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Comment avez-vous appris à lire?


Yseult

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Pas de doute, on peut encore dialoguer, échanger, et n'est-ce pas là l'essence de la démocratie ?

Bien sûr, et c'est une manière de progresser. Personne ne détient LA vérité. Tant qu'on ne se moque pas de l'autre.

Bon, on a dévié de la lecture qui est le thème de ce post, bien que tout soit lié dans ces débats concernant l'école.

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Pas de doute, on peut encore dialoguer, échanger, et n'est-ce pas là l'essence de la démocratie ? Point de terme guerrier comme "dégainer" cf. cajou, même s'il s'agit d'une plume. Les mots tuent plus sûrement que les armes !

Belluno : je ne peux que souscrire à la dernière partie de ton exposé.

En revanche, si Meirieu, chez l'éditeur duquel je n'ai pas d'actions, est un pédagogue de labo, alors qu'il peut au moins se prévaloir d'avoir été instituteur, que dire de Finkielkraut dont les discours prônent un élitisme quasi indécent et qui n'a jamais enseigné qu'auprès des élites, en répandant à l'envie un discours méprisant à l'égard de ces modestes méritants et besogneux, qui prétendent vouloir accèder à cette culture que la naissance ne leur à pas dispensée au berceau.

Ceux qui seront restés en route? C'est qu'ils n'auront pas voulu assez fort, que la nature est bien faite et ce ne sera que justice.

J'hésite à te parler de Bourdieu : je sens que tu vas parler de pensée unique.

Mais bien avant de le connaître, je n'avais pas 10 ans que, n'étant pas née avec une cuiller en argent dans la bouche, et cotoyant des enfants de grands bourgeois et de nobles déchus, je me rendais compte que, bien que nous soyions tous égaux, "certains l'étaient plus que d'autres", simplement parce que leurs parents étaient nés avant eux et que l'école ne faisait qu'institutionnaliser pour eux ce qu'ils trouvaient à la maison alors que je devrais me constituer presque seule ma culture, grâce à l'aide apportée par certains de ces instits passionnés qui considèraient avant que Meirieu ne sévisse, que faire accèder un individu à l'humanité, cela ne passait pas uniquement par la maîtrise des tables de multiplication et de la grammaire...

Quant à Allègre : j'ai eu l'occasion de le cotoyer : il est un proche de mon chef de labo, lui même d'un élitisme outrancier.

Je regrette, mais pour ma part, le talent d'un prof ne se mesure pas aux quelques "happy fews" qu'il a pu fournir à la nation...

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Je rebondis :rolleyes: sur les propos de Paxfra. Cela vous amusera peut-être de lire ce texte SANS puis AVEC les spoils

"N'a-t'on pas vu à la Chambre, le 28 novembre 1903, plusieurs députés demander que l'école puisse se charger des enfants de 5 heures du matin à neuf heures du soir, en les faisant même prendre et ramener à domicile ?

On a réagi à temps contre ce qui nous aurait conduit à l'épuisement de l'école dans l'impuissance et à la démoralisation complète de la famille.

Si les parents cherchent à se faire remplacer pour nourrir ou habiller leurs enfants, à plus forte raison se considèrent-ils comme remplacés pour les élever.

Aussi les instituteurs se plaignent-ils de l'indifférence toujours croissante des parents, qui en arrivent à ne se pas croire même chargés de donner le bon exemple. Plus les parents sont eux-mêmes négligents, plus ils sont exigeants pour les maîtres.

Millle difficultés se rencontrent, dont la statistique suivante nous convaincra facilement. Elle est empruntée au journal L'Avant-Garde Pédagogique ( 1er février 1902)

Le directeur d'une école primaire - qui compte 512 enfants appartenant à 442 familles - a reçu, du 1er octobre au 31 décembre la visite de 284 parents, grands frères, grandes soeurs d'élèves.

284 visites en trois mois !... Et il y a des gens qui prétendent que la direction d'école est une sinécure...

Voici les renseignements très intéressants que nous fournit son registre des visites :

* 91 personnes sont venues demander des chaussures pour leurs enfants

* 60 ont demandé des vêtements

* 44 la cantine gratuite pour leur enfant

* 29 un béret ou un capuchon perdu à l'école

* 18 ont protesté contre la rigueur du règlement qui veut que 'tout le monde arrive à l'heure"

* 17 sont venues se plaindre de la brutalité de certains élèves envers leur enfant

* 16 ont répondu à un convocation spéciale du directeur (dont 12 se sont plaintes d'être dérangées pour des riens)

* 6 ont déclaré que le maître de la classe avait pris leur enfant en grippe

* Et enfin 3 - je dis : 3 - sont venues s'informer du travail et des progrès de leur enfant.

