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Placer les élèves "les plus perturbateurs dans des établissements d'encadrement renforcé"


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Posté(e)
Il y a 7 heures, Gribouillette a dit :

Je ne comprends pas ta réponse à @myrtille3413, qui exprimait juste une réalité de classe. :idontno:

Ce qu'elle a vécu, je l'ai vécu cette année aussi. Mon élève, il était en grande souffrance, j'ai fait tout ce que j'ai pu pour l'aider, mais je ne suis pas psy. A côté de ça, je pleurais tous les soirs en rentrant de l'école, ainsi que plusieurs de mes élèves... Certains ont commencé à développer de la phobie scolaire à cause de son comportement.

Bien sûr que ce petit garçon n'allait pas bien, mais s'il avait été sorti de la classe régulièrement, pour avoir des soins et aller mieux, ça aurait été bénéfique, aussi bien pour lui que pour le reste des enfants de la classe! 

Pour lui, être en classe était une souffrance. Cet enfant avait besoin d'aide, et RIEN, il n'existe RIEN pour l'aider, pour nous aider.

Et à la fin de l'année, ce n'est plus 1 enfant en souffrance que j'avais dans la classe, mais pas loin de 24 en fait... 

Après, je suis d'accord qu'il faut agir en amont, avec davantage de moyens pour psychologues scolaire, CMPP, CMPEA et autre... mais en attendant, on fait quoi? En cas d'urgence, on fait quoi? J'étais à deux doigts de le frapper...

Sans compter que, avec son exemple, certains élèves border line de la classe (un en particulier) ont commencé à agir pareil...

Ce que je n'apprécie pas, c'est la volonté de nous opposer. Personne ne dit que c'est facile et au passage, connaissez-vous nos classes ? Par contre, exclure les élèves ne peut être une solution acceptable s'ils n'ont pas de réceptacle pédagogique pour les accueillir. 

Encore une fois, le problème provient de plusieurs facteurs :

- le regard que porte la société sur les troubles psychiatriques,

- le manque de moyens alloués aux ITEP et aux IME et plus généralement à la déficience (psy, RASED; SESSAD...). 

- le manque de liaison entre ces établissements et les écoles. 

Ce que nous disons, c'est qu'exclure les élèves, ça soulage peut-être les enseignants mais ça ne règle le problème en aucun cas car rappelons-le : ces enfants sont malades

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Posté(e)
Il y a 7 heures, Pablo a dit :

Surtout s'il paye les autres à démonter la classe (si si situation vécue)

En euros ?

Posté(e)
Il y a 7 heures, Goëllette a dit :

En euros ?

Je me souviens, d'un temps pas si lointain, où un syndicat qui critique ouvertement ce concept d'inclusion, se faire traiter de facho. Le temps lui donne raison. L'inclusion est un outil pour détruire l'école spécialisée, réaliser des économies d'échelle, mettre en difficulté les enseignants, créer une défaillance du système...

Il faudra aussi que les spécialistes s'interrogent sur l'explosion du nombre d'enfants avec des troubles du comportement...  

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Posté(e)
il y a une heure, nonau a dit :

Il faudra aussi que les spécialistes s'interrogent sur l'explosion du nombre d'enfants avec des troubles du comportement...  

Sans démagogie ...

Posté(e)
Le 12/08/2021 à 22:06, nonau a dit :

Il y avait les classes relais, quasi toutes supprimées dans mon département. 

Je ne parle pas de classes poubelles, mais de solutions permettant aux équipes de réfléchir dans le calme à la construction d'un projet pour chaque situation. Les mesures d'hospitalisation par exemple permettent à tout le monde de souffler et d'envisager un retour à l'école à temps très partiel pour commencer avec réévaluations successives avant d'augmenter le temps de présence. Il faudrait pouvoir s'en inspirer, mais ça ne fonctionne qu'avec un vrai partenariat, une relation de confiance, et aussi les moyens ad hoc.

