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Semaine de 4,5 jours, vacances d'été : les rythmes scolaires sont-


ColdTurkey

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Oui je te rejoins sur la sensibilisation à internet, tout comme connaitre les numéros d’urgence mais on pourrait s'arrêter là. Au collège ils font des interventions avec des associations hors temps scolaire, on pourrait envisager cela.

Oui mais ça implique soit : de mettre ce temps hors scolaire obligatoire ; soit de renforcer les inégalités...

Ou de voir les choses de manière totalement différente.

L'ordinateur et l'internet ne sont que des outils. Nous en avons fait une matière.

Dans certaines écoles étrangères, l'ordinateur est présent dans la classe et est utilisé tout le temps.

Mais le fonctionnement des classes est totalement différent puisque les temps de pédagogie frontal sont quasi-inexistants.

Par contre, le nombre d'adultes est plus important (enseignants, enseignants en formation, intervenants) et permet de travailler avec des groupes d'élèves dans des classes où les effectifs sont aussi moindre que les nôtres.

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Au sujet des différences de fonctionnement, j'ai bien aimé cet article :

http://www.cahiers-pedagogiques.com/Avantage-Finlande

Il est intéressant de noter certaines différences d'approche :

- la place de l'élève et sa relation à l'adulte (en général),

- la place de l'écrit,

- la place de la leçon et sa relation avec la compréhension,

- les modes d'apprentissage (ici en particulier celui des langues étrangères).

Ce modeste entretien soulève de nombreux points à revoir dans notre système et bien plus que les rythmes scolaires.

Lors d'un échange avec une école suédoise, nos élèves de CM2 sont revenus avec un point principal : les jeunes suédois ne travaillent jamais. Nos CM2 ont des quantités d'écrits considérables à gérer, leurs homologues suédois travaillaient par petits groupes et géraient leurs temps en dialoguant énormément avec leur encadrement. Par exemple, un groupe qui avait construit une maison de poupées a passé sa matinée à mettre en place l'éclairage dans cette maison. Aucune pression des adultes, uniquement des encouragements ou des aides aux recherches. La seule évaluation perçue par les enfants a été le résultat final.

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On pourrait aussi voir les choses ainsi:

- plus de permis piéton

- plus de formation aux premiers secours

- plus de B2i (on pourrait par contre imagine équiper les enfants à la maison)

- une approche de l'histoire et de la géographie plus générale (c'est ce que j'ai connu et j'ai fini historienne donc cela ne m'a pas traumatisée...)

- idem pour les sciences: j'ai d'ailleurs lu à ce sujet une interview d'un prof de lycée (impossible de retrouver le lien mais c'était dans un post edépien) qui trouvait que l'on poussait bien trop loin les connaissances des enfants de primaire sur le sujet et que loin d’améliorer le niveau cela tendait à les embrouiller. Je trouve le programme de sciences très/trop fourni.

Tout cela n'empêche pas de faire du sport, de l'art et de la musique.

J'ai vu l'an passé une conférence gesticulée de

sur le sujet. Il disait que l'école essaie de compenser en matière de culture par exemple, l'écart reste en fait le même. Les familles qui en ont les moyens feront toujours en sorte de creuser l'écart. Je ne dis pas que c'est bien,mais je crois que c'est une réalité.

HS: le lien que j'ai mis pointe son second spectacle. Pour bien suivre ses propos, cela vaut le coup de

.

Excuse-moi mais si on prend le cas des premiers secours, il faut savoir qu'aux Etats-Unis (qui ne sont certes pas un exemple en matière d'éducation), le nombre de sauvés par des citoyens lambdas est bien plus élevé que chez nous. Pourquoi, parce que les premiers secours sont enseignés à l'école.

Par ailleurs, comment, dans la société du numérique arrêter d'enseigner les bases de l'informatique ? C'est assez ahurissant comme proposition.

Et pour l'histoire, la géographie et les sciences, je pense que ce que l'on fait est déjà assez général.

