Les ateliers individuels de manipulation

[Roserouge100]

Bien dis Tide, j'aime bien ta dernière phrase !

[darling]

Et puis, je me méfie des chapelles, il faut multiplier les méthodes et les façons de faire pour embarquer tout le monde.

Je partage totalement ton avis.

[MPC]

Ce n'est pas une histoire de chapelle ! Il n'y a pas si longtemps les programmes placés l'enfant au coeur des apprentissages, c'était une bonne piste ! On y revient petit à petit...

La simple question que je pose est : pourquoi brusquer l'enfant qui a tout à apprendre ? Pourquoi le mettre en échec, le contraindre ? Oh non, je ne caricature pas ! Oui, je pense que l'on crée l'échec scolaire en ne respectant pas le rythme de chaque enfant.

Pourquoi dès la maternelle parle-t-on d'enfant en difficulté ? Simplement parce qu'il ne rentre pas dans NOTRE moule, dans notre programmation ? Pourquoi ne pas lui laisser le temps ? En maternelle, on a 3 voire 4 ans pour acquérir les compétences (fin de GS). Tous les enfants peuvent les acquérir, ce sont des compétences simples. Mais pourquoi vouloir à tout prix que chaque enfant acquière les compétences à un moment donné ? Pourquoi ne pas leur laisser le temps nécessaire ?

Pour ceux qui auraient la critique facile, non, c'est loin d'être une lubbie de ma part ! Après 5 années dans une classe triple niveau, je me suis beaucoup remise en question et beaucoup interrogée sur notre pratique "traditionnelle" et je peux affirmer que si on prenait le temps de respecter chaque enfant, de respecter son rythme, on n'aurait pas des enfants en difficulté dès la GS...

Non, ce n'est pas insurmontable de changer notre pratique. Non, ce n'est pas insurmontable que de s'adapter à l'enfant et non l'inverse. Car pour l'instant, c'est ce que nous demandons aux enfants, de s'adapter à notre pratique.

[Lady Oscar]

Je suis de ton avis (classe multi niveau cycle 1) mais il faut penser à plusieurs choses:

-quand on a un seul niveau dans une classe il faut aussi penser à la collègue d'après, l'idéal serait de suivre les enfants durant le cycle

-on doit quand même aider les enfants à s'intégrer à un groupe, à collaborer: sport, musique, regroupements, récréation, œuvres collectives en art, l'importance du langage entre pairs (surtout pour les petits parleurs ) qui se fait dans les coins jeux quand l'adulte est loin (certains sont trop intimidés pour parler à l'adulte et développe leur langage au contact des autres enfants)

-les locaux n'aident pas toujours: toilettes éloignées qui obligent à des passages collectifs, manque de place pour avoir beaucoup d'étagères, choix d'école d'investir sur des coins jeux volumineux, décloisonnements,

-le trop "ateliers individuels" peut faire peur à certaines familles et surtout ne pas convenir à certains enfants qui ont besoin d’interaction avec les autres, par exemple les petits parleurs timides qui n'osent pas parler à l'adulte mais qui osent dans les coins jeux parler avec les autres enfants.

Ma conclusion: ateliers individuels le plus possible mais tout en préservant d'autres formes de travail pour que tous les enfants s'y retrouvent.

[cleo17fr]

Si on ne peut pas parler d'enfant en difficulté à la maternelle, on attend qu'il soit en élémentaire pour détecter des problèmes ?

Ne tombant pas dans les extrêmes d'un côté comme de l'autre.

[darling]

MPC, Tide et Lady Oscar disent toutes les 3 des choses très vraies et fondées.

Mon centre de formation prônait Montessori , le Père Faure, le travail individualisé, c'est donc quelque chose auquel j'adhère mais comme toute chose et Cléo le dit bien également il ne faut pas tomber dans les extrêmes d'un côté comme de l'autre.

Et pour en revenir au point de départ de tout ça, tous les ien ne sont pas prêts à accepter ce mode de fonctionnement, malheureusement...

C'est bien de partager nos avis, nos idées et de débattre car finalement nous avons toutes et tous le même objectif, le bien-être des enfants.

