claudo Posté(e) 21 juillet 2008 Posté(e) 21 juillet 2008 Merci pour ces poèsies et les liens: ça facilie le boulot!
mali-malou Posté(e) 21 juillet 2008 Posté(e) 21 juillet 2008 Je l'avais loupé ce post !! Et il m'a bien manqué cette année... Bon, j'en rajoute une : Le ciel (Paul Verlaine) Le ciel est, par-dessus le toit, Si bleu, si calme ! Un arbre, par-dessus le toit, Berce sa palme. La cloche, dans le ciel qu’on voit, Doucement tinte. Un oiseau sur l’arbre qu’on voit Chante sa plainte. Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là, Simple et tranquille. Cette paisible rumeur-là Vient de la ville. - Qu’as-tu fait, ô toi que voilà Pleurant sans cesse, Dis, qu’as-tu fait, toi que voilà, De ta jeunesse? Elle est très belle à entendre, dite par les enfants. Il y a eu de très beaux moments, et un échange très intéressant en classe sur la vieillesse, le regret, les personnes âgées, etc. Un beau souvenir de cette année...
Charivari Posté(e) 20 août 2008 Auteur Posté(e) 20 août 2008 Une petite merveille (évidemment, il faut en prendre des extraits si on veut la faire apprendre) : L'Arbre à Kadabras Le petit Tom aime beaucoup Se promener dans son jardin. C'est un jardin à secrets, Tout fouillis d'arbres bizarres Qui n'existent pas ailleurs. Son papa les a plantés, Juste avant de s'en aller Il y a un milliard d'années, Pour faire le tour du monde, Et voir si la Terre est ronde. Ou pas. Quand son papa est parti, un matin de nuit, il lui a laissé un petit mot : Mon bébé, mon petit lapin, Je te confie le jardin. Prends en soin. Le petit Tom a fait le compte De tous ses outils. Il y a un arrosoir, pour arroser, Si les journées sont trop chaudes. Un soupiroir, pour soupirer, Si elles durent trop longtemps. Et une grande brouette, Pour trimballer ce qui est lourd. Un ratepioche. Une biclette. Un épeluchoir à fourmis. Et puis tout un tas de scies. C'est très important aussi. Comme disait son papa : On peut tout faire avec des scies... Tous les soirs et tous les matins, Tom cultive son jardin. Dans son immense verger, Il y a de gros Poinaniers Et de larges Pompotiers. Et des grands Tartinomiels, Qui se miament pour le quatre-heures. Tom arpente les allées, Tout en poussant sa brouette Ou en portant son panier. Quand on atteint le mur du fond, On trouve le grand Caillé. C'est un vieux Caillé Aspiral, Aux feuilles à petits carreaux. Il vient d'un pays lointain En voie de disparition. Avec ses feuilles à carreaux, Tom fabrique des chapeaux, Des cocottes ou des bateaux. Il faut les cueillir doucement, Ne surtout pas les vexer, Parce que sinon elles se froissent. Ou bien elles se roulamboulent, On ne peut plus rien en tirer. Certais jours, assis à l'ombre Du grand Caillé Aspiral, Sur les plus petites feuilles, Tom écrit à son papa Des lettres qui commencent toutes Par : mon papa à moi... Mais qui ne finissent pas. Son papa saura la suite, Quand il reviendra. A côté du grand Caillé, Il y a un bel Arbrizou. C'est un arbre très spécial : Il abrite les Bizous Qui n'ont pas trouvé de joues. Les Bizous sont volatiles Comme les petits oiseaux Et les ballons à ficelles. Sans joues rondes où se nicher, Ils ont l'air de s'ennuyer Ils froufroutillent et soupirent, Et se dégonflent peu à peu. Mais si on s'intéresse à eux, Ils se remplument aussitôt Et font des mimis mouillés. Le petit Tom les apprivoise, Pour quand son papa sera là. Son papa, il a des joues Pour y loger cent bizous. Il les aimera beaucoup. Le petit Tom aime bien Tous les arbres du jardin. Même ceux qui sont tombés, fatigués. Il s'est construit un kayak Dans un tronc de Flibustier. C'est