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Ce modeste entretien soulève de nombreux points à revoir dans notre système et bien plus que les rythmes scolaires.

Lors d'un échange avec une école suédoise, nos élèves de CM2 sont revenus avec un point principal : les jeunes suédois ne travaillent jamais. Nos CM2 ont des quantités d'écrits considérables à gérer, leurs homologues suédois travaillaient par petits groupes et géraient leurs temps en dialoguant énormément avec leur encadrement. Par exemple, un groupe qui avait construit une maison de poupées a passé sa matinée à mettre en place l'éclairage dans cette maison. Aucune pression des adultes, uniquement des encouragements ou des aides aux recherches. La seule évaluation perçue par les enfants a été le résultat final.

Attention aussi, les langues latines sont essentiellement des langues écrites. L'écrit fait partie de notre culture. Le négliger, c'est accepter une certaine uniformisation.

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Au sujet des différences de fonctionnement, j'ai bien aimé cet article :

http://www.cahiers-p...antage-Finlande

Il est intéressant de noter certaines différences d'approche :

- la place de l'élève et sa relation à l'adulte (en général),

- la place de l'écrit,

- la place de la leçon et sa relation avec la compréhension,

- les modes d'apprentissage (ici en particulier celui des langues étrangères).

Ce modeste entretien soulève de nombreux points à revoir dans notre système et bien plus que les rythmes scolaires.

Lors d'un échange avec une école suédoise, nos élèves de CM2 sont revenus avec un point principal : les jeunes suédois ne travaillent jamais. Nos CM2 ont des quantités d'écrits considérables à gérer, leurs homologues suédois travaillaient par petits groupes et géraient leurs temps en dialoguant énormément avec leur encadrement. Par exemple, un groupe qui avait construit une maison de poupées a passé sa matinée à mettre en place l'éclairage dans cette maison. Aucune pression des adultes, uniquement des encouragements ou des aides aux recherches. La seule évaluation perçue par les enfants a été le résultat final.

Oh mon dieu ! J'ai du mal à te croire tellement ça me semble impossible !

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Et pour l'histoire, la géographie et les sciences, je pense que ce que l'on fait est déjà assez général.

En fait, je ne suis pas d'accord du tout avec cette vision.

Le plus souvent, on introduit dans ces matières précisément des notions qui ne sont pas du niveau de compréhension de l'élève.

En cycle 2, les enfants ont de grosses difficultés à se repérer dans les espaces et les temps proches. Nous ne leur laissons pas le temps de construire ces notions et nous introduisons des notions de temps et d'espace lointains.

Concernant l'informatique, ce n'est pas de B2i dont nous avons besoin, mais de matériel disponible. L'enfant va construire sa connaissance par l'utilisation de l'outil car c'est un outil.

Notre conception française est que tous les apprentissages passent par des enseignements théoriques et nous oublions que les meilleurs apprentissages se font par une pratique régulière.

Nous passons notre temps à introduire des notions et des leçons que majoritairement nos élèves ont toutes les peines du monde à ingurgiter. Et il n'est pas difficile de le prouver puisque nous répétons d'année en année des leçons similaires (accords et conjugaisons par exemple) avec des résultats décevants. Pourquoi ?

Là encore, je trouve l'entretien de la petite finlandaise assez édifiant : "C’est qu’il suffisait d’apprendre par cœur le texte recopié - je trouve ça très limité ! On ne nous demandait même pas de comprendre le contenu, donc de l’apprendre vraiment. Jamais les questions n’étaient vraiment traitées, jamais on ne réfléchissait aux sens et aux implications - on restait dans le petit bout de texte superficiel à apprendre par cœur. Au contrôle, il suffisait de le répéter textuellement pour avoir une bonne note."

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Oh mon dieu ! J'ai du mal à te croire tellement ça me semble impossible !

