Tonito Posté(e) 16 juillet 2010 Posté(e) 16 juillet 2010 Et si on veut vraiment faire ce métier? Si aprés avoir passé des nuits blanches à se demander ce qu'on veut faire de notre vie, on en revient toujours à la même réponse "maitresse" on fait quoi???? Il n'y pas qu'instit dans le public, il n'y a pas que ce CRPE, on peut le faire dans le privé, voire ouvrir une école. Après la question pour vous et pour beaucoup d'autres ici est : "Cherchez d'abord à vouloir enseigner et éduquer des petits ou à devenir fonctionnaire ? car sachant que les deux en même temps vont bientôt ne plus devenir possibles à terme ou devenir tels que les conditions ne seront plus soutenables, il faudra s'orienter soit vers l'un, soit vers l'autre. Personnellement, je suis déjà fonctionnaire (cat A dans une administration) et ce que je constate, c'est que la pyramide des âges des titulaires a de plus en plus la forme d'un champignon, la moyenne d'âge est de 45 ans et glisse chaque année vers une moyenne plus âgée. Les trentenaires sont presque tous contractuels, leur embauche est de plus en plus difficile et la tendance va au non renouvellement de leur contrat. Les missions n'ont pas changé sauf que de plus en plus d'activités sont externalisées particulièrement les fonctions supports (informatique, achats, entretien, et bientôt RH). En dehors de quelques avantages liés au statut, les agents ont le sentiment perdre le contrôle des choses, se sentent impuissants, débordés, ou inutiles, dépriment des plus en plus face à l'impossibilité pour eux de remplir leurs activités correctement. J'ai même vu des services qui fonctionnaient très bien, tombés du jour au lendemain car les contractuels qui le maintenaient sont partis faute de renouvellement de leurs contrats. Le fonctionnaire a la sécurité de son salaire (son traitement) mais pas de son activité et ce dernier point est à réellement méditer. Si le nombre d'instit diminue a cette vitesse là, alors d'ici 5 ans, les instits actuels seront complétement débordés, avec 35 élèves par classe, et seront incapables d'assurer leur mission de base d'enseignement. Les classes moyennes se tourneront dès lors vers le privé, quitte à y mettre le prix (si ce n'est pas déjà le cas dans beaucoup d'endroits). Le public deviendra alors la seule voie des classes sociales les plus défavorisées et les moins préparées à l'intégration sociale. La mixité n'existera plus (à mon avis, on y est déjà sur Lyon). Je pense que ce métier va profondément changer, personnellement j'y crois, mais si les conditions sont telles qu'il devient impossible de l'exercer, alors j'envisagerai de créer ma propre école (sur des pédagogies type Freinet) et n'hésiterais pas à me mettre en disponibilité, à quitter le public pour cela (même si j'y crois encore et veux tenter l'expérience).
malo62 Posté(e) 16 juillet 2010 Posté(e) 16 juillet 2010 Et si on veut vraiment faire ce métier? Si aprés avoir passé des nuits blanches à se demander ce qu'on veut faire de notre vie, on en revient toujours à la même réponse "maitresse" on fait quoi???? Oui être vacataire ne sera pas la solution ni pour nous , ni pour les enfants, mais pour ceux qui comme moi ont commencé dans cette voie on fait quoi??? C'est bien gentil de dire ca zoorah, mais bon.... perso vu le nombre de postes au concours cette année.... je vais me concentrer sur mon master 2 (bac +5) Et l'année suivante je ferai ce qu'il faut pour l'avoir et si cela doit passer par des postes de vacataires ou alors des postes dans le privé je le ferai car je sais que ca m'apportera l'éxpérience nécessaire pour avoir ce concours... Aprés bien sur je pense aux enfants et j'aimerais que les vacataires soient suivis pour voir ce qu'ils font dans les classes mais faut pas se leurrer.... malheureusement.... On en reviendra toujours à la même chose; la conscience professionnelle.... et on sait trés bien que certaines personnes en manquent mais que faire pour ca.... Trés bien dit, c'est ce que je voulais faire comprendre mais il y en a qui ont compris de travers!
lochan Posté(e) 16 juillet 2010 Posté(e) 16 juillet 2010 c'est une vision trés pessimiste tonito.... Et pourtant je sais que c'est ce que cherche à terme le gouvernement... Mais j'ai l'espoir (un peu naîf je sais) que cela n'arrive pas... Qu'en regardant comment fonctionne les autres pays le gourvernement recentre sa priorité sur l'éducation...
