natoo Posté(e) 25 septembre 2017 Posté(e) 25 septembre 2017 Pour moi étudier en plus de l'école a été une vraie respiration. Voir d'autres gens, parler d'autres choses.....je me suis sentie de nouveau vivante. C'était du boulot et de l'organisation, aujourd'hui je n'ai qu'un regret que ce soit terminé.
zavata Posté(e) 26 septembre 2017 Posté(e) 26 septembre 2017 Il y a 10 heures, gab1306 a dit : -Regarde sur le site du Cned s'il y a des formations qui te plaisent. C'est une façon de voir autre chose, de savoir ce qui nous plairait comme métier. -Si tu en as besoin prends un arrêt maladie pour réfléchir avec plus de recul à ce qui te plairait. -Regarde sur le site de la biep si certains postes te tentent. Prépares ainsi C.V et lettre de motivation. -Regarde les cours du soir du C.N.A.M. Tu penses ne plus pouvoir te replonger dans des cours mais c'est aussi une excellente façon de couper la journée, de ne pas passer ta soirée à travailler pour l'école (gros défaut enseignant d'être perfectionniste...) et si c'était quelque chose qui te plaisait cela serait différent. -Est ce que les MOOC étaient sur un sujet que tu avais choisi ou imposés par l'E.N? J'adhère complètement sur "ne pas passer ta soirée -et tes weekends- à travailler pour l'école (gros défaut enseignant d'être perfectionniste)". Je vois depuis des années des collègues autour de moi s'épuiser à faire des tas de documents sur ordinateur - ce qui prend dans bien des cas beaucoup plus de temps qu'à la main -, à refaire des tas de fiches de travail alors qu'elles sont toutes prêtes sur internet parce que "c'est pas exactement comme je veux" ... Il me semble que travailler en premier lieu sur un "adoucissement" de ce côté perfectionniste, commun à un grand nombre d'enseignants, permettrait à beaucoup d'entre eux de déjà beaucoup mieux respirer, souffler et dégager du temps pour autre chose de plus "fun" et plaisant. Cela me semble d'autant plus important à travailler que même en changeant de métier, tous les travers de ce côté perfectionniste réapparaitront forcément ... Gab1306 a aussi entièrement raison sur un autre point : une forte motivation pour étudier ou se former dans un nouveau domaine permet de trouver le temps et l'énergie. J'ajouterai à toutes ces bonnes suggestions la possibilité de vous faire accompagner par un professionnel : Conseiller Mobilité Carrière (certains sont vraiment bons), psychothérapeute, professionnels de la gestion du stress, coach ... Parfois, le simple fait de rééquilibrer vie pro et vie perso en développant d'autres centres intérêts suffit à retrouver de l'énergie et de l'envie pour faire son métier.
zavata Posté(e) 26 septembre 2017 Posté(e) 26 septembre 2017 Il y a 10 heures, natoo a dit : Pour moi étudier en plus de l'école a été une vraie respiration. Voir d'autres gens, parler d'autres choses.....je me suis sentie de nouveau vivante. C'était du boulot et de l'organisation, aujourd'hui je n'ai qu'un regret que ce soit terminé. Pareil pour moi ! Exactement : une vraie respiration ! Pour ma part, j'ai même utilisé le terme de "renaissance" professionnelle. Suivre une formation m'a permis de m'ouvrir à d'autres horizons, de rencontrer des personnes venant d'autres domaines professionnels et c'est extrêmement enrichissant. Moi, non plus, je ne regrette ni le temps, ni l'énergie, ni l'argent investis dans ma formation.
