Placer les élèves "les plus perturbateurs dans des établissements d'encadrement renforcé"

[Goëllette]

Il y a 3 heures, framboise sauvage a dit :

Les personnes ressources peuvent parfois te culpabiliser parce que ta pédagogie n’est pas adaptée, tu n’es pas assez bienveillant  , bref tu ne sais pas faire. 

Alors moi, je ne me gênerais pas : "Mais, pas de problème ! Montre-moi comment tu fais ! On échange !"

[nonau]

Il y a 4 heures, framboise sauvage a dit :

A l’élémentaire peu de solutions nous sont proposées quand on a affaire à un ou des élèves perturbateurs. Les personnes ressources peuvent parfois te culpabiliser parce que ta pédagogie n’est pas adaptée, tu n’es pas assez bienveillant  , bref tu ne sais pas faire. A la fin d’une ess,  tu repars sans solution, sans aide. Bref si nous avions la possibilité de les exclure ne serait-ce temporairement, je suis persuadée que certains parents réfléchiraient. Cela les embêteraient car ils devraient garder leur rejeton ( l’école = garderie gratuite). 

Les élèves perturbateurs on sait gérer quand ils ne sont pas trop nombreux par classe et que l'effectif est raisonnable.  Ce sont les élèves qui relèvent d'une pathologie le problème. La pédagogie n'a jamais soigné personne. 

Exclure un élève c'est possible. Je l'ai déjà vécu dans mon école. 

[André Jorge]

Il y a 9 heures, nonau a dit :

Les élèves perturbateurs on sait gérer quand ils ne sont pas trop nombreux par classe

Même quand il n'y en a qu'un la situation peut être ingérable.

[Goëllette]

il y a 46 minutes, Maneki Neko a dit :

Dans certains départements, des "brigades" sont détachés pour intervenir en doublon dans les classes où on sait qu'il y a un élève très perturbateur . Ainsi il y a deux adultes dans la classe, ça permet de prendre le relais. Mais je crois que cela reste très rare. C'est une solution parmi d'autres que nos décideurs pourraient généraliser. 

Déjà, il faudrait que les syndicats imposent que TOUTES les équipes de suivi aient lieu sur le temps de classe et qu'il y ait un remplaçant dédié pour ces missions !
Ainsi, il y aurait du temps pour discuter de la pertinence de l'inclusion.

inclusion : je hais de plus en plus ce terme. Intégration me convenait mieux.

[Invité]

Je suis dans un département où les ESS se font sur le temps de classe, la question ne se pose même pas . J'ai lu dans une autre discussion que ce n'était pas le cas partout et je ne vois pas comment l'ERSEH peut faire plus de 200 ESS en soirée.... 🤔

Sur le débat Inclusion ou intégration, la logique n'est pas la même ... mais c'est un autre débat  

Depuis 2013 (je crois je n'ai pas vérifié la date précise) , nous avons basculé dans une  politique d'inclusion . Avec tous les problèmes que cela pose et surtout je sais bien que des collègues qui sont entrés dans l'EN avant cette date n'avaient pas cette attente institutionnelle et puis surtout on a changé la logique sans former le personnel pour autant.

[Goëllette]

il y a 1 minute, Maneki Neko a dit :

Je suis dans un département où les ESS se font sur le temps de classe, la question ne se pose même pas . J'ai lu dans une autre discussion que ce n'était pas le cas partout et je ne vois pas comment l'ERSEH peut faire plus de 200 ESS en soirée.... 🤔

Il fait comme les enseignants, ça étire ses journées ! Ca peut aussi avoir lieu entre midi et deux, le mercredi, le samedi, ...

Et les enseignants sont systématiquement remplacés pour ces ESS sur le temps de classe ?

[nonau]

Il y a 1 heure, André Jorge a dit :

Même quand il n'y en a qu'un la situation peut être ingérable.

Elle est rendue ingérable par la non assistance, la non prise en compte du danger, les oeillères de notre administration. L'enfant c'est un enfant. Ce n'est pas lui le problème, mais là non prise en compte de ce problème par la hiérarchie et l'institution.

[Invité]

Non pas forcément; la règle c'est de les caler le jour de décharge du directeur/directrice et en règle générale les élèves sont répartis dans d'autres classes (dans l'école de mon fils il y a quelques années il y avait pour chaque classe la répartition en cas d'absence ou réunion de la maitresse , chaque élève savait chez quel autre enseignant il devait aller si besoin ).

Après je prends le poste, peut être que certains enseignants vont me demander de les faire hors temps scolaire ... (et là c'est les SESSAD qui feront la tronche) mais les us et coutumes chez nous , c'est dans la journée.

Et sinon juste pour le fun, en tant qu'ex représentant syndical .... malheureusement le poids et la parole des syndicats dans les instances se sont réduits à pas grand chose... j'en ai fait l'amère constatation.  

[Goëllette]

il y a une heure, Maneki Neko a dit :

Et sinon juste pour le fun, en tant qu'ex représentant syndical .... malheureusement le poids et la parole des syndicats dans les instances se sont réduits à pas grand chose... j'en ai fait l'amère constatation.  

