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Question aux syndicalistes (évaluations cp)


Colibri29

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Il y a 2 heures, Goëllette a dit :

Je n'ai pas ce souvenir ... pour les évaluations CE2 d'il y a 20-30 ans.

Oui c'était il y a 20 ans.

J'apprécie les éval nationales. Ça permet d'établir une norme et de situer les élèves sans que le PE y soit pour quelque chose. Très cadrant pour les parents râleurs !

  • Merci 1
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il y a 43 minutes, Goëllette a dit :

Ouh là, j'ai une pensée pour certains de mes collègues de CP qui risquent de recevoir ce type de mail ...

Ou que l'expérience leur a montré qu'au final, ils se retrouveraient seuls à assumer la "désobéissance".

Encore une fois, est-ce si grave, de faire passer ces évaluations, en ces temps troublés, que cela vaille la peine de mettre des milliers de collègues dans la m... ?

N'y a-t-il pas des causes plus importantes à défendre pour les syndicats ? Quel est leur  but réel au final ?

 

 

oui c'est grave dans ce que ça dit des nouvelles méthodes de management de l'EN et dans ce que ça dit sur les méthodes pédagogiques qu'on va nous imposer. Tu crois que ça s'arrêtera là ? C'est grave sur ce que ça dit du niveau d'acceptation de la profession de la perte de son libre arbitre .

Est-ce qu'on est si nul qu'on ne peut faire nos propres évals ?

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il y a 8 minutes, jeanounette a dit :

Est-ce qu'on est si nul qu'on ne peut faire nos propres évals ?

Les évaluations élaborées individuellement ou en équipe permettent juste à chaque enseignant concerné d'adapter son contenu pédagogique aux particularités de sa classe et ça n'a aucun intérêt au plan national. Alors que les évaluations nationales permettent grâce à une interprétation obscure et partielle de justifier les modifications des programmes voulues par les gouvernements. C'est plus facile à mettre en avant quand les enseignants expriment leur perplexité, voire leur désaccord face aux réformes.:idontno:

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il y a 29 minutes, cchampagne a dit :

Oui c'était il y a 20 ans.

J'apprécie les éval nationales. Ça permet d'établir une norme et de situer les élèves sans que le PE y soit pour quelque chose. Très cadrant pour les parents râleurs !

ça pourrait l'être mais

- ces évaluations ne sont pas du tout adaptées pour un début de CP ou de CE1

- elles sont là pour iènstrumentaliser la politique de l'Etat : "résultats faibles en septembre les élèves sont mal préparés en maternelle il va falloir revoir les programmes". "Evaluations réussies en février donc la politique de l'ETAt (CP et CE1 dédoublés, méthodes de lecture "imposées"... ) fonctionne"

il y a une heure, Goëllette a dit :

Ouh là, j'ai une pensée pour certains de mes collègues de CP qui risquent de recevoir ce type de mail ...

Ou que l'expérience leur a montré qu'au final, ils se retrouveraient seuls à assumer la "désobéissance".

Encore une fois, est-ce si grave, de faire passer ces évaluations, en ces temps troublés, que cela vaille la peine de mettre des milliers de collègues dans la m... ?

N'y a-t-il pas des causes plus importantes à défendre pour les syndicats ? Quel est leur  but réel au final ?

 

 

Je pense que si on laisse passer ça, beaucoup de choses vont déraper derrière. On entrave notre liberté pédagogique, notre capacité d'analyse des résultats 

On a déjà eu des évaluations nationales à faire passer mais ça n'était pas aussi dirigiste, ni aussi surveillé et surtout les enseignants corrigeaient !!!

il y a 13 minutes, Torque a dit :

Les évaluations élaborées individuellement ou en équipe permettent juste à chaque enseignant concerné d'adapter son contenu pédagogique aux particularités de sa classe et ça n'a aucun intérêt au plan national. Alors que les évaluations nationales permettent grâce à une interprétation obscure et partielle de justifier les modifications des programmes voulues par les gouvernements. C'est plus facile à mettre en avant quand les enseignants expriment leur perplexité, voire leur désaccord face aux réformes.:idontno:

tout à fait d'accord avec toi!

