Invité mufab Posté(e) 16 novembre 2010 Posté(e) 16 novembre 2010 (...) Des enfants sans difficultés majeures peuvent peut-être se remettre d'une année sans orthographe, des dyslexiques, non. (...) Tout parent a des attentes vis à vis de l'école. Le minimum de ces attentes, c'est que les I. O. soient respectées. Je ne crois pas que l'on évoquait ici une année sans apprentissage de l'orthographe... Ni sans références aux I.O. Relis la plainte : rien d'autre n'est reproché à cette enseignante que de laisser des fautes dans les cahiers. Cela ne signifie pas qu'elle n'enseigne pas l'orthographe conformément aux programmes. Si corriger toutes les erreurs de copie de mes élèves engendrait leur réussite en orthographe... Diantre, qu'ils friseraient l'excellence !
roadrunner Posté(e) 16 novembre 2010 Posté(e) 16 novembre 2010 Corriger les erreurs ne suffit pas à leur apprendre l'orthographe, mais ne pas les corriger suffit pour ne pas le leur apprendre...
Invité mufab Posté(e) 16 novembre 2010 Posté(e) 16 novembre 2010 (...) "C'est une classe qui a du mal, pas de problème de discipline, ils sont gentils et sages mais parfois ils ne sont pas là". (...) Pourtant elle a dû user de diplomatie, la maîtresse, elle, en parlant de sa classe...
gihem Posté(e) 16 novembre 2010 Posté(e) 16 novembre 2010 C'est intéressant cette question... Que faire ? - se plaindre à l'IEN - laisser passer - ou bien ? Déjà, en ce qui me concerne -mère d'enfants réellement dysorthographiques-, je n'aurais pas laissé passer. L'orthographe n'est pas une option pour faire des études. Des enfants sans difficultés majeures peuvent peut-être se remettre d'une année sans orthographe, des dyslexiques, non. C'est un long combat, la dysorthographie, il ne faut rien lâcher, jamais. Se plaindre à l'IEN, cela a un côté "rapporteur", "cafteur". D'abord, j'irais lui dire en face, à la collègue, que ça ne va pas, que ça ne peut pas continuer, que cela met en danger les apprentissages de mes enfants. Sans arrondir les angles, sans gentillesses superflues, sans amabilités destinées à faire passer la pilule. Plutôt être cassante en face que dénoncer par derrière à la hiérarchie. Et puis une semaine ou deux après, je ferais monter la pression en en parlant à la directrice, sans minimiser en aucune façon la gravité du problème. Je crois qu'il faut savoir dire les choses sans sourire. J'ai déjà eu des conflits avec les enseignants de mes fils. J'ai dit les choses clairement et quand il l'a fallu, je les ai changés d'école, sans faire mystère des raisons. Et d'autres fois les choses se sont arrangées. Tout parent a des attentes vis à vis de l'école. Le minimum de ces attentes, c'est que les I. O. soient respectées. Si de plus en plus de parents se tournent vers le privé, c'est peut-être parce qu'ils ont l'impression que ce n'est pas le cas... Croire que l'herbe sera plus verte ailleurs est un grande illusion de l'EN. Et penser que le privé réussira mieux que le public en est une autre. J'ai 4 enfants et j'en ai vu des profs et des instits pas toujours au top. J'ai préféré apprendre à mes enfants à relativiser, à prendre du recul plutôt que de les changer d'école. Vouloir toujours le bien ou le mieux pour sa progéniture est un processus sans fin. Pour ma part, tant que leurs profs ne les fouettent pas, ne les insultent pas ou ne les obligent pas à regarder TF1, je ne bronche pas. Pour l'instant, ils le vivent plutôt bien.
