Enseignants de Beziers et fichage

[Argon]

deux mois plus tard, le parquet de Béziers a annoncé, jeudi 2 juillet, avoir classé l’enquête sans suite.

Ben oui. Comme prévu. Je ne vais pas me citer moi-même sur cette instrumentalisation outrancière de la police, de la justice et des médias contre un adversaire politique, mais c'est un assez bon exemple des pratiques qui justifient pour moi l'expression de "clique au pouvoir", que tu me reprochais récemment.

[Moustache]

Petit rappel, pour ceux qui ont une mémoire sélective, Ménard reconnaissait lui-même avoir fait quelque chose d'illégal, avant de revenir sur ses propos.

cf. http://forums-enseignants-du-primaire.com/topic/314283-enseignants-de-beziers-et-fichage/?p=8008827

Que la justice se soit saisie de l'affaire et ait tranché. très bien. Pour le reste... bof.

Fin de fil en ce qui me concerne.

[sgorre]

C'est étrange que sur le forum, aucun enseignant de Béziers ne participe à cet échange...

J'ai été à Béziers, centre ville pendant un an... Et ça fait 3 ans que je suis en REP ++++ dans une des cités de Montpellier...

Un ensemble de mamans (parce que les papas ...?) d'élèves des 2 groupes scolaires de notre quartier se sont montés en collectif pour dénoncer la ghettoïsation du quartier et le manque de mixité...

Au bout de quelques mois, elles ont réussi à faire assez de bruit pour faire la une de Libé, avoir un article dans le Monde, être l'invité du Grand Journal et avoir une partie de "compléments d'enquête" !

Leur discours ? Un peu le même que Ménard (à ce sujet uniquement, bien sûr !) Une école avec presque 90 % de maghrébins, ce n'est pas bon pour les gamins ! Et elles n'ont pas fait d'enquête ou de listes, mais quand un enfant s'appelle Soufiane, Ayoub, Amine, Mohamed, Kamel, Réda... ET qu'ils vivent dans ces quartiers, ben oui, ils sont musulmans, ce n'est pas juste une envie d'exotisme de la part de leurs parents...

ET dans ces quartiers, le fait d'être étrangers (moins de 50 % ont la nationalité française) d'être pauvres et sans emploi (quotient familial de 300 euros, en moyenne dans ma classe...), d'avoir une religion très présente (ils vont presque tous à l'école coranique le soir, le mercredi, le we...) et de ne rien connaître d'autre, de n'avoir aucune ouverture sur le monde, de n'avoir aucun autre référentiel... ça pause un problème dans leur éducation, leur développement, leurs études futures, leur intégration....

Ce n'est pas moi que le dit, mais bien ces mamans qui rêvent d'avoir des blonds dans les classes !

Je pense que le gros souci n'est pas le fichage, les chiffres ou le coup de buzz... Mais qu'est ce qu'on peut faire ? Tous les gens plus caucasiens et plus français du quartier partent dans les écoles privées, ou demandent des dérogations... Il y a de la discrimination pour les entrées en Section internationale anglo américaine dans d'autres écoles d'autres quartiers et ainsi déjouer la carte scolaire (sou pretexte qu'ils ne sont pas bilingues anglais ... Il y a aussi la peur d'aller dans des écoles "de français" (ça fait quelques années qu'on se bouge pour envoyer nos bons éléments en SI allemand... Mais c'est à 20 minutes de tramway et ça fait peur à de nombreuses familles...)

Peut-être faudrait il fermer les écoles de ces quartiers, et éparpiller les gamins ailleurs... ??

En tout cas, les solutions ne se bousculent pas...

[Argon]

Petit rappel, pour ceux qui ont une mémoire sélective, Ménard reconnaissait lui-même avoir fait quelque chose d'illégal, avant de revenir sur ses propos.

A ma connaissance, Ménard n'est jamais revenu sur ses propos. Il a d'abord admis (1) avoir fait établir une évaluation, d'ailleurs très imprécise, de la proportion d'enfants d'origine maghrébine dans les écoles de sa ville, ce qui est effectivement illégal, en vertu d'une censure a priori de toute donnée statistique qui pourrait nourrir de données objectives le débat sur l'immigration, ou sur la scolarisation des enfants qui en sont issus.

