, qu'il suit à peine ce qu'on fait en classe voire que ça gêne le reste de la classe car l'enfant devient agité... réponse de l'administration : c'est pas grave au moins il développe sa socialisation !  

Posté(e)

Ce qui prouve bien que l'intérêt des gosses ils s'en moquent. Le seul intérêt c'est de faire des économies. Je sais que le MEN reçoit une forte pression de la santé pour pousser à l'inclusion qui lui permet de satisfaire Bercy. Je n'arrive pas à comprendre comment on peut encore ne pas voir ça tellement la ficelle est grosse.

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