L'école ne peut pas tout, et il faut sortir du piège du concept d'inclusion lorsqu'il est le cheval de troie de la libéralisation, aux enseignants du public de se débrouiller avec l'utopie (qui masque la misère) quitte à en crever, et aux familles aisées de profiter de l’apartheid scolaire dans des écoles privées.

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Posté(e)

Le problème c'est que la psy est le parent pauvre de la médecine, la pédopsy encore pire. Que les coupes budgétaires sont sévères à l'hôpital depuis 2001 et que l'on entend maintenant une partie des l'hôpital, nourri aussi du discours des parents et de leur hiérarchie dire que la place des enfants est à l'école. Donc, si pas de place à l'hôpital, pas grave y a l'école. Ne pas oublier le pognon dans l'histoire, nerf de la guerre comme toujours.

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Posté(e)
Le 14/08/2021 à 08:57, nonau a dit :

Je me souviens, d'un temps pas si lointain, où un syndicat qui critique ouvertement ce concept d'inclusion, se faire traiter de facho. Le temps lui donne raison. L'inclusion est un outil pour détruire l'école spécialisée, réaliser des économies d'échelle, mettre en difficulté les enseignants, créer une défaillance du système...

Il faudra aussi que les spécialistes s'interrogent sur l'explosion du nombre d'enfants avec des troubles du comportement...  

Le problème n'est pas tant l'inclusion que l'inclusion à tout prix et à moyens constants. Le problème n'est pas d'inclure un élève dans l'absolu. Le problème est bel et bien que c'est un promesse utilisée pour dépecer les IME. 

Quant aux troubles du comportements : manque de sommeil, rôle des écrans, éducation parentale... En effet, il est temps de s'interroger sur le sujet. 

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Posté(e)
Le 13/08/2021 à 22:31, Frédo45 a dit :

Ce que nous disons, c'est qu'exclure les élèves, ça soulage peut-être les enseignants mais ça ne règle le problème en aucun cas car rappelons-le : ces enfants sont malades

Et je suis entièrement d'accord. Exclure ne règle en rien le problème, mais peut éviter d'autres problèmes (enseignant à bout qui fait un burn out ou qui frappe l'enfant, parents qui se liguent "contre" l'enfant, phobie scolaire des autres élèves, etc...)

Je rajouterais donc à ta phrase, que non seulement que ça soulagerait l'enseignant mais aussi tous les autres enfants de la classe, ainsi que leurs parents inquiets de voir leur enfant se faire tabasser toute la journée.

Je voyais ça plutôt comme une solution temporaire, un endroit où on pourrait s'occuper plus individuellement de l'enfant (car le mien avait besoin de ça) mais évidemment que ça va de paire avec une prise en charge médicale.

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Posté(e)

Sauf qu'actuellement, les parents ont la main pour refuser cette prise en charge !

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Posté(e)
Le 18/08/2021 à 23:37, Goëllette a dit :

Sauf qu'actuellement, les parents ont la main pour refuser cette prise en charge !

Les parents ont la main sur tout. Prise en charge, redoublement, orientation vers le spécialisé...

Blanquer dans sa loi sur l'école de la confiance veut que les parents aient un rôle décisionnaire (et non plus consultatif) dans les Conseils d'école...

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Posté(e)
Le 21/08/2021 à 07:42, nonau a dit :

Les parents ont la main sur tout. Prise en charge, redoublement, orientation vers le spécialisé...

Blanquer dans sa loi sur l'école de la confiance veut que les parents aient un rôle décisionnaire (et non plus consultatif) dans les Conseils d'école...

Dans un conseil d'école, seul le règlement intérieur est voté donc l'influence est très limitée....

 

Posté(e)

Et nonau ne dit pas le contraire... Il dit juste que si les parents refusent une prise en charge, un redoublement ou une orientation, ils ont gain de cause et que la philosophie de Blanquer tend à les rendre encore plus puissants. Mais tu peux faire mine de ne pas avoir compris... 

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