zavata Posté(e) 26 septembre 2017 Posté(e) 26 septembre 2017 Il y a 14 heures, letapisrevant a dit : C'est bien dommage car ça m'intéressait aussi ! Je viens d'apprendre que cette année c'était festival dans mon département : ils refusent tous les temps partiels qui ne sont pas de droit, ils refusent les mi-temps annualisés. Je ne me suis pas encore penchée sur la question des demandes de dispo mais je pense que ça ne sera pas mieux ! Ca me déprime ! Concrètement quand on n'a pas de congé formation, il nous reste quoi comme solution pour se former à autre chose à part la démission ? Faire n'importe quoi au boulot pour être mise au placard dans un premier temps ? (ouais, j'en viens même à envisager cette possibilité...) Parce que le soir quand je rentre, je suis une loque. Je ne PEUX PAS étudier pour autre chose après 10h non stop avec à peine le temps de faire pipi ! J'ai testé, mes MOOC ont été inefficaces au possible. Dans quel département travailles tu ? Je voudrais juste attirer votre attention sur un point qui me paraît essentiel : l'effet très négatif et décourageant des généralités. (ils refusent TOUS les temps partiels, les mi-temps annualisés etc). Dans mon département fortement déficitaire (le 93), pendant plusieurs années les mi-temps sur autorisation ont effectivement été massivement refusés mais depuis 3 ans du fait de la nouvelle formule de formation des EFS, les mi-temps sont à nouveau acceptés. Sauf que beaucoup d'enseignants qui sont restés sur l'idée que l'EN refusait tout ne demandent même plus ! Pareil pour les demandes de dispo : dans un 1er temps, toutes les demandes sont effectivement refusées. Oui, c'est vrai. Mais le but de l'EN, c'est d'écrémer. Donc, après il faut faire un recours, donner les bons arguments et documents, se faire éventuellement soutenir par un syndicat ou l'association Après Profs. Je fais partie des personnes qui à force de persévérance (et sans aucun piston, ni passe-droit) ont obtenu une dispo. Morale de cette histoire : TOUJOURS demander, même si on vous a dit que TOUTES les demandes sont refusées. Autre point : tu dis être "une loque" quand tu rentres chez toi (bon nombre d'enseignant(e)s se reconnaitront dans ta situation). Alors, je me permets de te poser cette question : en classe, dans quoi dépenses-tu le plus ton énergie ? La gestion des comportements d'élèves ? dans autre chose ? Si c'est la gestion des comportements des élèves, comment mobilises-tu ton énergie à ce moment-là ? Car le coeur du problème est vraiment là : apprendre à gérer sa propre énergie psychologique et émotionnelle. Il y a alors 2 axes de travail : préserver son énergie et se recharger en énergie, avec en toile de fond un maitre-mot "lâcher-prise". Vaste programme que j'ai pas mal étudié et travaillé concrètement. Prenez soin de vous !
pepite100 Posté(e) 26 septembre 2017 Posté(e) 26 septembre 2017 Un document en pièce jointe sur le CPF (qui remplace le DIF) : 1-cpf-mode-d_emploi-interactif-1.pdf 1
gazelle Posté(e) 26 septembre 2017 Auteur Posté(e) 26 septembre 2017 Il y a 10 heures, zavata a dit : Dans quel département travailles tu ? Je voudrais juste attirer votre attention sur un point qui me paraît essentiel : l'effet très négatif et décourageant des généralités. (ils refusent TOUS les temps partiels, les mi-temps annualisés etc). Dans mon département fortement déficitaire (le 93), pendant plusieurs années les mi-temps sur autorisation ont effectivement été massivement refusés mais depuis 3 ans du fait de la nouvelle formule de formation des EFS, les mi-temps sont à nouveau acceptés. Sauf que beaucoup d'enseignants qui sont restés sur l'idée que l'EN refusait tout ne demandent même plus ! Pareil pour les demandes de dispo : dans un 1er temps, toutes les demandes sont effectivement refusées. Oui, c'est vrai. Mais le but de l'EN, c'est d'écrémer. Donc, après il faut faire un recours, donner les bons arguments et documents, se faire éventuellement soutenir par un syndicat ou l'association Après Profs. Je fais partie des personnes qui à force de persévérance (et sans aucun piston, ni passe-droit) ont obtenu une dispo. Morale de cette histoire : TOUJOURS demander, même si on vous a dit que TOUTES les demandes sont refusées. Autre point : tu dis être "une loque" quand tu rentres chez toi (bon nombre d'enseignant(e)s se reconnaitront dans ta situation). Alors, je me permets de te poser cette question : en classe, dans quoi dépenses-tu le plus ton énergie ? La gestion des comportements d'élèves ? dans autre chose ? Si c'est la gestion des comportements des élèves, comment mobilises-tu ton énergie à ce moment-là ? Car le coeur du problème est vraiment là : apprendre à gérer sa propre énergie psychologique et émotionnelle. Il y a alors 2 axes de travail : préserver son énergie et se recharger en énergie, avec en toile de fond un maitre-mot "lâcher-prise". Vaste programme que j'ai pas mal étudié et travaillé concrètement. Prenez soin de vous ! Bonsoir zavata . Tu peux développer stp. Si je lâche prise niveau comportement c'est fini. Ils passent leur temps à se taper et crier cette année. Ils ne m'entendent même pas parler.