un arbre aventurier, Qui a servi à fabriquer Des jambes de boies (pour pirates). Il a beaucoup canoé, pirogué et naviré, Sur tous les océans du monde. Le petit Tom a fait sa cabane Dans les branches d'un Vagalam. C'est un arbre morose et bleu. Il donne des fruits amers. Il ne faut pas en manger. La cabane est très jolie, Elle est chaude comme un nid. Quand il a besoin d'être seul, Le petit Tom s'y réfugie. Le Vagalam est tout le temps Couvert de rosée. Si on la prend au creux des mains Et qu'on se frotte la frimousse, Ca nettoie bien des chagrins. Mais son arbre préféré, C'est un arbre à Kadabras. Il n'est pas bien grand. Il pousse dans un petit coin, sans rien dire. Il a des branches sombres et rouges, Des feuilles comme du velours. Il est un peu de guingois. Les Kadabras sont des fruits En forme de souhait le plus cher. Ils sont petits à l'extérieur, mais dedans ils sont gigantesques. On peut s'en servir à tout Et même à ce qu'on ne sait pas. Il faudrait toujours en avoir Une poignée avec soi. Le petit Tom finit son tour au jardin, Par cet arbre à chaque fois. Il le serre entre ses bras, Et il lui parle à mi-voix. Avec des scies et puis des clous, Il a fait une barrière pour pouvoir Le protéger des terribles mangebois. Quand on possède un trésor, Il faut savoir le défendre. Le petit Tom a de la chance D'avoir un arbre à Kadabras, Car c'est un arbre magique. Ne demandez pas à Tom Comment il le sait, Il a trouvé ça tout seul. C'était facile à deviner : Il n'y a qu'à le regarder, On ne peut pas s'y tromper... En tous cas, ce qui est presque sûr, C'est qu'il doit exaucer les souhaits. Peut-être pas tout de suite, non. mais le petit Tom est certain Que si on murmure son nom Arbre à kadabras ! longtemps, Ca fait revenir les gens. Peut-être aussi les papas ? Marie-Sabine Roger
calou38 Posté(e) 24 août 2008 Posté(e) 24 août 2008 Ce poème est trés trés ling mais il me donne une idée, pourquoi pas le couper en petits bouts chacun en apprend un peu, et le reciter à plusieurs ( cacun sa strophe) le résultat pourrait etre joli et leur donner envie d'écouter...
Charivari Posté(e) 24 août 2008 Auteur Posté(e) 24 août 2008 Ce poème est trés trés ling mais il me donne une idée, pourquoi pas le couper en petits bouts chacun en apprend un peu, et le reciter à plusieurs ( cacun sa strophe) le résultat pourrait etre joli et leur donner envie d'écouter... oui, j'avais eu cette idée aussi. Ce serait surement chouette. On peut s'en servir de fil rouge pour un spectcle d efin d'année, et fabriquer les arbres décrits... On peut aussi n'apprendre que le début (jusqu'au message du papa "prends en soin") , le milieu (la strophe qui commence par "tous les soirs et tous les matins"), et la fin ("Mais son arbre préféré, c'est un arbre à Kadabras")
pitgam59 Posté(e) 25 août 2008 Posté(e) 25 août 2008 Le chat blanc Un petit chat blanc qui faisait semblant d'avoir mal aux dents disait en miaulant : « Souris mon amie j'ai bien du souci. Le docteur m'a dit : - Tu seras guéri si entre tes dents tu mets un moment, délicatement, la queue d'une souris ». Très obligeamment souris bonne enfant s'approcha du chat qui se la mangea. Moralité : Les bons sentiments ont l'inconvénient d'amener souvent de graves ennuis aux petits enfants comme-z-aux souris. Claude Roy