carlosofi Posté(e) 16 novembre 2010 Posté(e) 16 novembre 2010 (...) Des enfants sans difficultés majeures peuvent peut-être se remettre d'une année sans orthographe, des dyslexiques, non. (...) Tout parent a des attentes vis à vis de l'école. Le minimum de ces attentes, c'est que les I. O. soient respectées. Les instits ne sont pas formés pour apprendre l'orthographe à des dyslexiques!!! Les orthophonistes oui, les maitres E oui, mais pas les instits! On peut par formation personnelle mais pas plus. Il ne faut pas tout mélanger! Et ce n'est pas parce que le maître corrigera bien tous les cahiers qu'un gamin dyslexique progressera!
roadrunner Posté(e) 16 novembre 2010 Posté(e) 16 novembre 2010 A défaut d'être spécifiquement formé pour les différents handicaps, on peut se donner la peine de corriger correctement. Cela me semble à la portée d'un instit, justement, sinon d'un prof des écoles. Je ne vais pas développer à nouveau le pb des dys, pour l'avoir déjà fait, mais corriger est indispensable. Dyslexiques ou pas. Tout corriger ne fera pas disparaître la dyslexie, mais ne pas corriger l'aggravera. Quant à la différence privé/public : je suis prof ds le public depuis plus de vingt ans. Mes fils sont un jour passés dans le privé parce que j'en ai eu marre des réponses comme sur ce fil "ça n'est pas si grave, ils peuvent bien supporter, etc". Mes enfants, nos enfants, n'ont aucune raison valable de "supporter" cela. Hormis notre solidarité avec un collègue. J'ai la faiblesse de faire passer mes enfants avant mes collègues. Ne nous étonnons pas de la déshérence du public... nous en sommes les acteurs, à cautionner ce type de comportement de la part d'un enseignant.
JBB Posté(e) 16 novembre 2010 Posté(e) 16 novembre 2010 Ne nous étonnons pas de la déshérence du public... nous en sommes les acteurs, à cautionner ce type de comportement de la part d'un enseignant. En Cm1, la copie doit ou devrait être installée... Si un résumé ou une leçon est truffé de fautes, ils doivent être certes corrigés, mais le plus souvent recopiés, pour cause de lisibilité en cas (probable) de futut apprentissage de leçon... Alors, on recopie où ? quand ? Sur quel temps ? Encore des sujets à "embrouille" avec familles, élèves... S'il n'y a pas un minimum de coopération de la part de la "clientèle" dans le travail proposé en classe, ça devient dur, dur... Où alors on fournit le résumé photocopié ... JBB
roadrunner Posté(e) 16 novembre 2010 Posté(e) 16 novembre 2010 Les profs ne sont pas plus sélectionnés dans le privé... mais les élèves, si... Il n'y a pas de garantie, mais une entreprise. On est en position de client et non d'usager. Ensuite, cela dépend de chaque établissement. Je n'ai pas cherché une garantie, j'ai essayé et ça a marché, peut-être seulement parce que le directeur avait des objectifs qui rencontraient les miens. Peut-être aussi parce qu'il a su que répondre "mais ce n'est pas grave, vos enfants peuvent bien supporter cela" était une phrase à haut risque quand il s'agit d'enfants en difficulté. Je crois que c'est ça qui me dérange le plus sur ce fil. "Pas grave, ne faisons pas de vagues". Je trouve grave que des textes à apprendre ne soient pas corrigés. D'accord avec JBB : la copie devrait déjà être bien installée, mais... Et si ce n'est pas fait, on a un problème de temps. La distribution d'un résumé photocopié a au moins le mérite de donner aux enfants un support juste.
roadrunner Posté(e) 16 novembre 2010 Posté(e) 16 novembre 2010 Non, ce n'est pas strictement le fric des parents qui fait la sélection. Par contre les perturbateurs sont virés sans état d'âme, quelle que soit la csp des parents. Ensuite, l'entrée dans une classe prépa n'est pas toujours le but des parents, d'autant plus quand il s'agit d'enfants en difficulté, la seule stratégie étant de faire en sorte que ça se passe le moins mal possible. Les enfants d'enseignants sont globalement de bons élèves. Mais ce n'est pas toujours vrai. Les enseignants ont souvent du mal à concevoir le vécu des parents d'un enfant en échec scolaire, ou juste limite. La correction du cyclope qui n'a pas le moral est plus un lapsus calami qu'une faute d'orthographe ; j'aime beaucoup . Personne n'est infaillible...