La moralité ? Vous la tirerez vous même ! "

Ce texte (vivement que je répare le scanner :P ) est tiré d'un ouvrage de Paul Crouzet, professeur à Toulouse.

"Maîtres et Parents, étude et enquête sur la coopération de l'école avec la famille"

Publié en 1906 chez Armand Colin.

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Et ça, c'est extrait d'où et ça date de quand?

"La tâche qui s'impose à nous n'est pas de chercher une nouvelle méthode. Notre effort doit consister surtout à éviter qu'à l'usage notre méthode ne s'altère. Qui dit usage dit usure. Tel croit très sincèrement suivre toujours une méthode concrète qui peu à peu se laisse aller à des procédés et à des mots de plus en plus abstraits ; tel croit toujours faire appel à la réflexion de ses élèves qui peu à peu en vient à leur imposer d'autorité ses opinions. Le grand ennemi de l'éducateur, c'est l'habitude. Elle tend à transformer en routines mécaniques les pratiques mêmes qui étaient destinées à lutter contre la routine et le mécanisme. Aussi pour obtenir le résultat visé par les auteurs du plan de ..., sommes-nous obligés, sur ce point comme sur d'autres, de faire un pas de plus qu'eux. C'est pour ce motif que nous avons éliminé des programmes certaines "théories" abstraites qu'ils y avaient laissées (théories arithmétiques, par exemple, ou théories musicales). C'est pour ce motif qu'à l'observation, qui laisse encore l'écolier passif, nous préférons, dans la mesure où elle peut être pratiquée à l'école primaire, l'expérimentation qui lui assigne un rôle actif. Dans certaines écoles, les enfants du cours préparatoire eux-mêmes pèsent des liquides et se rendent compte de la différence des densités. Et il faut voir avec quelle joie ils enregistrent les résultats. Nous souhaitons que de telles pratiques se généralisent, que partout les élèves collaborent à la préparation des leçons, à la récolte des matériaux et des documents (qu'il s'agisse de cartes postales illustrées, de plantes ou d'insectes) ; que partout ils fabriquent de leurs mains des objets de démonstration ; que partout ils travaillent effectivement pendant que le maître parle ; que partout on s'ingénie à rendre la classe plus animée et plus vivante. À l'enseignement par l'aspect, forme intéressante de la méthode concrète qui n'a pas dit son dernier mot et que le cinématographe va renouveler, il faut superposer une autre forme de la même méthode qui n'en est encore qu'à ses balbutiements, mais qui décuplera l'efficacité de l'art pédagogique, l'enseignement par l'action. "

Les idées du PRESTE et de la MAP, ça ne date pas d'aujourd'hui.

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1906 :D

Tout le bouquin est comme ça, c'est réjouissant. J'ai "L'instruction des indigènes" de la fin du 19ème aussi, un jour je prendrais le temps de scanner les bons morceaux.

Allez un dernier pour la route :

" La conclusion s'impose qu'il faut réduire au minimum l'ingérence dans l'école des personnes étrangères, mais étendre au maximum l'influence des idées du dehors. Evitons à l'école les immixtions, intrusions, tracasseries de personnes, mais organisons autour d'elle et sur elle l'action de l'opinion familiale et nationale.

[...] Grâce à elle ils écchapperont à la pernicieuse influence de la déviation professionnelle, ils concevront maintes idées qu'ils n'auraient pas eues spontanément, ils dirigeront leur marche aux lumières de la vie et de la conscience nationale "

:applause::happy:

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T'as surligné le texte ? :huh:

Bin heu, non... :blush: J'avais pas vu...j'étais encore loin du compte.

A cette époque donc, "l'Instruction Publique" (et non pas l'Education nationale) était "militante". Je veux dire par là, que ses missions étaient claires dans l'esprit des hussards noirs.

Maintenant on côtoie Boutonnet avec l'atelier "enfilage de perles".

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En 1932, le gouvernement d'Édouard Herriot décide de rebaptiser l'instruction publique "éducation nationale". L'expression date de la fin du 18e siècle, où elle était employée par les partisans de la prise en main par l'État des affaires d'enseignement. Elle était réapparue dans les années 1910-1920 sous la plume des adversaires de la division du système éducatif en filières distinctes. Anatole de Monzie est le premier ministre à porter cette nouvelle titulature. Il explique dès sa prise de fonction qu'elle est synonyme d'égalité scolaire et de développement de la gratuité et que, en somme, qui dit "éducation nationale" dit "tronc commun".

source :

http://www.education.gouv.fr/histoire/histoire_ministere.htm

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