pitgam59 Posté(e) 25 août 2008 Posté(e) 25 août 2008 L’ordinateur et l’éléphant Parce qu'il perdait la mémoire Un ordinateur alla voir Un éléphant de ses amis - C'est sûr, je vais perdre ma place, Lui dit-il, viens donc avec moi. Puisque jamais ceux de ta race N'oublient rien, tu me souffleras. Pour la paie, on s'arrangera. Ainsi firent les deux compères. Mais l'éléphant était vantard Voilà qu'il raconte ses guerres, Le passage du Saint-Bernard, Hannibal et Jules César... Les ingénieurs en font un drame Ça n'était pas dans le programme Et l'éléphant, l'ordinateur Tous les deux, les voilà chômeurs. De morale je ne vois guère A cette histoire, je l'avoue. Si vous en trouvez une, vous, Portez-la chez le Commissaire; Au bout d'un an, elle est à vous Si personne ne la réclame. Jean Rousselot
pitgam59 Posté(e) 25 août 2008 Posté(e) 25 août 2008 une autre version de fables de la fontaine La fourmi et la cigale La fourmi ayant stocké Tout l'hiver Se trouva fort encombrée Quand le soleil fut venu : Qui lui prendrait ses morceaux De mouches ou de vermisseaux ? Elle tenta de démarcher Chez la cigale, sa voisine, La poussant à s'acheter Quelques grains pour subsister Jusqu’à la saison prochaine. « Vous me paierez, lui dit-elle, Après l'oût, foi d'animal, Intérêt et principal. » La cigale n'est pas gourmande : C'est là son moindre défaut. Que faisiez-vous au temps froid ? Dit-elle à cette amasseuse. - Nuit et jour à tout venant Je stockais, ne vous déplaise. - Vous stockiez ? j'en suis fort aise ; Et bien soldez maintenant. » Françoise Sagan Le Renard et le Corbeau ou si l’on préfère La (fausse) Poire et le (vrai) Fromage Or donc, Maître Corbeau, Sur son arbre perché, se disait : " Quel dommage Qu’un fromage aussi beau, Qu’un aussi beau fromage Soit plein de vers et sente si mauvais... Tiens ! Voilà le renard. Je vais, Lui qui me prend pour une poire, Lui jouer, le cher ange, un tour de ma façon. Ça lui servira de leçon ! " Passons sur les détails, vous connaissez l’histoire : Le discours que le renard tient, Le corbeau qui ne répond rien ( Tant il rigole ! ), Bref, le fromage dégringole... Depuis, le renard n’est pas bien ; Il est malade comme un chien. Jean-Luc Moreau Le Corbac et le Rocneau Un pignouf de corbac, sur un touffu, paumé, S’envoyait par la tranche, un coulant barraqué. Un goupillé d’rocneau qui n’avait pas clappé, Se radina lousdé pour le baratiner : " Hé ! Mon pote le corbac, Je n’avais pas gaffé que t’étais si chouette Et si bien baraqué. Si tu pousses ta gueulante aussi bien que t’es fringué, T’es l’caïd des mecs de ce bled ! " Le corbac, pas mariole, Lui lâcha le coulant sur la fiole. Moralité : Chacun, dans son louinqué, S’il veut rester peinard, Doit fermer son clapet Devant les combinards.
pitgam59 Posté(e) 25 août 2008 Posté(e) 25 août 2008 Comme il est bon d'aimer Il suffit d'un mot Pour prendre le monde Au piège de nos rêves Il suffit d'un geste Pour relever la branche Pour apaiser le vent Il suffit d'un sourire Pour endormir la nuit Délivrer nos visages De leur masque d'ombre Mais cent milliards de poèmes Ne suffirait pas Pour dire Comme il est bon d'aimer Jean-Pierre Siméon
pitgam59 Posté(e) 25 août 2008 Posté(e) 25 août 2008 Portrait de l’autre L’Autre : Celui d’en face, ou d’à côté, Qui parle une autre langue Qui a une autre couleur, Et même une autre odeur Si on cherche bien… L’Autre : Celui qui ne porte pas l’uniforme Des bien-élevés, Ni les idées Des bien-pensants, Qui n’a pas peur d’avouer Qu’il a peur… L’Autre : Celui à qui tu ne donnerais pas trois sous Des-fois-qu’il-irait-les-boire, Celui qui ne lit pas les mêmes bibles, Qui n’apprend pas les mêmes refrains… L’Autre : N’est pas nécessairement menteur, hypocrite, vaniteux, égoïste, ambitieux, jaloux, lâche, cynique, grossier, sale, cruel… Puisque, pour Lui, l’AUTRE… C’est Toi Robert Gélis
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