Sylvielise,

tu sais au milieu des années 80, j'ai eu la chance de voir fonctionner une école ouverte (La Villeneuve à Grenoble, du temps où certains expérimentaient contre vents et marées). Ils inventaient une autre école avec des classes de référence mais avec une grande autonomie des élèves qui travaillaient par groupes de besoin. J'ai pu voir des choses que nous ne pourrions plus voir aujourd'hui : un petit groupe d'élèves de CE choisir une recette dans un livre, calculer les besoins pour un groupe plus grand, aller faire les courses au supermarché voisin avec deux parents, préparer la recette dans l'espace cuisine et offrir le résultat à ceux qui le souhaitaient. Ils avaient fait des maths, de la lecture, des échanges oraux, avaient dû négocier et se mettre en accord, ils ont vécu leurs apprentissages.

je dois dire que c'était une organisation de folie et que le groupe d'enseignants ne comptait pas ses heures pour assurer le suivi des élèves et leur proposer des activités à même de les faire avancer. Mais cela a existé... Jusqu'au jour où l'école a perdu son titre d'école pilote et que d'autres enseignants sont arrivés en refusant ce type de fonctionnement. Et ce fut terminé

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Et moi je le trouve très caricatural. Un an en France, ça fait peu pour juger un système, surtout 10 ans plus tard... Et vous notez le mauvais côté France mais occultez le mauvais côté Finlande...

"Non, c’était une expérience intéressante. L’école était tout à fait différente de l’école où j’allais en Finlande, beaucoup d’élèves venaient d’un milieu très modeste. J’ai pu voir le monde d’un point de vue différent. J’avais l’impression d’avoir peu en commun avec les autres élèves de ma classe et à un moment j’aurais voulu être transférée dans la classe des musiciens."

En gros, ça veut dire quoi. Qu'en Finlande, il y a peu de mixité sociale (ou alors moins de pauvreté). Ca veut dire qu'en Finlande, l'école du socle existe, distinguant dès le plus jeune âge les bons des mauvais. Je rappelle aussi qu'en Finlande, les activités comme les arts visuels sont optionnelles.

Autre remarque. Excusez-moi mais ça me fait un peu rire :

"Je me suis sentie un peu perdue. Et l’anglais m’a posé des problèmes. Comme le niveau en France avait été tellement mauvais, il me manquait surtout plein de vocabulaire."

Un an en France et elle a tout perdu en anglais ! Mais ça sent pas le foutage de gueule ?

Et enfin : dernière remarque mais pas des moindres... Elle est venue en France pour faire sa 3ème. Et je crois savoir qu'il y a de grosses différences d'apprentissage entre le 1er et le 2nd degré.

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Frédo, tu as appris à utiliser un ordinateur à l'école ? Moi non et pourtant je m'en sors très bien aujourd'hui. Mes parents ne m'ont pas appris non plus à m'en servir. Je pense que si on équipe chaque enfant à la maison , on atteindra largement le niveau requis.

L'école ne m'a pas non plus à traverser la route, ni à cuisiner, ni à coudre, pas non plus à changer un pneu.

Pour les premiers secours, on pourrait faire des ateliers hors école, genre un samedi matin ou deux dans l'année, géré par la mairie ou des associations. Après tout, les mairies arrivent bien à former les jeunes au BAFA, elles pourraient gérer l'attestation aux premiers secours.

L'école n'est pas là pour transmettre tous les savoirs et on ne comblera pas l'écart entre les familles en ajoutant des matières supplémentaires, au contraire. Les enfants dans lesquels les familles favorisent les apprentissages auront toujours une longueur d'avance, puisqu'ils apprendront avant les autres, dans un cadre restreint (un adulte pour un enfant). Ou alors on retire les enfants à leurs parents et on les mets tous dans un internat. Mais à part ça, je ne vois pas...

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J'ajoute qu'en tant que parent je considère qu'il y a des apprentissages de la vie qui m'incombent. Et pas seulement le respect et la politesse...Je ne fais pas des enfants pour que l'école les "élève" à ma place (je parle au sens figuré).

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Et moi je le trouve très caricatural. Un an en France, ça fait peu pour juger un système, surtout 10 ans plus tard... Et vous notez le mauvais côté France mais occultez le mauvais côté Finlande...

