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Blanquer, ministère amer


dameoiselle

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Je sais que prof de collège / lycée ce n'est pas la planque, que ces postes ont aussi leurs inconvénients, mais franchement si j'avais le niveau en math ou en français ( niveau CAPES, quand même, faut avoir fait des études dans la branche ! ), je troquerais volontiers mon poste de PE triple niveau ( CE2 / CM ) contre un poste de prof en collège. Tu as 2 quatrièmes, ça ne fait qu'un cours à préparer par exemple. Quand j'étais en SEGPA, j'avais beaucoup apprécié cette possibilité d' " économie " ... Et tu n'as pas à faire la surveillance de cour, ni l'accueil, ni à soigner les petits bobos ( un truc qui me fait toujours flipper : passer à côté d'une blessure grave !!! ), tu peux aussi virer les élèves qui font n'importe quoi ( tant que ce n'est pas systématique ) etc ... Lundi - Mardi j'en suis à 19 heures de boulot ... Sans les préps. Pas sûr que les PLC bossent plus !

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Il y a 19 heures, lisa 74 a dit :

Tu peux ne pas me croire mais j'ai bien vérifié avant de l'écrire, en 1986 un instituteur ne gagnait pas deux fois le smic. Certes, nous avions la possibilité d'avoir un logement de fonction ou une indemnité logement  mais ce n'était pas équivalent à deux Smic. Il ne faut pas s'imaginer que nous étions bien payés à l'époque. D'ailleurs les recrutements étaient compliqués aussi à ce moment là, il n'y avait pas beaucoup de candidats, le salaire n'était pas intéressant 

Rapporté à l'inflation nous avons donc effectivement perdu 40%  de pouvoir d'achat. 

Par contre le fait de devenir PE ne nous a pas permis de gagner plus puisque le constat est là. Quand je vois mes anciens instits qui ont tous des résidences secondaires... Pourtant pas PE....

Perdre le logement de fonction a été terrible notamment dans les grandes villes où  un PE célibataire est devenu un travailleur pauvre vivant au mieux dans un F2.

Quand on regarde les enquêtes de l'OCDE, les PE français sont dernier en terme de rémunération. Le PIB consacré au 1er degré est environ de 3% , la plus petite part des pays de l'OCDE. 

Dans les années 80 nous n'étions pas dernier et un enseignant espagnol ne gagnait pas 1000 euros de plus que moi tous les mois.

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Il y a 9 heures, Blanchedecm2 a dit :

J'suis pas contre arrêter les 108h et les refaire devant élève (15 mn plus tôt le matin, 15 mn de pause en moins à midi, 15 mn de plus le soir.)...mais en aucun cas à bosser 4 semaines 1/2 de plus...Ce qui nous pend au nez...

Pareil ! ... Mais 45 min de plus par jour ça ne me branche pas non plus. Ou alors on nous distribue des amphètes gratos + une retraite anticipée à 52 ans ( pour mourir d'épuisement 3 ans plus tard ) !

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il y a 24 minutes, Dantès a dit :

un PE célibataire est devenu un travailleur pauvre

Un PE célibataire est un pauvre partout.

 

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Il y a 2 heures, FredZZZ a dit :

Pareil ! ... Mais 45 min de plus par jour ça ne me branche pas non plus. Ou alors on nous distribue des amphètes gratos + une retraite anticipée à 52 ans ( pour mourir d'épuisement 3 ans plus tard ) !

cela me parait  compliqué aussi parce que déjà là avec certaines classes, on est pas loin de l'épuisement à cause de la charge nerveuse et ou de la quantité de travail.

Pas sûr non plus que les profs de collège bossent plus que nous.

Il y a 1 heure, Goëllette a dit :

Un PE célibataire est un pauvre partout.

 

+1

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Pauvreté des jeunes PE, des plus anciens et désormais des futurs retraités!