Mais ce n'est évidemment pas là-dessus qu'il a été attaqué, dans la mesure où cette loi scélérate est hautement impopulaire. On l'a donc accusé d'avoir (2) fait établir des fichiers nominatifs incluant des données ethniques, ce qui aurait été attentatoire aux libertés individuelles et a donc justement choqué les gens honnêtes. C'est cette seconde accusation qu'il a niée (ce qui ne contredisait absolument pas l'admission de (1), qui portait sur autre chose absolument). De fait, la justice admet aujourd'hui qu'elle était infondée.

On attend donc les excuses publiques des Ministres qui l'ont traîné dans la boue, à défaut de leur démission ou de leur mise en cause devant la Cour de Justice de la République pour diffamation publique aggravée et/ou tentative d'intimidation d'un magistrat (on a le droit de rêver que les lois s'appliquent à tous avec la même rigueur...).

[Argon]

quand un enfant s'appelle Soufiane, Ayoub, Amine, Mohamed, Kamel, Réda... ET qu'ils vivent dans ces quartiers, ben oui, ils sont musulmans, ce n'est pas juste une envie d'exotisme de la part de leurs parents...

Oui et non... Il faut toujours faire très attention à distinguer propositions à valeur individuelle et à valeur statistique.

« Quand un enfant s'appelle Soufiane, etc. » — non, on ne peut absolument rien en déduire sur cet enfant.

Quand 90% des enfants d'une école ont des prénoms traditionnels au Maghreb, oui, on peut en déduire qu'il sont très probablement musulmans, en grande majorité.

ET dans ces quartiers, le fait d'être étrangers (moins de 50 % ont la nationalité française) d'être pauvres et sans emploi (quotient familial de 300 euros, en moyenne dans ma classe...), d'avoir une religion très présente (ils vont presque tous à l'école coranique le soir, le mercredi, le we...) et de ne rien connaître d'autre, de n'avoir aucune ouverture sur le monde, de n'avoir aucun autre référentiel... ça pause un problème dans leur éducation, leur développement, leurs études futures, leur intégration....

Absolument. J'évoquais au début du fil un Ministre qui se gargarisait d'avoir envoyé ses enfants au lycée de son quartier, dans le respect absolu de la carte scolaire — sans dire qu'il habitait en face du lycée Henri IV, à Paris. On m'a expliqué que le parallèle avec Béziers était "stupide".

Je pense que le gros souci n'est pas le fichage, les chiffres ou le coup de buzz... Mais qu'est ce qu'on peut faire ? Tous les gens plus caucasiens et plus français du quartier partent dans les écoles privées, ou demandent des dérogations... Il y a de la discrimination pour les entrées en Section internationale anglo américaine dans d'autres écoles d'autres quartiers et ainsi déjouer la carte scolaire (sou pretexte qu'ils ne sont pas bilingues anglais ... Il y a aussi la peur d'aller dans des écoles "de français" (ça fait quelques années qu'on se bouge pour envoyer nos bons éléments en SI allemand... Mais c'est à 20 minutes de tramway et ça fait peur à de nombreuses familles...)

A mon sens, le véritable "gros souci" est la démission totale du politique depuis plusieurs décennies, qui s'en encore aggravée ces toutes dernières années. Quel que soit le problème, s'il est un tant soit peu difficile, on se cache la tête dans le sable, on casse le thermomètre et même la langue et la logique qui permettraient d'y réfléchir ensemble, et on attend qu'il disparaisse — c'est-à-dire que ceux qui en sont victimes, découragés, se résignent ou, en tout cas, cessent de se plaindre de façon audible. Dans le cas de l'école, ça passe par la destruction systématique de la valeur des diplômes : de quoi se plaint-on, puisque "le niveau monte". La preuve, tout le monde aura bientôt au moins une licence, même s'il "ne connaît rien, n'a aucune ouverture sur le monde, aucun référentiel"...

Peut-être faudrait il fermer les écoles de ces quartiers, et éparpiller les gamins ailleurs... ??

En tout cas, les solutions ne se bousculent pas...

