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Question aux syndicalistes (évaluations cp)


Colibri29

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Tout est question de rapport de forces de toutes façon. Pour les profs grévistes du bac ou les PE qui ont refusé les évals, le problème c'est le nombre trop peu élevé de grévistes ou "refuseurs": trop peu pour faire pression donc le rapport penche en faveur du MEN.

Soit les collègues sont d'accord avec ce que devient ou va devenir la profession, soit il y a un manque de courage et une tendance à l'acceptation docile des ordres venus d'en haut.

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Tout à fait il est flagrant que nous pourrions être bien plus puissant  si nous étions unis! Ils ne sont forts que parce que nous sommes à genoux. La peur, la propagande médiatique, politique et l'ignorance... Voilà le vrai fléau.

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à l’instant, nonau a dit :

Tout à fait il est flagrant que nous pourrions être bien plus puissant  si nous étions unis! Ils ne sont forts que parce que nous sommes à genoux. La peur, la propagande médiatique, politique et l'ignorance... Voilà le vrai fléau.

Seulement des idées différentes des tiennes. Dans ma circo, pour les évaluations CP ce1, les collègues ont trouvé cela améliorable mais pas de quoi tout rejeter en bloc. Donc ils les ont fait passées et les ont exploitées. 

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il y a 20 minutes, montagny a dit :

Seulement des idées différentes des tiennes. Dans ma circo, pour les évaluations CP ce1, les collègues ont trouvé cela améliorable mais pas de quoi tout rejeter en bloc. Donc ils les ont fait passées et les ont exploitées. 

Le problème c'est "l'obligation de" avant tout, l'uniformisation de la façon d'enseigner.

Et cette année on franchit un cap puisque qu'une circulaire oblige désormais à  faire ces évals . Après avoir imposé les évals, ils vont imposer la façon de faire. Et comme ce sont des méthodes "scientifiques-incontestables", si tes élèves ne réussissent pas cela ne pourra être que de ta faute et donc les sanctions suivront.

Personnellement je suis en MS donc pas concernée par ces évals même si je ne doute pas que d'une manière ou d'une autre on y viendra.

Je ne suis pas là pour les gaver avec une méthode soi-disant miracle mais pour leur ouvrir l'esprit, pour leur apprendre à apprendre et pas pour en faire des petits soldats de la syllabique, du principe alphabétique ou de la phonologie (à leur sauce) comme c'est en passe de le devenir. Pas là non plus pour les entraîner à ces futures évals comme on veut nous pousser à le faire en maternelle dès le plus jeune âge.

 

https://www.icem-pedagogie-freinet.org/lecture-non-au-tout-syllabique?fbclid=IwAR3Q0dwNtoGvdWQ87AHWlAdvrx9t46PIjoKbEU-IAl2AlZHomLqxin4PduM

 

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il y a 24 minutes, jeanounette a dit :

Le problème c'est "l'obligation de" avant tout, l'uniformisation de la façon d'enseigner.

Oui, mais, "en même temps", nous sommes fonctionnaires. En signant, nous nous sommes engagés à obéir.

C'est là qu'est le dilemme. Ça, plus le fait que ce sont bien souvent ceux qui ne sont pas concernés qui, par idéologie, remontent les grouillot de la base pour désobéir, en leur en minimisant les conséquences.

Mais un jour, ces grouillots se retrouvent seuls à devoir affronter le courroux des supérieurs et là, pppfffft, il n'y a plus grand monde pour les soutenir et encore moins pour les défendre !

Encore une fois, recentrons-nous sur l'essentiel : ces évaluations étaient-elles si compliquées à faire passer ? En remonter les résultats était-il si dramatique ? Sur le terrain, je n'ai entendu que peu de collègues concernés râler.

Après, qu'elles mettent en évidence les lacunes de nos élèves, y compris bien français et insérés, dues à la déresponsabilisation des parents et la baisse des programmes continues, ma foi, ... ça fait 25 ans que j'attends cet électrochoc !

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Il y a 3 heures, jeanounette a dit :

Sinon y'a un truc bien qui a fait progresser de multiples sujets dans l'histoire, ça s'appelle la désobéissance civile : on n'est pas obligés d'accepter tout et n'importe quoi sans l'ouvrir surtout si c'est pour être tranquilles .

On peut désobéir ET en assumer les éventuelles conséquences. C'est ça le véritable courage.

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il y a 12 minutes, Goëllette a dit :

Oui, mais, "en même temps", nous sommes fonctionnaires. En signant, nous nous sommes engagés à obéir.

C'est là qu'est le dilemme. Ça, plus le fait que ce sont bien souvent ceux qui ne sont pas concernés qui, par idéologie, remontent les grouillot de la base pour désobéir, en leur en minimisant les conséquences.

Mais un jour, ces grouillots se retrouvent seuls à devoir affronter le courroux des supérieurs et là, pppfffft, il n'y a plus grand monde pour les soutenir et encore moins pour les défendre !

Encore une fois, recentrons-nous sur l'essentiel : ces évaluations étaient-elles si compliquées à faire passer ? En remonter les résultats était-il si dramatique ? Sur le terrain, je n'ai entendu que peu de collègues concernés râler.

Après, qu'elles mettent en évidence les lacunes de nos élèves, y compris bien français et insérés, dues à la déresponsabilisation des parents et la baisse des programmes continues, ma foi, ... ça fait 25 ans que j'attends cet électrochoc !

Prête à obéir à tout ?

Où mets-tu le curseur ?