Sans doute, mais également, ce qu'ils revendiquent n'est pas souvent lié aux besoin des collègues devant classe.

il y a une heure, Maneki Neko a dit :

Non pas forcément; la règle c'est de les caler le jour de décharge du directeur/directrice et en règle générale les élèves sont répartis dans d'autres classes

Quand il y a une cinquantaine d'ESS et EE par an, ça en fait des jours avec des élèves qui sont répartis !

Et le directeur a d'autres choses à faire de ses jours de décharge !

Ayons un peu d'ambition ! Exigeons un poste de TR dédié aux remplacements d'EE, ESS, réunions extraordinaires pour gérer les problèmes.

[HappyPomme]

Il y a 8 heures, Maneki Neko a dit :

Malheureusement parfois la solution n'existe pas , en tout cas pas immédiatement. Et l'ERSEH n'est pas une fée qui vient tout régler .

Je vais être ERSEH à la rentrée, j'espère pouvoir suggérer des aménagements, mais je suis lucide : je n'aurai pas la réponse à tout  et je vais repartir de certaines réunions en sachant que la situation reste explosive mais sans avoir de réponse immédiate (je rappelle que l'ERSEH en plus ne décide rien, elle propose, accompagne mais n'est décideur à aucun niveau).

Parfois même les soignants n'ont pas la réponse à tout .

Et j'entends très bien que cela provoque de la souffrance chez l'enseignant , chez les autres élèves et chez l'élève concerné. Et j'avoue que c'est une des parties de mon poste que j'appréhende ... avoir le sentiment de ne rien faire alors que j'aimerai aider....

Dans certains départements, des "brigades" sont détachés pour intervenir en doublon dans les classes où on sait qu'il y a un élève très perturbateur . Ainsi il y a deux adultes dans la classe, ça permet de prendre le relais. Mais je crois que cela reste très rare. C'est une solution parmi d'autres que nos décideurs pourraient généraliser. 

Ca se fait par chez moi. Mais ça n'est possible qu'un temps. Quand il y a un besoin trop fort en remplacement, le TR mis en doublon repart vers une classe sans enseignant.

Déjà vu des exclusions définitives en élémentaire aussi, les élèves concernés sont alors redispatchés sur d'autres écoles de la ville.

[myrtille3413]

Pour moi qui ait vécu un an avec un élève explosif, sans solution, malgré 3 ess dans l'année.,je suis pour. 🤔

Ceux qui sont contre, avez vous déjà eu un tel élève qui jette son matériel sur tout le monde, s'enfuit de la classe, retourne sa table et sa chaise, refuse de travailler, déchire sa feuille, ses cahiers, insulte de pu*e la collegue d'à côté, insulte se camarades, se blesse en tapant le mur, et en même temps, 29 autres élèves qui ont envie d'apprendre, qui ne disent rien, qui sont paralysés par la peur pour certains ? 

Avez vous eu des séances complètement foutues en l'air car vous passez 1h à côté de cet élève pour le calmer et les autres qui étaient lances sur le passé simple finissent en mandalas? 

Êtes vous sorti en pleurs de la classe (devant 30 élèves donc) car vous avez reçu une trousse en pleine tête, vous avez mal mais vous ne pouvez pas hurler, le mettre dehors car personne ne pourrait le surveiller ? 

Vous êtes vous retrouvé chez votre médecin en pleurs car impuissant face à un enfant de 9 ans ? Dont les parents ont lâche l'affaire ? Et quand vous avez fait une fiche incident, l'ien vous dit "Courage, faites un contrat de comportement, 30 min par jour chez un collègue, ça devrait aller." 

Et que vous ne pouvez même pas prendre cet élève en sortie eps au gymnase, car il met en danger les autres en les poussant du trottoir ? Ou jette sa veste sur la route ? 

 

Pas de place en Segpa, pas de sessad. 

Il a été viré de son collège cette année. Il avait frappé un prof. La 1e chose que j'ai fait, c'est vérifier qu'il n'allait pas dans le collége de mes enfants. 

L'année prochaine, j'ai un eleve autiste violent qui arrive. Juste 12h d'avis et 3h de sessad. Le reste du temps, personne (car pial chez nous, et le peu d'heures d'avs est chichement partagé). 

Je sais que je ne revivrai pas une année comme j'a vécu. Plus jamais. Et si ça arrive dans la classe de mes enfants, et qu'ils en sont affectés, je monterai au créneau. 

 

Pas de rased dans mon coin depuis des années. Juste un psy qui est la 2h dans la semaine. Elle ne sert à rien, ne connaît pas les enfants. Cette année, elle finissait les entretiens demandés en 2019....😢

[mananclair]

il y a 4 minutes, myrtille3413 a dit :

Ceux qui sont contre, avez vous déjà eu un tel élève qui jette son matériel sur tout le monde, s'enfuit de la classe, retourne sa table et sa chaise, refuse de travailler, déchire sa feuille, ses cahiers, insulte de pu*e la collegue d'à côté, insulte se camarades, se blesse en tapant le mur,

alors lui il est dans ma classe à la rentrée. Avec heureusement AESH  (environ 1/3 temps). Il a eu une place en ULIS école mais les parents refusent: c'est pas la même école, ça ne les arrange pas J'éspère juste que la famille aura eu la bonne idée de déménager pendant les vacances (ai déjà eu le frère il y a quelques années, même style)