Les solutions sont connues. La France a déjà eu affaire à des vagues d'immigration corsées, et a parfaitement réussi l'intégration de leurs enfants dans l'école républicaine — grâce à la qualité et à l'engagement de ses "hussards noirs", bien formés, décemment payés et respectés comme des notables locaux. Ils sont toujours là, même paupérisés et déconsidérés et même si le recrutement commence à être un sérieux problème. On ferait déjà un grand pas vers l'intégration des enfants des quartiers difficiles en se donnant les moyens d'y envoyer les maîtres les plus chevronnés, quitte à les motiver en doublant leur salaire en reconnaissance de la difficulté de certaines classes, plutôt que d'envoyer des débutants au casse-pipe, ce qui est aussi désastreux pour ces jeunes collègues que pour les gamins. Lorsque les classes des banlieues dures seront réputées meilleures que celles des écoles des quartiers privilégiés, on ne tardera pas à y revoir des "petits blonds". Il n'y a pas si longtemps, ça se constatait dans nombre d'écoles d'application, quand elles n'étaient pas choisies parmi les plus faciles. Une autre solution serait de cesser de subventionner les écoles privées qui participent à la ghettoïsation des écoles publiques.

D'autre pays ont l'expérience du brassage forcé. Dans les années 60, les Etats-Unis emmenaient en car les enfants des quartiers noirs dans les écoles blanches. Et n'hésitaient pas à déployer la Garde Nationale pour forcer leur passage lorsque c'était nécessaire. Ca marche aussi, même si c'est moins facile que d'envoyer la maréchaussée perquisitionner le bureau d'un Maire qui soulève la question de la mixité.

Bref : des solutions existent, même s'il n'y a pas de solution-miracle, facile et universelle. Ce qui manque, c'est le courage et la volonté politique.

[Goëllette]

C'est étrange que sur le forum, aucun enseignant de Béziers ne participe à cet échange...

J'ai été à Béziers, centre ville pendant un an... Et ça fait 3 ans que je suis en REP ++++ dans une des cités de Montpellier...

Un ensemble de mamans (parce que les papas ...?) d'élèves des 2 groupes scolaires de notre quartier se sont montés en collectif pour dénoncer la ghettoïsation du quartier et le manque de mixité...

Au bout de quelques mois, elles ont réussi à faire assez de bruit pour faire la une de Libé, avoir un article dans le Monde, être l'invité du Grand Journal et avoir une partie de "compléments d'enquête" !

Leur discours ? Un peu le même que Ménard (à ce sujet uniquement, bien sûr !) Une école avec presque 90 % de maghrébins, ce n'est pas bon pour les gamins ! Et elles n'ont pas fait d'enquête ou de listes, mais quand un enfant s'appelle Soufiane, Ayoub, Amine, Mohamed, Kamel, Réda... ET qu'ils vivent dans ces quartiers, ben oui, ils sont musulmans, ce n'est pas juste une envie d'exotisme de la part de leurs parents...

ET dans ces quartiers, le fait d'être étrangers (moins de 50 % ont la nationalité française) d'être pauvres et sans emploi (quotient familial de 300 euros, en moyenne dans ma classe...), d'avoir une religion très présente (ils vont presque tous à l'école coranique le soir, le mercredi, le we...) et de ne rien connaître d'autre, de n'avoir aucune ouverture sur le monde, de n'avoir aucun autre référentiel... ça pause un problème dans leur éducation, leur développement, leurs études futures, leur intégration....

Ce n'est pas moi que le dit, mais bien ces mamans qui rêvent d'avoir des blonds dans les classes !

Je pense que le gros souci n'est pas le fichage, les chiffres ou le coup de buzz... Mais qu'est ce qu'on peut faire ? Tous les gens plus caucasiens et plus français du quartier partent dans les écoles privées, ou demandent des dérogations... Il y a de la discrimination pour les entrées en Section internationale anglo américaine dans d'autres écoles d'autres quartiers et ainsi déjouer la carte scolaire (sou pretexte qu'ils ne sont pas bilingues anglais ... Il y a aussi la peur d'aller dans des écoles "de français" (ça fait quelques années qu'on se bouge pour envoyer nos bons éléments en SI allemand... Mais c'est à 20 minutes de tramway et ça fait peur à de nombreuses familles...)

Peut-être faudrait il fermer les écoles de ces quartiers, et éparpiller les gamins ailleurs... ??

En tout cas, les solutions ne se bousculent pas...