Je ne pense pas que les collègues qui ont refusé de faire passer n'assument pas ! La loi est de leur côté : le conseil des maîtres est souverain pour l'organisation pédagogique et la liberté pédagogique n'est pas qu'un slogan.

La semaine dernière une collègue nouvelle arrivante dans le groupe scolaire m'a dit : "je pense que c'est un mauvais outil mais je ferai passer quand même" : c'est désolant !

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Après m'avoir choquée, scandalisée et mobilisée au cours de cette année (évals que j'ai boycottées, loi Blanquer, etc), ce débat m'amuse en ces premiers jours de vacances pour, je le pense, me désoler à la rentrée bien que je choisisse de fuir le CP pour le CM2 (afin d'être débarassée de toutes les injonctions nauséabondes relatives aux CP et CE1).

Je ne suis pas syndiquée. Je ne l'ai jamais été. Cela ne m'empêche pas de réfléchir. Il m'a toujours été très difficile de marcher avec un groupe: mes refus, je les décide moi-même.

Je ne comprends pas que des collègues se soient rendu compte du caractère inique et absurde des éval alors qu'ils étaient en train de les faire passer (on se prépare non?). Je ne comprends pas qu'on obéisse sans se poser de questions (pourquoi faire? pour qui?). Je ne comprends pas le :"je les fais passer comme ça après je suis tranquille"...
 

Nous sommes enseignants. Qu'on le veuille ou pas, bien payés ou pas, il y a une grande dimension de POLITIQUE dans notre travail. Dans la façon dont on transmet (ou pas) le COD, le son 'OIN', la révolution industrielle ou le nombre et la qualité des lectures suivies vues en classe. Notre posture est faite de choix, ces choix sont un condensé de valeurs.

Si vous faites passer les évals, faites en sorte que ce ne soit pas un hasard ou un mauvais moment à passer mais plutôt un choix délibéré de votre part, assumé et que vous êtes prêt à défendre avec d'autres arguments que ceux relatifs à un confort perso/pro...

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Savoir et pouvoir défendre ses choix pédagogiques est essentiel (je n'ai jamais choisi un manuel parcequ'on m'a dit qu'il était bien mais plutôt et essentiellement parce qu'il correspond à l'idée que je me fais de l'enseignement de telle ou telle notion).

 

Le choix d'un manuel, d'une méthode péda, d'un exercice... c'est politique et c'est bien pour ça qu'ils veulent nous enlever cette possibilité de choix, ce Pouvoir de décider ce qu'il se passe dans nos classes (cf pj).

Lien: ici

Évaluations CP CE1 Tu n'as pas fait passer les évals Tu dégages - SUD éducation 34.png

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Il y a 1 heure, nonau a dit :

 

 

il y a 12 minutes, HYPO a dit :

Savoir et pouvoir défendre ses choix pédagogiques est essentiel (je n'ai jamais choisi un manuel parcequ'on m'a dit qu'il était bien mais plutôt et essentiellement parce qu'il correspond à l'idée que je me fais de l'enseignement de telle ou telle notion).

 

Le choix d'un manuel, d'une méthode péda, d'un exercice... c'est politique et c'est bien pour ça qu'ils veulent nous enlever cette possibilité de choix, ce Pouvoir de décider ce qu'il se passe dans nos classes (cf pj).

Lien: ici

Évaluations CP CE1 Tu n'as pas fait passer les évals Tu dégages - SUD éducation 34.png

Toute position est politique. C'est le cas de Sud comme des autres. Le probleme est qu'en France on ne prend pas en compte la science comme on le devrait. En pédagogie on regarde d'abord l'idéologie avant la base scientifique. C'est dommage et dommageable pour la formation. Apprendre à enseigner à partir d'évaluations standardisées est un geste professionnel. Cela permet de faire le point sur le niveau des élèves de manière décentrée pour l'enseignant. 

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il y a une heure, montagny a dit :

 

Toute position est politique. C'est le cas de Sud comme des autres. Le probleme est qu'en France on ne prend pas en compte la science comme on le devrait. En pédagogie on regarde d'abord l'idéologie avant la base scientifique. C'est dommage et dommageable pour la formation. Apprendre à enseigner à partir d'évaluations standardisées est un geste professionnel. Cela permet de faire le point sur le niveau des élèves de manière décentrée pour l'enseignant. 

Amen !

Heureusement que Jean Michel Blanquer est arrivé pour donner aux profs THE scientifiques évaluations qui vont sauver tous les élèves et montrer aux feignasses comment il faut s'y prendre puisque des générations d'enfants ont été bousillés avant !

Désolant !

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Il y a 2 heures, montagny a dit :

 

Toute position est politique. C'est le cas de Sud comme des autres. Le probleme est qu'en France on ne prend pas en compte la science comme on le devrait. En pédagogie on regarde d'abord l'idéologie avant la base scientifique. C'est dommage et dommageable pour la formation. Apprendre à enseigner à partir d'évaluations standardisées est un geste professionnel. Cela permet de faire le point sur le niveau des élèves de manière décentrée pour l'enseignant. 

Et voilà la tarte à la crème dernier cri de l'équipe gouvernementale: le scientisme! La science le prouve, donc c'est vrai...2 siècles après, on en est revenu là.

Les évals à tout crin, "phonic checks", Réponse à l'Intervention... tout ce que l'on vous montre en vous disant: "c'est scientifiquement prouvé, c'est mieux" n'est qu'une méthode de plus parmi les autres, défendue par le lobby efficace du moment. Les australiens se sont vus imposer ces protocoles d'apprentissage de la lecture et des scientifiques ont montré le caractère fallacieux de ces pseudo preuves scientifiques.

(Lien ici en anglais)

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