[Lady Oscar]

Des enfants en difficultés dès la maternelle ça arrive (milieu familial compliqué, handicap, stress de la séparation avec la famille, résistance faible à la fatigue engendrée par un rythme d'école à la journée...) , l'important c'est de partir de lui et de mettre en place rapidement tout ce qui pourra l'aider (dossier MDPH...) sans pour autant le cataloguer "en échec" puisqu'il progresse.

Respecter le rythme de l'enfant ne suffit pas pour certains de ces enfants: les adultes doivent en parallèle agir pour lui fournir ce qui l'aidera à ne pas s'épuiser face à des épreuves décourageantes pour un enfant: se faire comprendre (orthophonie), réussir à respecter des consignes (compréhension de consignes et maintien de l'attention avec une AVS), stress de la collectivité (faire parti d'un groupe d'enfants imposés par l'adulte pour mieux les connaître en jouant dans les coins jeux et avoir des repères pour ensuite affronter les temps de récréation, cantine... et à terme être capable de faire attention à l'autre et d'aller vers les autres)

Je pense que les ateliers autonomes sont très bien mais qu'il ne faut pas non plus dire que c'est une recette magique contre les difficultés scolaires.

Et je reprends la phrase de Darling:

"C'est bien de partager nos avis, nos idées et de débattre car finalement nous avons toutes et tous le même objectif, le bien-être des enfants."

[Lady Oscar]

Sinon pour revenir au sujet du post: j'ai un temps d'ateliers individuels autonomes sous ma surveillance et un autre de "brevets " de réussite que mon asem valide, finalement ces deux temps se ressemblent, la seule différence est que le 1er temps correspond à des apprentissages et le second à du réinvestissement (les enfants connaissent le matériel et les consignes et s'exercent).

Pendant le 1er temps: asem qui surveille un temps de jeu libre des élèves, elle fait passer les enfants un par un à une activité (type dénombrer une quantité, remettre dans l'ordre les lettres de son prénom)

Pendant le 2eme temps: je peux mener un atelier par demi classe (écriture, quoi de neuf, sport...)

Avantage de ce choix: le fait de couper le groupe me permet d'avoir moins de bruit et d'avoir assez de tables, les enfants s'habituent plus vite à respecter les règles car l'adulte est plus présent, moins d'embouteillage devant les étagères, en fin d'année mon asem a été absente non remplacée: en mettant tout le monde en ateliers autonomes individuels j'ai tenu, j'avoue que quelques GS étaient volontaires pour m'aider en étant tuteur d'un autre (mais pas de nouveaux apprentissages possibles ni de temps pour les élèves demandeurs ), par contre impossible de faire la validation des "brevets de réussite".

[Maitressedu38]

Est-ce que tu aurais un edt à nous mettre Lady Oscar?

[Maitressedu38]

Le mien ressemble à ça pour le moment:

ms-gs 4,5jours.pdf

Il me manque des temps de phono pour les MS (je vais surement le placer le matin à la place d'écriture des GS)

J'aurais aimer aussi faire de l'écriture tous les jours avec mes GS...

Un vrai casse-tête!

[gwenadroop]

J'aime beaucoup la présentation de ton edt Rodet.

40min en début d'aprem de phonologie avec tes grands, ça peut être long. Pëut-être séparer ce moment en 2 : un moment de phonologie, un moment d'écriture. Ainsi tu vois un peu plus tes gs en écriture?

[Lady Oscar]

Alors en gros ça donne: utilisation de deux petites salles communicante avec porte ouverte (classe+motricité)

Accueil+rituels des plus âgés (les PS restant dans la salle de classe

40 minutes de sport-éveil musical avec moi/ PSIC et jeux libres en continuité de l'accueil pour les plus jeunes

1h Ateliers autonomes individuels des plus âgés+quelques PS /jeux en groupe (type légo...) pour une partie des PS+ passation individuelle avec l'asem

Récréation

Regroupement

30min sport avec els plus jeunes/brevets d eréussite avec l'asem

30min ateliers dirigé des grands (DDM) /brevets de réussites des PS

Après-midi consacrés aux plus grands: PSIC avec moi, phono, écriture, jeux de société avec les plus jeunes qui se lèvent

Regroupement et sortie