Joli témoignage.

Et c'était comment l'enseignement au centre ville de Béziers par rapport à Montpellier ?

Je ne saisis pas bien la demande de ces mamans de ton école : sortir leurs enfants de l'embrigadement du quartier ?

Sinon, il me semble avoir lu ici (et là) que Ménard a été élu parce que le candidat socialiste, largement arrivé 3è au premier tour, s'est maintenu, parce que d'après lui, l'ennemi, c'était le candidat de droite.

Cela explique sans doute pourquoi il y a peu de véritable résistance aux déclarations et actions de Ménard.

http://france3-regions.francetvinfo.fr/languedoc-roussillon/2014/03/25/vers-une-fusion-des-listes-de-gauche-au-second-tour-beziers-441953.html

[olivier34]

Voici le dernier numéro du "Journal de Béziers", fleuron de la communication de la pensée d'extrême-droite. Ne ratez pas le numéro 17, avec l'interview de la reine de la ville qui nous apprend que Marseille est beaucoup plus sale et dangereuse que Béziers. Robert Ménard lui aurait-il soufflé les réponses ?

Chers collègues, cela vous concerne : à lire absolument page 6 et 7 les rebondissements de l'affaire de la blouse à l'école. Les enseignants sont contre la démocratie car ils s'opposent au port de la blouse alors que les parents (les gens du peuple, les vrais) sont pour.

Et pour finir, ne ratez pas la page 7 cette bande dessinée extraordinaire qui dénonce le fascisme enseignant et leur mépris bien connu des règles démocratiques...surtout quand les professeurs sont représentés sous les traits d'un gaucho-barbu et d'un (une) directeur(trice) transgenre, bien entendu responsables de la décadence de l'école.

Non, vous ne rêvez pas, ceci n'est pas une parodie mais bien la réalité, je vous laisse la découvrir par vous même (cliquez sur le numéro 17 avec la "pin-up" en couverture) :

http://www.ville-beziers.fr/votre-mairie/le-journal-de-beziers

[Frédo45]

Il est certain que s'ils n'ont pas trouvé de fichiers ...

Peut-être aurait-il fallu attaquer ce monsieur sur un autre angle. Peut-être cette histoire a-t-elle fait l'objet d'autres recours en justice.

Ce monsieur a surtout usé du rétro-pédalage, reprenant un temps un soi-disant fichage puis expliquant plus tard, se rendant compte qu'il était hors-la-loi, que ce fichage n'existait pas. S'il n'est pas pris en flagrant délit de fichage des élèves, il est en tout cas pris en flagrant délit de mensonges et de tentative de manipulation des masses;

[Frédo45]

Petit rappel, pour ceux qui ont une mémoire sélective, Ménard reconnaissait lui-même avoir fait quelque chose d'illégal, avant de revenir sur ses propos.

A ma connaissance, Ménard n'est jamais revenu sur ses propos. Il a d'abord admis (1) avoir fait établir une évaluation, d'ailleurs très imprécise, de la proportion d'enfants d'origine maghrébine dans les écoles de sa ville, ce qui est effectivement illégal, en vertu d'une censure a priori de toute donnée statistique qui pourrait nourrir de données objectives le débat sur l'immigration, ou sur la scolarisation des enfants qui en sont issus.

Mais ce n'est évidemment pas là-dessus qu'il a été attaqué, dans la mesure où cette loi scélérate est hautement impopulaire. On l'a donc accusé d'avoir (2) fait établir des fichiers nominatifs incluant des données ethniques, ce qui aurait été attentatoire aux libertés individuelles et a donc justement choqué les gens honnêtes. C'est cette seconde accusation qu'il a niée (ce qui ne contredisait absolument pas l'admission de (1), qui portait sur autre chose absolument). De fait, la justice admet aujourd'hui qu'elle était infondée.

On attend donc les excuses publiques des Ministres qui l'ont traîné dans la boue, à défaut de leur démission ou de leur mise en cause devant la Cour de Justice de la République pour diffamation publique aggravée et/ou tentative d'intimidation d'un magistrat (on a le droit de rêver que les lois s'appliquent à tous avec la même rigueur...).