Lettre ouverte à Emmanuel Macron: cessez la destruction du bien commun

" Vous vous en prenez, somme toute, avec acharnement, à tout ce qui crée du lien, entre les générations, entre les territoires, entre les milieux sociaux. À tout ce qui, au fond, fait société. Vous rêvez d’un monde d’individus isolés, seuls face à un État devenu coquille vide, seul garant par la force d’un ordre public imposé et non plus consenti. Un monde d’individus isolés où seuls les plus armés - les héritiers, donc, dont vous êtes, comme tous ceux qui vous entourent - seront à même de tracer leur voie, et où tous les autres, appauvris par l’effet de vos politiques, subiront précarité et vie amoindrie, dans toutes ses composantes : éducation, santé, culture… "

Nous sommes donc en lutte aujourd’hui, contre ce que vous incarnez, au fond. Nous voulons la fin de cette guerre sociale que vous menez. Nous voulons un pays vivable pour tous, et d’abord pour nos élèves, pour nos enfants. 

Au nom de la solidarité, contre l’individualisme et les petits arrangements entre coquins, qui se multiplient à mesure qu’avance votre mandat.

Au nom de la paix, aussi, à laquelle chacun a le droit d’aspirer, dans sa vie comme dans son travail. Nous ne pouvons plus accepter que le travail - en tant qu’il est une relation sociale de subordination pour la plupart d’entre nous autant qu’une nécessité de survie puisque, contrairement à vos amis et vous, nous ne sommes pas millionnaires - soit de plus en plus objet de souffrance, de mal-être, de déstabilisation permanente, par la grâce d’un « new public management » pervers et culpabilisateur dont on connaît désormais les effets désastreux (nous n’oublierons ni Christine Renon, ni tous les autres morts du travail, soignants, enseignants, tous en-saignants…). Le travail des gens, ça compte.

Au nom, enfin, d’un sens des mots enfin restitué, au nom d’une parole vraie, contre votre usage orwellien du langage, que vous videz scrupuleusement de son sens, que vous corrompez cyniquement, avec arrogance et mépris. Contre la barbarie, finalement, qui est ce qui reste quand la parole n’est plus possible. « Confiance », « universel », « équité », « liberté », « révolution » même : ces mots ont un sens, et nous y tenons, car « penser clairement est un premier pas vers la régénération politique ».[2]

Vous l’aurez compris, monsieur le Président, c’est sous l’injonction de principes universels, de l’idée d’un monde débarrassé des intérêts particuliers, au sens revivifié, que nous nous adressons à vous. En renonçant au projet de réforme de la retraite par points, en oubliant la réforme des lycées, en cessant de dévoyer les mots, mais aussi en pensant le travail comme une transformation collective du monde, il sera à nouveau possible d’envisager un pays en paix. 

Cette paix est tissée de processus collectifs, des liens nécessaires se construisant par un jeu complexe d’interdépendances, de cheminements, entre les générations, entre les genres composant l’humanité, entre les travailleurs qui se transmettent des gestes, des techniques, un savoir-faire. Cette paix est rendue possible grâce aux contrats de travail respectés, aux serments d’engagement politique tenus, à la fidélité aux déclarations d’amour. Car c’est bien d’amour, vraiment universel, lui, dont il s’agit au fond : amour du travail, dont les pensions de retraite doivent être l’ultime marque de considération et de respect ; amour de l’autre, creuset de la solidarité – qui n’est pas la charité ; amour de l’humanité sans lequel aucune politique ne mérite ce noble nom.

Nous attendons, mais nous agissons, aussi. Et quoi qu’il arrive, quoi que vous décidiez, les gens mobilisés depuis des mois, animés par une haute idée de la justice sociale, sont d’ores et déjà une formidable promesse de pays vivable. Ils ont entrevu un infini en eux.

Et pendant ce temps, la banquise continue de fondre.