letapisrevant Posté(e) 26 septembre 2017 Posté(e) 26 septembre 2017 Il y a 23 heures, gab1306 a dit : -Regarde sur le site du Cned s'il y a des formations qui te plaisent. C'est une façon de voir autre chose, de savoir ce qui nous plairait comme métier. -Si tu en as besoin prends un arrêt maladie pour réfléchir avec plus de recul à ce qui te plairait. -Regarde sur le site de la biep si certains postes te tentent. Prépares ainsi C.V et lettre de motivation. -Regarde les cours du soir du C.N.A.M. Tu penses ne plus pouvoir te replonger dans des cours mais c'est aussi une excellente façon de couper la journée, de ne pas passer ta soirée à travailler pour l'école (gros défaut enseignant d'être perfectionniste...) et si c'était quelque chose qui te plaisait cela serait différent. -Est ce que les MOOC étaient sur un sujet que tu avais choisi ou imposés par l'E.N? Je sais ce que je veux faire et où trouver les formations qui m'intéressent et qui sont reconnues sur le marché du travail. J'avais sélectionné mes MOOC. L'EN ne me sert plus à rien pour cette reconversion. Je t'assure que je ne peux pas suivre les cours du soir. J'ai testé de bosser par moi-même la fin d'année précédente mais je ne suis pas du tout efficace même si j'adore ça. Je suis trop claquée. D'autant que je suis déjà en train de me tisser un réseau et une grosse ligne de mon CV par la pratique autodidacte sur mes temps libres. Si je rajoute en plus les cours du soir, je ne dors plus et je n'ai plus de vie de couple... Quant à la classe, j'en fais le moins possible ! Je suis très loin de passer mes soirées à préparer. Je ne travaille que le dimanche soir et le mercredi après-midi.
letapisrevant Posté(e) 26 septembre 2017 Posté(e) 26 septembre 2017 Il y a 12 heures, zavata a dit : Dans quel département travailles tu ? Autre point : tu dis être "une loque" quand tu rentres chez toi (bon nombre d'enseignant(e)s se reconnaitront dans ta situation). Alors, je me permets de te poser cette question : en classe, dans quoi dépenses-tu le plus ton énergie ? La gestion des comportements d'élèves ? dans autre chose ? Si c'est la gestion des comportements des élèves, comment mobilises-tu ton énergie à ce moment-là ? Car le coeur du problème est vraiment là : apprendre à gérer sa propre énergie psychologique et émotionnelle. Il y a alors 2 axes de travail : préserver son énergie et se recharger en énergie, avec en toile de fond un maitre-mot "lâcher-prise". Vaste programme que j'ai pas mal étudié et travaillé concrètement. Prenez soin de vous ! Je suis dans le 31. Je tente évidemment toutes les demandes. Mais depuis l'an dernier, ils ont resserré considérablement la vis sur les temps partiels etc. Avant on arrivait davantage à les avoir. Cette année je dépense toute mon énergie avec le comportement des élèves. Ils sont archi bruyants, n'écoutent rien, et aucune des astuces que j'utilisais jusqu'à présent ne fonctionne. Les parents me saoulent également tous les matins et soirs avec leurs doléances ou remarques ou critiques. J'ai l'impression de faire le boulot d'un médiateur social.