Comme je l'écris plus haut ces évaluations sont faites pour instrumentaliser la politique du gouvernement 

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il y a 39 minutes, Torque a dit :

Les évaluations élaborées individuellement ou en équipe permettent juste à chaque enseignant concerné d'adapter son contenu pédagogique aux particularités de sa classe et ça n'a aucun intérêt au plan national. Alors que les évaluations nationales permettent grâce à une interprétation obscure et partielle de justifier les modifications des programmes voulues par les gouvernements. C'est plus facile à mettre en avant quand les enseignants expriment leur perplexité, voire leur désaccord face aux réformes.:idontno:

oui voilà !

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Sauf que la forme, le niveau ...changent à chaque mandature donc aucun repère objectif dans le temps!

Tout cela c'est du pipeau.

 

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Il y a 3 heures, cchampagne a dit :

Oui c'était il y a 20 ans.

J'apprécie les éval nationales. Ça permet d'établir une norme et de situer les élèves sans que le PE y soit pour quelque chose. Très cadrant pour les parents râleurs !

Pas faux !

Je t'assure que les premières évaluations nationales de CE2 datent de ... l'année scolaire 1989-90 !

On les faisait passer dès le début de l'année scolaire.

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Il y a 1 heure, Goëllette a dit :

l'année scolaire 1989-90 !

Je n'étais pas encore PE. Mais je sais que ça existait avant que j'arrive !

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Le 24/03/2019 à 13:43, cchampagne a dit :

Oui il me semble mais c'était une il y a longtemps, genre au moins 10-15 ans quand j'avais des Ce2. Mais ma mémoire est peut-être défaillante !

J’ai fait passer ces fameuses eval CE2 y a plus de 20 ans et on n’etait pas payé ;) 

On était payé quand il y a eu les eval CE1/CM2...

Le 24/03/2019 à 10:11, alinecrpe a dit :

mais je trouve indélicat des syndicats de nous avoir fait croire qu'en leur envoyant un courrier les informant de notre décision, nous serions protégés car apparemment ça n'est pas le cas. Et moi, je veux bien être contestataire mais faut voir à pas pousser le bouchon non plus. S'ils ne savent pas s'ils pourront nous protéger, qu'ils se taisent. 

Exactement...

 

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Il y a 15 heures, montagny a dit :

les syndicats qui incitent les collègues à désobéir sont des irresponsables vis à vis de leurs collègues !

Sans rentrer dans les détails, ni même dans le débat concernant l'évaluation des CP, je trouve cette phrase très intéressante et assez en phase avec notre époque.

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TRIBUNE: EVALUATIONS: POURQUOI IL NOUS FAUT OBEIR... A NOTRE MISSION

Rédigée par deux enseignants, Cédric Forcadel et Sylvain Grandserre, soutenue par des militants pédagogiques de l'Icem ou d'autres mouvements, par des syndicalistes et par des chercheurs (P Meirieu, S Connac, C Lelièvre, B Robbes etc.) cette tribune alimente le débat ouvert sur les évaluations nationales de CP et Ce1.

Lundi 17 septembre, partout en France, les élèves de CP et de CE1 devront passer de nouvelles évaluations nationales. Nous, professionnels de l’Éducation, concepteurs et utilisateurs d’évaluations dans nos classes, favorables à un usage pertinent et mesuré de celles-ci, pensons qu’il n’est pas raisonnable de faire passer précisément ces tests, tel que le protocole l’impose, pour les raisons suivantes :

Nous refusons que ces jeunes élèves — dont certains sortent tout juste de maternelle — commencent leur scolarité élémentaire par le bizutage que représentent des tests inutilement stressants, pour eux et leurs parents !

Nous refusons une vision de la lecture low cost et ringarde où tout serait affaire de décodage, approche justifiant que figurent dans ces évaluations des mots aussi incompréhensibles pour nos élèves (et même nombre d’adultes) que « glande pinéale », « paradoxale », « mélatonine »...

Nous refusons la prolétarisation de notre métier qui nous transforme, jour après jour, en simples exécutants au point de devoir cette fois-ci laisser un logiciel corriger et analyser les résultats des tests avant que soient adressées aux enseignants les consignes de remédiation à appliquer.

Nous refusons cette vision technocratique du ministère qui affirme que l’éducation est une science appliquée alors que c’est un art (impliqué et compliqué) qui réclame formation, savoir-faire, expérience, partage, adaptation, analyse (même critique) et qui se pratique dans l’incertitude des moyens comme des résultats et non dans le fantasme bureaucratique et mensonger d’une prétendue maîtrise mécanique.