Helly Posté(e) 17 novembre 2010 Posté(e) 17 novembre 2010 Se plaindre à l'IEN, cela a un côté "rapporteur", "cafteur". D'abord, j'irais lui dire en face, à la collègue, que ça ne va pas, que ça ne peut pas continuer, que cela met en danger les apprentissages de mes enfants. Sans arrondir les angles, sans gentillesses superflues, sans amabilités destinées à faire passer la pilule. Plutôt être cassante en face que dénoncer par derrière à la hiérarchie. Et puis une semaine ou deux après, je ferais monter la pression en en parlant à la directrice, sans minimiser en aucune façon la gravité du problème. Je crois qu'il faut savoir dire les choses sans sourire. Dans la mesure où la maîtresse refuse de recevoir les parents, entamer un dialogue est difficile... S'il n'y a pas un minimum de coopération de la part de la "clientèle" dans le travail proposé en classe, ça devient dur, dur... Où alors on fournit le résumé photocopié ... JBB Là, on est d'accord: mieux vaut un résumé photocopié (sans erreur! ) qu'une leçon copiée à la main, truffée de fautes et pas corrigée... Ceci dit, quand ils copient, la maîtresse a du temps pour elle... Pour quoi faire d'ailleurs, puisqu'elle ne corrige rien? Elle tricote peut-être?
maiden Posté(e) 17 novembre 2010 Posté(e) 17 novembre 2010 "Le cyclope est un être sans morale". La prof a barré le "e" de morale... Le dépression du cyclope n'est pas un sujet à prendre à la légère. Helly, que j'aimerais avoir du temps pour moi quand ils copient ! En général à ce moment-là, je fais des corrections, je réponds à des mots de parents, je finis de préparer une réunion, je prépare les mots pour le soutien, je massicote des photocopies, je mets en place des affichages, je passe dans les rangs vérifier que ça ne part pas en torchon, je range du matériel dans l'armoire, je reclasse les documents qui viennent de me servir, je remplis des imprimés de sortie scolaire, etc., etc. De toute façon arrivent assez vite les copieurs rapides, le décalage entre élèves peut aller jusqu'à 5-10 minutes selon la longueur de la leçon, donc quand mon dernier copieur arrive, s'il a fait plein de fautes, je laisse en tout les bons copieurs 20mn en autonomie pour que les autres recopient une deuxième fois leur leçon ? Alors qu'en double niveau je laisse déjà bien assez les élèves en autonomie ? Ou alors je déresponsabilise les élèves sans soin en leur donnant systématiquement une photocopie ? (pratique, quand on sait qu'une bonne trace écrite est bâtie en commun avec les élèves, et donc qu'on ne l'a pas préparée à l'avance; le midi j'ai autre chose à faire qu'à taper la trace écrite - parfois je la fais taper par un élève rapide, mais je préfère que ce dernier fasse ses fiches d'autonomie, au bout d'un moment ils en ont marre de faire la secrétaire). Le tricot ? à la retraite peut-être
Anwamanë Posté(e) 17 novembre 2010 Posté(e) 17 novembre 2010 Si j'ai bien compris, il n'y a pas que dans ma région que l'orthoptie a le vent en poupe... En revanche, chez nous, l'othophonie, c'est un peu moins tendance, ces derniers temps. Et chez vous ? Nous c'est le contraire...on doit passer par l'orthoptiste pour avoir rdv avec l'ophtalmologiste. Quant à l'orthophonie j'aimerais tant que cela moins tendance chez moi
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