Théodora Posté(e) 16 juillet 2010 Posté(e) 16 juillet 2010 Conseils à tous Refusez les vacations pour limiter cette hémorragie de postes Une vacation : on vous emploie pour 200 heures et on vous jette sans aucun droit: sécu, retraite,chomdu et en plus vous aurez des frais de déplacements etc... ^ Faire en gros un bac + 6 pour être prof c'est hyper risqué car vous aurez à la clés soit une vacation, soit une forte chance d'être au chomdu je ne conseillerai pas à ma fille de devenir prof Elle fera ce que son coeur lui dira, nan.... Elle ira là, où l'emmèneront ses aspirations.... Enfin, je pense.... Ma fille est en droit et ne veut en aucun cas être prof, c'est une voie sans issue , un nombre microscopique de personnes auront un poste . Les personnes qui se lancent dans une telle aventure vont souffrir , car elles auront de fortes chances de finir au chomdu ou d'avoir une vacation. Etre en droit ne lui permettra pas pour autant de décrocher un travail au sortir de ses études. Ma meilleure amie a un DESS droit international (avec 1an d'étude aux USA + 1an d'étude en Chine qu'il faut ajouter car dans sa fac partir 2 ans à l'etranger était obligatoire). De l'expérience, elle en a (juriste c/o Thales, Suez, Allianz...), Conseillere juridique au tribunal de Bobigny, et elle galère tjs avec des petits contrats, sans parler de tous les stages qu'elle a pu faire parci-parlà, rémunérés 300 à 400 euros, la misère quoi....C'est aussi la précarité pour qui fait du droit !!!!!
malo62 Posté(e) 16 juillet 2010 Posté(e) 16 juillet 2010 De toute façon, on est tous au même point: on se remet en question par rapport à la réforme, le nombre de postes et tout ce qui s'en suit..Ce qui est normal...Personne ne sait exactement comment va se dérouler cette année,ni les candidats ni même le personnel administratif et les politiciens...ça reste flou encore.. on verra bien...Pour ma part, mon objectif est de valider cette année et je verrai bien pour la suite...
Tonito Posté(e) 16 juillet 2010 Posté(e) 16 juillet 2010 c'est une vision trés pessimiste tonito.... Et pourtant je sais que c'est ce que cherche à terme le gouvernement... Mais j'ai l'espoir (un peu naîf je sais) que cela n'arrive pas... Qu'en regardant comment fonctionne les autres pays le gourvernement recentre sa priorité sur l'éducation... En France, la priorité n'est pas mise sur "l'éducation" mais sur "l'enseignement supérieur", c'est d'ailleurs le seul ministère qui a vu son budget augmenté et qui bénéficiera du "Grand Emprunt". Normal, la recherche et former des élites à BAC+5 attirent et apportent en contre-partie des sous-sous, c'est du concret pour eux.
Ostradamus Posté(e) 16 juillet 2010 Posté(e) 16 juillet 2010 (modifié) c'est une vision trés pessimiste tonito.... Et pourtant je sais que c'est ce que cherche à terme le gouvernement... Mais j'ai l'espoir (un peu naîf je sais) que cela n'arrive pas... Qu'en regardant comment fonctionne les autres pays le gourvernement recentre sa priorité sur l'éducation... En France, la priorité n'est pas mise sur "l'éducation" mais sur "l'enseignement supérieur", c'est d'ailleurs le seul ministère qui a vu son budget augmenté et qui bénéficiera du "Grand Emprunt". Normal, la recherche et former des élites à BAC+5 attirent et apportent en contre-partie des sous-sous, c'est du concret pour eux. Je pense qu'il est aujourd'hui notamment su que l'université est la fabrique du crétin... Un BAC+5 n'est pas une élite... L'élite, c'est celle qui est issue des grandes écoles dont les débouchés sont le business et le pouvoir politique et administratif. Ce qui ne signifie pas pour autant qu'elle soit intelligente... Modifié 16 juillet 2010 par Ostradamus
ranice Posté(e) 16 juillet 2010 Posté(e) 16 juillet 2010 Grenoble 3è voie : 2 !! Euh ... comment dire ... Qui se dévoue pour ne pas le passer ?? Parce que là perso ca me décourage vivement quand meme
juan66 Posté(e) 16 juillet 2010 Posté(e) 16 juillet 2010 Je comprends le désarroi des gens qui doivent passer le concours l'année prochaine, mais je pense que ce n'est pas la peine de s'enflammer. Le nombre très réduit de poste pour l'année 2010/2011, c'est d'une part logique, et d'autre part c'était très prévisible. Il ne faut pas oublier qu'en septembre, vont se retrouver en poste deux "promotions", au lieu d'une habituellement. Dans un pays où l'on trouve déjà des enseignants sans poste, il apparaît logique de réduire le recrutement durant cette année de "transition". Les choses rentreront certainement dans l'ordre en 2011/2012. Après en ce qui concerne la réforme de la formation, là encore, tout le monde cri au scandale. Sincèrement, elle n'est certainement pas bonne cette réforme, mais ce qui est sur, c'est que l'iufm n'était pas mieux! loin de là! Alors je comprends bien l'amertume des candidats, car cette année de transition, c'est comme une année de perdue(bosser ce concours vu le nombre de poste, autant jouer au loto !!!), mais au vu de la réforme, cette année "sans" est logique. Autre chose : je trouve ridicule ces gens qui pleurent sur le nombre de poste, et qui ensuite postulent à des postes de vacataires : vacataire, c'est un statut précaire, qui n'apporte rien professionnellement, et qui permet juste à l'état de ne pas avoir à recruter des titulaires. Vous voulez des postes au concours? Boycottez ce statut! Bon j'imagine que mes propos vont en choquer certains, mais il faut parfois faire preuve de logique.
