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Ribambelle, l'envers du décor...


Pascalinou

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J'oubliais...

Mon fils a pris beaucoup de plaisir à lire PAR LUI MEME "léo a lavé le vélo" ou phrase équivalente, jsutement parce que c'était accessible. Ce n'est pas de la haute littérature, mais il a lu seul, et c'est un émerveillement pour lui, et, je l'espère, le début d'un long voyage à travers les livres, en plus de ceux qui lui sont lus. :blush:

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Ce qui m'interpelle beaucoup sur ce sujet (et d'autres), mais aussi lorsque je discute avec des jeunes collègues, c'est que j'ai l'impression que les élèves ont terriblement régressé, qu'on admet que la quantité de travail que vous étiez capables d'abattre, dans votre enfance, les élèves actuels n'en seraient plus capables.

Quand j'ai débuté ma carrière, c'était aussi le début de "Ratus", et c'était la méthode que prenaient tous ceux qui enseignaient en ZEP, pour ne pas rater les élèves en difficulté, et tous lisaient sans problème à la fin de l'année. Dans les écoles plus favorisées, on la trouvait trop facile, trop "gnan-gnan", et on en prenait de moins accessibles, et ça fonctionnait aussi.

Là, je lis qu'il serait difficile pour des enfants d'enseignants de faire apprendre les quelques mots outils des leçons de Ratus, j'hallucine ! Etes-vous certains de ne pas créer de la difficulté là où il n'y en a pas ? Faites confiances à vos enfants, à leur intelligence, à leur capacité d'adaptation.

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Invité supersoso

Ce qui m'interpelle beaucoup sur ce sujet (et d'autres), mais aussi lorsque je discute avec des jeunes collègues, c'est que j'ai l'impression que les élèves ont terriblement régressé, qu'on admet que la quantité de travail que vous étiez capables d'abattre, dans votre enfance, les élèves actuels n'en seraient plus capables.

Quand j'ai débuté ma carrière, c'était aussi le début de "Ratus", et c'était la méthode que prenaient tous ceux qui enseignaient en ZEP, pour ne pas rater les élèves en difficulté, et tous lisaient sans problème à la fin de l'année. Dans les écoles plus favorisées, on la trouvait trop facile, trop "gnan-gnan", et on en prenait de moins accessibles, et ça fonctionnait aussi.

Là, je lis qu'il serait difficile pour des enfants d'enseignants de faire apprendre les quelques mots outils des leçons de Ratus, j'hallucine ! Etes-vous certains de ne pas créer de la difficulté là où il n'y en a pas ? Faites confiances à vos enfants, à leur intelligence, à leur capacité d'adaptation.

Il ne me semble pas que nous ayons parlé de Ratus. De plus, je ne pense pas qu'il soit bien de considérer qu'un enfant ait encore à se taper une heure de travail à la maison le soir. Beaucoup d'enfant ont à l'heure actuelle des rythmes de vie plus compliqués que nous avions (garderie le matin et le soir, parents qui travaillent souvent plus loin et plus de temps de transport, éloignement d'avec les familles qui empêchent souvent que les grands-parents puissent prendre en charge les enfants à la sortie...). De fait, considérer qu'ils sont à même de travailler 1h à 6 ans après une journée d'école, alors que peut-être ils se sont levés à 6h du matin, qu'ils rentreront chez eux pour certains vers 19h, c'est quand même leur faire vivre un train de vie d'enfer... Ce que je trouve anormal... Il faut prendre en compte les réalités et le quotidien de nos enfants. Je fais confiance à ma fille, elle apprendra à lire. Mais c'est une enfant qui a aussi besoin de se poser après une journée d'école, pas de bosser pendant une heure pour mémoriser des mots qui n'ont visiblement pas été assez travaillés en classe pour que ça se passe en 1/4 d'heure. Je ne pense pas que les enfants actuels soient incapables de fournir ce travail, je pense honnêtement qu'ils ont le droit et que nous avons le devoir des les laisser être des enfants et d'avoir un peu le temps de respirer, de rêver, de grandir...

Et que les enfants s'adaptent, oui pour la plupart ils s'adaptent même au pire. Est-ce une raison pour qu'on en fasse une norme ?...

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CAROLLETTE: près des 2/3 de la classe pensaient que lire, c'était deviner les mots

Ben voilà , c'est exactement le noeud du problème : les méthodes mixtes changent l'objectif de la lecture . Au lieu de réfléchir par rapport à des connaissances acquises ( les syllabes ) , l'"apprenant" ( j'ai un peu intégré la novlangue de certains instit newborns de l'iufm ) essaie désespérément de deviner par rapport à ...rien ...puisqu'il n'a pas de connaissances antérieures précises pour les élèves qui ne peuvent pas être aidé par leurs parents.