"Non, c’était une expérience intéressante. L’école était tout à fait différente de l’école où j’allais en Finlande, beaucoup d’élèves venaient d’un milieu très modeste. J’ai pu voir le monde d’un point de vue différent. J’avais l’impression d’avoir peu en commun avec les autres élèves de ma classe et à un moment j’aurais voulu être transférée dans la classe des musiciens."

En gros, ça veut dire quoi. Qu'en Finlande, il y a peu de mixité sociale (ou alors moins de pauvreté). Ca veut dire qu'en Finlande, l'école du socle existe, distinguant dès le plus jeune âge les bons des mauvais. Je rappelle aussi qu'en Finlande, les activités comme les arts visuels sont optionnelles.

Autre remarque. Excusez-moi mais ça me fait un peu rire :

"Je me suis sentie un peu perdue. Et l’anglais m’a posé des problèmes. Comme le niveau en France avait été tellement mauvais, il me manquait surtout plein de vocabulaire."

Un an en France et elle a tout perdu en anglais ! Mais ça sent pas le foutage de gueule ?

Et enfin : dernière remarque mais pas des moindres... Elle est venue en France pour faire sa 3ème. Et je crois savoir qu'il y a de grosses différences d'apprentissage entre le 1er et le 2nd degré.

Tu as raison Frédo, la société française n'est pas la société finlandaise : les règles y sont bien différentes et les écarts sociaux moindres.

Maintenant, je fais comme toi, je note ce qui m'interpelle.

Nous ne pouvons nier que nous avons quelques soucis au niveau des apprentissages et des apprentissages des langues en particulier (et même du français).

Alors, oui, nous ne pouvons nous baser sur les dires d'une jeune fille pour tout remettre en question. Mais certains points peuvent être améliorés tant dans le 1er degré que dans le 2d.

Et il me semble qu'elle note des dysfonctionnements à prendre en compte. Et dans ce qu'elle dit, des points trouvent leur écho dans le 1er degré.

Maintenant, pour ce qui est du collège, cela se passait il y a dix ans, et pourtant les retours de mon fils en 4ème ne sont guère différents. Ce n'est pas une critique : c'est un constat.

Modifié par ColdTurkey
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[suite de l'entretien avec M. Forestier]

Heldren:

A Paris on trouve des enseignants spécialisés mais dans des petits villages ??? Quelles structures, quels animateurs ? Quelle inégalité !

mercredi 27 février 2013 15h10

Christine:

Comment les petites communes rurales pourront-elles offrir des activités de la qualité de celles qui pourront être proposées là où des structures existent déjà, où le personnel est déjà formé...? Ou devrons-nous nous contenter de proposer une "garderie" ?

mercredi 27 février 2013 15h10

Christian Forestier:

Les inégalités existent depuis longtemps. Aujourd'hui l'investissement fait par les communes n'est pas homogène. Il dépend bien évidemment de la richesse des communes mais il dépend aussi des choix politiques faits par les municipalités. le retour à 4 jours et demi ne créée pas plus d'inégalités qu'avant et le fond de compensation mis en place par le gouvernement - qui est une premiète - vise justement à réduire ces inégalités.

Notre pays doit savoir s'il fait de l'école sa priorité. L'Etat montre l'exemple (création de 60000 emplois), tout le monde devrait suivre.

mercredi 27 février 2013 15h12

Le fond de crédit ne réduit aucune inégalité : il est insuffisant pour mettre en place les actions.

La création des 60000 emplois est une annonce positive. Mais quand on regarde la réalité, le gouvernement compense en partie la saignée faite par le précédent et ne permet pas de revenir à un niveau correct d'encadrement. Nous sommes à la traîne dans l'OCDE. Il faut le dire aussi : notre taux d'encadrement est mauvais.

Une bonne partie de ces créations est pour la formation et il faut le dire aussi : notre formation initiale est mauvaise et notre formation continue inexistante. Oui, sur ces points, notre pays crée les conditions de l'échec scolaire.

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