zavata Posté(e) 27 septembre 2017 Posté(e) 27 septembre 2017 Il y a 11 heures, letapisrevant a dit : Je suis dans le 31. Je tente évidemment toutes les demandes. Mais depuis l'an dernier, ils ont resserré considérablement la vis sur les temps partiels etc. Avant on arrivait davantage à les avoir. Cette année je dépense toute mon énergie avec le comportement des élèves. Ils sont archi bruyants, n'écoutent rien, et aucune des astuces que j'utilisais jusqu'à présent ne fonctionne. Les parents me saoulent également tous les matins et soirs avec leurs doléances ou remarques ou critiques. J'ai l'impression de faire le boulot d'un médiateur social. Oui, je comprends. On a l'impression que la classe nous échappe complètement tout en dépensant une énergie incroyable à faire un métier qui n'est pas le nôtre. Epuisements physique et psychologique ainsi qu'un profond découragement et l'envie de rien menacent alors notre santé. Cela mène si l'on n'y prend pas garde au burn-out. Alors c'est quoi LA solution ? Il serait très prétentieux de ma part de prétendre la détenir. Ne serait-ce que donner des conseils est rarement utile. En plus, il manque plein d'éléments sur le contexte dans lequel tu travailles : qu'est-ce qui a changé par rapport à l'année dernière ? Tu as changé d'école, de niveau ? Parles-tu de tes difficultés à tes collègues ? Si oui, quelle aide éventuelle reçois-tu ? est-ce que tu pourrais envisager de mener des actions communes avec tes collègues sur le thème du respect, de la communication ? Quel est le cadre donné par le directeur ou la directrice vis-à-vis des parents ? Je peux juste témoigner de mon expérience suite à une année très difficile avec la présence en classe d'un élève souffrant de graves troubles du comportement. Je me suis totalement vidée en termes d'énergie avec des conséquences non négligeables sur ma santé et mon entourage familial. Cet élève a finalement été interné dans un hôpital psychiatrique suite à un événement grave. Avec du recul, je sais que j'ai fait l'erreur de penser que je pouvais y arriver. En fait, j'aurais dû consulter mon médecin plus tôt et lâcher prise sur une situation qui me dépassait totalement. Aujourd'hui, j'ai appris à me préserver en lâchant prise sur le comportement "gérable" de certains élèves, en me focalisant moins sur leurs "petits" défauts de comportement. Mais là, la situation de classe que tu décris dépasse largement le cadre de l'acceptable et du gérable. Ce que tu décris, c'est une classe d'enfants qui ne savent pas communiquer entre eux, qui ne savent pourquoi ils viennent à l'école. Ils ne sont pas élèves et donc toi tu ne peux pas faire ton métier d'enseignante. Tu dis avoir "l'impression de faire le boulot d'un médiateur social" mais parce que le premier besoin, il est bien là : mettre du lien, établir une communication saine et paisible entre eux, entre toi et eux. Alors oui, ce n'est pas ton métier et c'est justement là que la question du lâcher-prise peut se poser. Le lâcher prise n'a rien à voir avec le laxisme ou la soumission à une situation. Le lâcher prise se définit comme l'acceptation d'une situation sur laquelle tu n'as pas de prise et à partir de là, tu réfléchis à l'action que tu peux entreprendre pour la vivre le mieux possible. Ce qui est totalement épuisant, c'est de lutter contre une situation dans laquelle on se sent impuissant et victime. Alors, je ne sais pas si cela pourra vous aider mais je vous invite à vous plonger dans les ouvrages qui parlent des classes coopératives, à visionner la vidéo de Serge Tisseron qui explique le "jeu des 3 figures" et ses bénéfices pour les élèves, à vous pencher sur un travail de reconnaissance faciale des émotions par les élèves (car certains ne font pas de différence entre elles et donc interprètent mal les intentions de leurs camarades), à découvrir le "Brain Gym" (je peux vous mettre en lien avec une ex-enseignante qui l'a beaucoup pratiqué avec ses élèves de quartiers très difficiles), à pratiquer des exercices de cohérence cardiaque vous-même pour faire baisser le stress (vidéo sur Youtube), à pratiquer avec vos élèves des exercices de relaxation - yoga - tai chi - méditation (je peux vous recommander d'excellents ouvrages si vous le souhaitez) ... bref, sortir du cadre, innover, expérimenter car de toute façon le comportement des élèves est hors cadre, le but étant d'apaiser le climat de classe pour enfin prendre le chemin des apprentissages et faire son métier d'enseignant. Encore une fois, ces outils ne sont pas la panacée, ni la solution miracle. Mais ils ont été testés dans des classes difficiles avec des effets positifs alors pourquoi ne pas tenter ? Mon intention n'est pas de choquer et encore moins de blesser et je le répète, je n'ai absolument pas la prétention de dire que j'ai LA solution et que je ferai mieux dans ta situation. Certainement pas. Donc, si tu as besoin d'éclaircissements ou d'explications supplémentaires, n'hésite pas à me contacter en MP.