Carolette : mon autre collègue(..) s'étonnait que certains enfants confondent "je" et "un" ; ils ont beau avoir été vus en maternelle, ça s'oublie vite quand on ne déchiffre pas, ou que la mémoire "préférée" de l'enfant n'est pas visuelle

et

Supersoso:De plus, je ne pense pas qu'il soit bien de considérer qu'un enfant ait encore à se taper une heure de travail à la maison le soir.

+100

En plus le boulot peut aussi générer des conflits entre parents et enfants ( personnellement faire apprendre des listes de mots alors que seules 1 ou 2 voyelles ont été vues :blink: , je trouve ça non seulement inutile mais aussi lobotomisant :mad:)

Betba je n'ai pas dit que toi ou tes enfants m'énervait, je dis juste que la situation n'est pas la même entre une mère qui éduque à la maison et une classe de 25 voire plus élèves : forcément , c'est différent. Quand tu dis :

Puisqu'on est là pour discuter entre parents : la méthode globale fonctionne trés bien... à condition de commencer vers 3 ans
, ok , mais bon tous les parents n'ont pas envie de s'y mettre à cet âge ( certains n'ont pas envie de s'y mettre du tout d'ailleurs ).
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Mynameisbosher : ah mais je n'ai jamais comparé mon "travail" au vôtre.

Et la plupart des parents non scos utilisent des méthodes syllabiques : les Alphas remportent un franc succès :smile:

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Il ne me semble pas que nous ayons parlé de Ratus. De plus, je ne pense pas qu'il soit bien de considérer qu'un enfant ait encore à se taper une heure de travail à la maison le soir. Beaucoup d'enfant ont à l'heure actuelle des rythmes de vie plus compliqués que nous avions (garderie le matin et le soir, parents qui travaillent souvent plus loin et plus de temps de transport, éloignement d'avec les familles qui empêchent souvent que les grands-parents puissent prendre en charge les enfants à la sortie...). De fait, considérer qu'ils sont à même de travailler 1h à 6 ans après une journée d'école, alors que peut-être ils se sont levés à 6h du matin, qu'ils rentreront chez eux pour certains vers 19h, c'est quand même leur faire vivre un train de vie d'enfer... Ce que je trouve anormal... Il faut prendre en compte les réalités et le quotidien de nos enfants. Je fais confiance à ma fille, elle apprendra à lire. Mais c'est une enfant qui a aussi besoin de se poser après une journée d'école, pas de bosser pendant une heure pour mémoriser des mots qui n'ont visiblement pas été assez travaillés en classe pour que ça se passe en 1/4 d'heure. Je ne pense pas que les enfants actuels soient incapables de fournir ce travail, je pense honnêtement qu'ils ont le droit et que nous avons le devoir des les laisser être des enfants et d'avoir un peu le temps de respirer, de rêver, de grandir...

Et que les enfants s'adaptent, oui pour la plupart ils s'adaptent même au pire. Est-ce une raison pour qu'on en fasse une norme ?...

Relis bien le commentaire de carollette. :wink:

Je pense que nos parents (je suis âgée, mais il ne faut pas charrier ... :D ) auraient eu autant de raisons, à leur époque, de faire vivre de telles semaines à leurs enfants. Souvenez-vous des fameux "enfants à la clé". Tous n'avaient pas non plus leurs propres parents à côté pour garder les petits-enfants.

Simplement, ils s'organisaient différemment, il y avait moins de services de garderie, et la place de l'école était plus importante, c'est à dire qu'on faisait passer l'apprentissage des leçons et la signature des cahiers, l'assiduité, ..., avant le week-end au parc d'attraction, les courses au supermarché ou le dîner avec les "potes", même les soirs de semaine.

Je crois honnêtement que la grande fatigue des enfants de maintenant est autant due à la vie qu'on leur fait mener à la maison, qu'à celle de l'école et on voit bien qu'on a beau avoir de moins en moins d'exigences à leur égard, à l'école, leur comportement va en s'empirant.

Je laisse beaucoup parler mes élèves, et je dois dire que je suis effrayée par les témoignages de beaucoup d'entre eux (et ça concerne maintenant tous les milieux sociaux) sur leur vie quotidienne, et notamment la télé dans les chambres et les couchers tardifs, le visionnage d'émissions ou cassettes non appropriés à leur âge. :blink:

Peut-on réellement sincèrement envisager qu'un enfant de 6 ans qui s'est couché après 21h, qui regarde la télévision le matin et ne petit-déjeune pas avant de partir à l'école, puisse être dans les meilleures conditions pour aborder l'apprentissage de la lecture, quelque soit la méthode ?