Nous refusons la logique programmatique à l’œuvre en constatant comme Célestin Freinet que « les aigles ne prennent pas l’escalier » et que « toute méthode est vaine qui prétend faire boire le cheval qui n’a pas soif ». On ne fait pas classe comme on monterait un meuble en kit pas plus qu’on ne fait pousser des fleurs en tirant sur la tige.

Nous refusons que soit jetées aux oubliettes ou passées à la moulinette notre culture pédagogique et la mémoire de ceux qui ont tracé les sillons que nous nous efforçons de prolonger, de Rousseau à Pestalozzi, de Montessori à Ferrière, de Freinet à Oury, de Korczak à Deligny.

Nous refusons que soient à ce point oubliés les buts d’une école qui prépare la vie en démocratie et qui devrait avant tout former des citoyennes et des citoyens émancipés, responsables, cultivés et coopératifs et non pas des individus standardisés, dociles et obéissants. L’école ne peut se réduire au « Lire-Ecrire-Compter-Respecter autrui » quand c’est l’ouverture au monde, à la culture, aux autres qui nous permet de nous unir et de nous libérer, de faire société et « Œuvre de nous-mêmes ».

Nous refusons l’école qui veut trier, classer, sélectionner, faire passer des tests, qui se prépare à mettre en compétition les établissements (notation des collèges et lycées), les professeurs (salaire au mérite) et peut-être bientôt les parents (entre ceux qu’on souhaite accueillir et ceux qu’il faudrait rejeter pour avoir un meilleur niveau) lorsqu’il faudrait apprendre à coopérer, faire ensemble et s’enrichir mutuellement.

Ce n’est pas en répétant « confiance, confiance » que l’on construira cette école que nous appelons de nos vœux. Enseignants, éducateurs, pédagogues, quotidiennement au contact des familles, nous sommes engagés au service des élèves, de leur épanouissement, de leur réussite pour les aider à s’inscrire dans un collectif. Et c’est en conscience que nous refusons de cautionner cette politique idéologique. Nous appelons les enseignants — professionnels de l’éducation cadres de la fonction publique — à utiliser ces évaluations selon leurs réels besoins et ceux de leurs élèves, en les mettant au service d’une pédagogie de l’entraide et de la coopération. C’est chaque jour, tout au long de l’année, que les enseignants doivent être attentifs aux besoins et ressources de chaque élève afin d’adapter leur action à la singularité de chacun d’entre eux.

Il est grand temps de reprendre notre métier en main au lieu de se le laisser dicter par d’autres, assis à leur bureau. À quoi servent nos diplômes, tous les contrôles subis, les examens, notations et inspections, la préparation et l’obtention du concours, toute notre formation initiale et continue, toute notre expérience, la confiance des parents, notre expertise et notre travail si nous ne sommes plus que des exécutants silencieux et culpabilisés ? Qui peut croire que l’Ecole pourra continuer de réparer une société de plus en plus en panne avec de moins en moins d’outils ? À nous d’affirmer notre savoir-faire tout en restant ouverts aux apports universitaires et aux débats contradictoires bien loin d’un catéchisme des neurosciences.

Réaffirmons notre professionnalisme, assumons notre légitimité. Notre lent déclassement, même financier, doit cesser. Reprenons pied dans la société. Pour prolonger Michel Audiard, n’acceptons plus que le prix des légumes soit fixé par des gens qui ne sauraient pas faire pousser un poireau. Ensemble, enseignantes, enseignants, parents, élus locaux, mouvements pédagogiques, syndicats, construisons la riposte et l’alternative à cette école bureaucratique, paperassière, technocratique. Parlons, répondons, réagissons, proposons ! Contre une vision déshumanisée qui épuise nos ressources et pollue de stress enfants, parents et enseignants, réclamons et agissons pour une Ecole durable et respirable !

Cédric Forcadel et Sylvain Grandserre, maitres d’école en Normandie, militants pédagogiques

 

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Il y a 21 heures, alinecrpe a dit :

 je trouve indélicat des syndicats de nous avoir fait croire qu'en leur envoyant un courrier les informant de notre décision, nous serions protégés car apparemment ça n'est pas le cas. Et moi, je veux bien être contestataire mais faut voir à pas pousser le bouchon non plus. S'ils ne savent pas s'ils pourront nous protéger, qu'ils se taisent. 

Je trouve indélicat de parler "des syndicats" comme si tous les syndicats avaient appelé au boycott. Avec ce genre de propos qui n'est pas la vérité je ne m'étonne même plus que les collègues se détournent du seul moyen qu'ils ont pour se défendre.

Bravo!

 

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