Ménard est revenu sur ses propos :

Le 5 mai :

http://www.lepoint.fr/politique/beziers-robert-menard-assume-de-ficher-les-eleves-musulmans-05-05-2015-1926385_20.php

Le 6 mai :

http://www.liberation.fr/politiques/2015/05/06/fichage-robert-menard-entendu-par-la-police-de-montpellier_1293720

[Frédo45]

Voici le dernier numéro du "Journal de Béziers", fleuron de la communication de la pensée d'extrême-droite. Ne ratez pas le numéro 17, avec l'interview de la reine de la ville qui nous apprend que Marseille est beaucoup plus sale et dangereuse que Béziers. Robert Ménard lui aurait-il soufflé les réponses ?

Chers collègues, cela vous concerne : à lire absolument page 6 et 7 les rebondissements de l'affaire de la blouse à l'école. Les enseignants sont contre la démocratie car ils s'opposent au port de la blouse alors que les parents (les gens du peuple, les vrais) sont pour.

Et pour finir, ne ratez pas la page 7 cette bande dessinée extraordinaire qui dénonce le fascisme enseignant et leur mépris bien connu des règles démocratiques...surtout quand les professeurs sont représentés sous les traits d'un gaucho-barbu et d'un (une) directeur(trice) transgenre, bien entendu responsables de la décadence de l'école.

Non, vous ne rêvez pas, ceci n'est pas une parodie mais bien la réalité, je vous laisse la découvrir par vous même (cliquez sur le numéro 17 avec la "pin-up" en couverture) :

http://www.ville-beziers.fr/votre-mairie/le-journal-de-beziers

Merci, c'est édifiant...

[Argon]

Ménard est revenu sur ses propos :

Le 5 mai :

http://www.lepoint.fr/politique/beziers-robert-menard-assume-de-ficher-les-eleves-musulmans-05-05-2015-1926385_20.php

Le 6 mai :

http://www.liberation.fr/politiques/2015/05/06/fichage-robert-menard-entendu-par-la-police-de-montpellier_1293720

ben non.

Dans ton premier lien (5 mai), un journaliste clairement hostile cite, en mélangeant au passage fait et commentaire, le propos suivant de Ménard : "Pardon de vous dire que la mairie a les noms, classe par classe, des enfants."

Lequel Ménard poursuit en expliquant que "les prénoms disant les confessions" (ce qui est au mieux approximatif, mais passons), "On n'établit aucune liste, mais on essaie de savoir ce qu'il en est pour peser les conséquences”, même si "Je sais que je n'ai pas le droit, mais on le fait."

Dans le second, (6 mai), il "nie l'existence matérielle de fichiers statistiques" en fonction de l'origine ethnique`;

Les mots ont un sens. Ménard et la Municipalité de Béziers n'ont pas varié d'un iota :

1/ ils revendiquent et assument complètement des évaluations sur critères ethniques au doigt mouillé, en fonction des prénoms ;

2/ ils admettent s'être basés sur des fichiers de l'EN dont dispose naturellement la mairie, nominatifs (prénoms compris) mais sans aucune indication formelle à caractère ethnique.

3/ Ils démentent absolument l'établissement de fichiers spécifiques, nominatifs ou statistiques, en fonction de l'origine ethnique.

On peut trouver ça scandaleux ou non (personnellement, je le trouve surtout assez con). Mais pour y trouver une contradiction, il faut soit une bonne dose de mauvaise foi (comme le journaliste précité), soit ne pas savoir lire, soit encore être tellement aveuglé par la haine ou le mépris des opinions d'autrui qu'on en devient incapable de comprendre une distinction élémentaire.

Les seules contradictions sont entre les déclarations effectives de Ménard et leurs reformulations malveillantes par des journalistes et des politicards de bas étage qui font, comme toi, semblant de confondre la combinaison de 1/ de 2/, parfaitement légale, avec 3/, qui serait totalement illégal.

Quoi qu'il en soit, la mairie de Béziers a été perquisitionnée, Ménard longuement placé en garde à vue, sans que cela débouche sur le moindre élément matériel donnant corps aux fantasmes interprétatifs du "journaliste" que tu cites, a fortiori aux accusations d'établissement de fichiers illégaux. Cela dit, si l'absence de faits objectifs empêchaient rumeur et diffamation politique de prospérer joyeusement, ça se saurait...

[prof désécol]