lochan Posté(e) 16 juillet 2010 Posté(e) 16 juillet 2010 Mais oui refusons ces postes, ce boulot précaire et mal payé où pour bien faire notre boulot on sera obligé de préparer des séances et tout ce qui va avec.... ha mais tien ça ressemble aux nouvelles épreuves d'admissions.... (donc je pense que professionnellement oui ca m'apportera quelque chose) Trouvons un petit boulot qui n'a rien à rien à voir avec l'éducation durant nos années de préparation (car vu le nombre de postes on sait pas combien de fois on va le passer avant de l'avoir) qui lui n'aura rien de précaire, c'est vrai le marché de l'emploi est en manque de main d'oeuvre..... Ou alors mieux ne travaillons pas.... Nous expliquerons à nos propriétaires pourquoi on ne peut pas payer nos loyers.... Sincèrement si j'avais l'assurance que tous les candidats boycottent ce statut et si j'étais sur que cela ferait réfléchir l'état je le ferais.... mais j'ai vraiment de gros doutes à ce sujet....
Nanou68 Posté(e) 16 juillet 2010 Posté(e) 16 juillet 2010 Autre chose : je trouve ridicule ces gens qui pleurent sur le nombre de poste, et qui ensuite postulent à des postes de vacataires : vacataire, c'est un statut précaire, qui n'apporte rien professionnellement, et qui permet juste à l'état de ne pas avoir à recruter des titulaires. Vous voulez des postes au concours? Boycottez ce statut! C'est beau de rêver !
zoorah Posté(e) 16 juillet 2010 Posté(e) 16 juillet 2010 Conseils à tous Refusez les vacations pour limiter cette hémorragie de postes Une vacation : on vous emploie pour 200 heures et on vous jette sans aucun droit: sécu, retraite,chomdu et en plus vous aurez des frais de déplacements etc... ^ Faire en gros un bac + 6 pour être prof c'est hyper risqué car vous aurez à la clés soit une vacation, soit une forte chance d'être au chomdu je ne conseillerai pas à ma fille de devenir prof Elle fera ce que son coeur lui dira, nan.... Elle ira là, où l'emmèneront ses aspirations.... Enfin, je pense.... Ma fille est en droit et ne veut en aucun cas être prof, c'est une voie sans issue , un nombre microscopique de personnes auront un poste . Les personnes qui se lancent dans une telle aventure vont souffrir , car elles auront de fortes chances de finir au chomdu ou d'avoir une vacation. Etre en droit ne lui permettra pas pour autant de décrocher un travail au sortir de ses études. Ma meilleure amie a un DESS droit international (avec 1an d'étude aux USA + 1an d'étude en Chine qu'il faut ajouter car dans sa fac partir 2 ans à l'etranger était obligatoire). De l'expérience, elle en a (juriste c/o Thales, Suez, Allianz...), Conseillere juridique au tribunal de Bobigny, et elle galère tjs avec des petits contrats, sans parler de tous les stages qu'elle a pu faire parci-parlà, rémunérés 300 à 400 euros, la misère quoi....C'est aussi la précarité pour qui fait du droit !!!!! Ma fille aura-t-elle du boulot à la fin de ses études de droit, est une question que je me pose? Personne n'est à l'abri. En droit, les débouchés sont variés, on verra. Mais choisir d'être prof à l'heure actuelle c'est vraiment risqué et est sur à98%% de ne pas ttrouver de travail. C'est une voie sans issue. ca revient à se jetter d'un gratte-ciel et espérer rester vivant. C'est un suicide professionnel. Que peut-on faire avec une vacation? Comment vivre avec 200 heures de travail par an? Peut-on payer son loyer, avoir des perspectives si ce n'est resté chez maman et papa.
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