Mais en tout état de cause, je pense que l'apprentissage global de quelques mots, ou la lecture de la page du livre, le soir, ne doit pas demander une heure, puisque la leçon a été faite dans la journée.

Et passée la demi-heure (ce qui est même trop, à mon avis, au CP), j'ai toujours ordonné à mes parents d'élèves de ranger les cahiers. :devil_2:

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  • 1 mois plus tard...

Bon puisque Rikki tu déterres le post...

Je tenais à vous dire MERCI !

à tous ceux qui m'ont répondu ici avec patience (souvent :wink: ) et arguments (ce n'a pas été le cas sur tout les posts), ne me prenant ni pour un troll ni pour un sous-marin.

Je suis arrivée ici en défenseur de la méthode Ribambelle (parce qu'avec mes Ce1, je l'ai trouvée formidable..., et je persiste pour ce niveau), et puis avec l'intime conviction que la lecture globale était un objectif primordial.

Et puis très vite le débat est monté d'un cran, pour disséquer le processus de lecture, même chez l'expert.

Alors oui, je lis en "global", si l'on veut bien accepter cette appellation pour un "déchiffrage instantané et non linéaire" (merci Vudici), mais j'ai appris en syllabique (merci Mico mon petit ours).

Seulement voilà, dans mon école maternelle, puis en CP, il y a 35 ans, il n'y avait pas de livres pour la jeunesse. Pas ou peu... Ou niais.

Et quand j'eûs compris la combinatoire, je m'ennuyais ferme ("Allez maîtresse, accélère, dis-moi vite comment ça s'écrit [oi] et [ain] que je lise le Canard comme Papa.")

Et intuition géniale de Papa : il m'achète mi-décembre "Le clan des 7 et le télescope" (et oui, c'est tout ce qu'on avait à l'époque !!!)

Depuis je suis fan de littérature de jeunesse, parce que, gosse, ça m'a manquée...

Alors quand j'ai vu qu'on voulait revenir à l'apprentissage syllabique, j'ai cru du même coup qu'il fallait faire une croix sur 40 ans de chefs-d'oeuvre pour enfants.

Mais non, il faut juste dissocier la lecture.. et la littérature. En gardant les 2.

D'un côté j'apprends, pas à pas. De l'autre j'écoute, des textes géniaux.

Alors merci de m'avoir fait comprendre ça. :wub::wub::wub:

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Invité supersoso

Euh pour Boscher, non, y'a des limites hein !

Le problème n'est pas Boscher mais l'aveuglement de beaucoup d'enseignant sur le fait que c'est finalement à la maison que nombre d'enfant apprennent les clés du code... Et que ceux pour qui la maison ne peut faire ça, malheureusement... Si les parents achètent boscher c'est aussi parce que beaucoup d'enseignant font "lire" des choses impossibles aux enfants et que du coup, les parents prennent ce qu'ils trouvent et qui leur semble accessible pour leur faire apprendre les bases... Après évidemment, il y a mieux... (moi j'aime bien Léo et léa ;o) et BM ). ça n'empêche pas en même temps de leur lire de superbes livres de littérature de jeunesse... En tout cas, tu as fait un sacré bout de chemin mufab... quand prends-tu un cp ? :smile:

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Euh pour Boscher, non, y'a des limites hein !

C'est vrai, Boscher, c'est bof, mais bien utile pour des parents désemparés.

Contente d'apprendre que tu as appris à lire avec Mico !!! :bleh::lol:

Je peux te parler des séquelles que laisse le global total.

La première fois que j'ai vu ton pseudo, je l'ai photographié, mais pas lu...

Et quand j'ai voulu l'écrire, je suis retournée le lire lettre après lettre, et je m'y suis reprise à 2 fois.

Et je pratique très souvent, cette reconnaissance, sans lire.

Cela produit beaucoup d'erreurs..

Et cela ne structure pas la pensée, c'est très fantaisiste... :angel_not::sad::smile:

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Je peux te parler des séquelles que laisse le global total.

La première fois que j'ai vu ton pseudo, je l'ai photographié, mais pas lu...

Et quand j'ai voulu l'écrire, je suis retournée le lire lettre après lettre, et je m'y suis reprise à 2 fois.

Je viens de me rendre compte de la même chose mais pour Rikki. Depuis des mois, j'ai toujours "lu" Rikiki !!! Je viens juste de faire attention en déchiffrant bêtement que ce n'est pas ça (C'était mignon pourtant Rikiki :bleh: )

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