galictia Posté(e) 27 septembre 2017 Posté(e) 27 septembre 2017 Pour avoir également eu des expériences plus qu'usantes avec certaines classes, je sais aussi comme c'est compliqué de préserver son énergie. J'ai également utilisé certaines des techniques qu'évoque @zavata: les ouvrages de Sylvain Connac, la PEMV, la méditation (avec la fameuse grenouille)... Il y a énormément de choses qui peuvent être mises en place! Mais et c'est là le gros hic à mon avis: cela demande énormément de temps, d'énergie, et surtout de foi dans son métier. Ca signifie se former à nouveau à autre chose, s'y engager, et comme toujours par ses propres moyens dans tous les sens du terme! Or quand on souhaite se reconvertir, et surtout quand on est rendu au stade où on sait ce qu'on veut faire, qu'on a commencé à se former, à expérimenter un autre type de travail ailleurs, je crois qu'on ne peut tout simplement plus se remettre dans une perspective d'enseignement... parce qu'on a été abîmé d'une certaine manière par le système (et ses usagers bien souvent) et que donc, on cherche surtout à éviter les coups. Ce qui n'a rien à voir avec la démarche d'un enseignant qui serait usé par sa classe mais toujours passionné par son métier et volontaire pour se former d'une autre façon... auquel cas un arrêt maladie si besoin pour souffler, un travail d'équipe si possible, un échange surtout avec les collègues, peut permettre de se remettre en selle et de tester autre chose. Bref, je pense que le timing d'un prof dépassé par ses élèves et les parents (dépassé n'est pas péjoratif ici ) n'est pas le même que celui d'un futur reconverti qui ne supporte plus de toute façon les dysfonctionnements du système... car il y a aussi cet effet "allergie", qui fait qu'on est moins patient malgré tout... Je suis quasiment sûre @letapisrevant que tu te dis: "à quoi bon essayer d'améliorer tout ça?" Ce qui m'a permis de tenir, c'est la perspective de partir. Et du coup la volonté de me préserver coûte que coûte, pour pouvoir réussir mes examens et ne pas me laisser phagocyter par la classe. Ca a signifié lâcher prise sur pas mal de choses... y compris certains points de discipline en classe: j'ai dû baisser mes exigences car de toute façon, je n'arrivais à rien avec certains groupes. Evidemment à ce stade de l'année, c'est bien trop délicat pour desserrer la vis... par contre on peut essayer de trouver précisément quelles activités font quand même baisser un peu le niveau sonore, et les exploiter au maximum. A ce stade, il s'agit bien de stratégie... Essaye de t'observer toi en classe: position, déplacements, volume de ta voix, regard... il y a peut-être des tout petits détails qui peuvent être modifiés pour avoir plus d'impact sur les élèves. Encore une fois c'est du temps à perdre, mais pour en gagner par la suite. Et si vraiment ça ne va pas, attention à ne pas tirer à nouveau sur la corde... on doit écouter ses signaux internes! Pour les parents, n'y a-t-il rien à faire pour les éviter au maximum? Et comme toujours, comment ça se passe chez les collègues, y a-t-il moyen de faire bloc? Etc, tu connais certainement déjà les conseils habituels. 1
letapisrevant Posté(e) 27 septembre 2017 Posté(e) 27 septembre 2017 @zavata merci pour ce long message. J'ai déjà fait un burn-out donc je sais où sont à présent mes limites. Me documenter et me renseigner pour la classe, je ne peux plus. Ce métier me dégoûte, je n'aspire plus qu'à faire mes heures et basta. Mes lectures et mes préparations sont réduites au minimum. Je n'aurai donc aucun courage à lire les ouvrages que tu conseilles, même si je suis persuadée qu'ils serviront à d'autres qui ont encore des braises à rallumer pour l'enseignement. Dans mon cas, c'est trop tard. Mon seul objectif étant de partir, mon énergie est à présent investie dans la préparation du futur... En attendant, je subis...
letapisrevant Posté(e) 27 septembre 2017 Posté(e) 27 septembre 2017 @galictia ton analyse fine a tout très bien cerné. Pour les parents, je ne peux rien faire pour les éviter car je suis en maternelle. Donc matin et soir j'y ai droit lorsque je remets les enfants à la porte de la classe. Chez les collègues c'est globalement pareil mais ils n'en sont pas rendus à mon stade de ras-le-bol. Ma pause de congé maladie d'un an m'a sorti la tête du guidon de l'enseignement, je me suis frottée à autre chose et donc j'ai un "recul" que mes collègues n'ont pas sur tous les dysfonctionnements de l'EN. Ils râlent mais au final, ils suivent les directives et même les incohérences. Je ne peux pas leur reprocher, sans cet arrêt, j'aurais fait pareil. Je crois que tant qu'on n'expérimente pas le burn-out et/ou ce besoin de reconversion plus fort que tout, on ne peut pas comprendre !
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