 

Collectif Valjean-Vautrin, 

Cité scolaire internationale Honoré de Balzac (Paris)

https://blogs.mediapart.fr/balzac-paris-mobilise/blog/030220/lettre-ouverte-emmanuel-macron-cessez-la-destruction-du-bien-commun

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Il y a 12 heures, Goëllette a dit :

La correction et la préparation Français-Maths de CM2 d'une semaine demande plus de travail que celle du PLC de Français et de Maths (pour prendre les matières qui demandent le plus de correction et dont les horaires limitent le nombre de classes de même niveau).

Comment le sais-tu ? tout dépend de l'ancienneté de chacun. Qqn qui a fait du CM2 depuis 15 ans ne passe pas des heures à préparer ses cours de maths et français. Le contenu d'un cours de français niveau collège et lycée est plus conséquent que celui d'un cours de ce1 ou ce2 par exemple. Et de toute façon travailler en collège non merci, niveau discipline et motivation des ados, je préfère largement mes ce1 remuants, même si parfois ils me sortent par les trous de nez ! Arrêtons d'envier les profs de collège ou de dire qu'ils bossent moins que nous, ça me fait penser aux parents d'élèves qui pensent qu'on termine notre journée à 16h30 ..  et j'ai envie de dire, pourquoi avoir choisi l'élémentaire alors si le 2nd degré est si bien que ça ?

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il y a 11 minutes, doubleR a dit :

et j'ai envie de dire, pourquoi avoir choisi l'élémentaire alors si le 2nd degré est si bien que ça ?

Je l'attendais, celle-là ...

C'est l'argument, pardonne-moi, quand il n'y a plus d'argument.

 

il y a 11 minutes, doubleR a dit :

Qqn qui a fait du CM2 depuis 15 ans ne passe pas des heures à préparer ses cours de maths et français.

Mais à corriger les copies, chaque jour, si !

Et même s'il a de la bouteille, ça lui prend facilement une heure par jour, donc ajoutée aux 6h20, ça fait beaucoup plus que le PLC ! 7h20x4=29h20 Le PLC, lui fait 18h en classe maximum, et je doute fort qu'il en ait pour 11h20 de correction TOUTES les semaines ! J'interroge régulièrement mes anciens élèves et les enfants de copains passés au collège et ils n'ont même pas un devoir noté en Français et en mathématiques chaque semaine.

Je ne compare que ce qui est comparable EN TEMPS DE TRAVAIL : PE de même ancienneté que le PLC, avec un an d'écart d'élèves (CM2-6è).

Je ne souhaite pas que le PLC gagne aussi peu que nous de l'heure travaillée ni qu'il travaille plus mais que nous gagnions autant de l'heure travaillée qu'eux.

La gestion d'un élève de 12 ans par rapport à celle de celui de 11 ans n'entre pas en considération dans le temps de travail, et même là, le PE se coltine du temps supplémentaire puisqu'il peut rarement éviter de discuter (minimum) 5 minutes à la grille deux fois par jour avec des parents. Le PLC ne les croise qu'aux rencontres parents-profs.

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il y a 2 minutes, Mirobolande a dit :

A quoi ça sert de comparer le boulot des profs en collège et en lycée et les PE? C'est pour aboutir à quoi?

+1

 

A regarder l’assiette du voisin, on ne voit plus le dessous des semelles qui nous écrasent....

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il y a 1 minute, Goëllette a dit :

Je l'attendais, celle-là ...

C'est l'argument, pardonne-moi, quand il n'y a plus d'argument.

Mais j'ai fait exprès !! puisque c'est l’argument que l'on donne à ceux qui nous font des remarques sur les vacances etc ..  et le fait de commencer à critiquer les profs du secondaire me fait penser à ça :)

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il y a 2 minutes, Goëllette a dit :

Je l'attendais, celle-là ...

C'est l'argument, pardonne-moi, quand il n'y a plus d'argument.

 

 

Un argument pour aller où? Je ne saisis pas le sens de la discussion.

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