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Aujourd'hui, je n'ai pas pu y aller...


FemmeDeRochas

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Le 03/06/2022 à 18:38, Alpha a dit :

Bonsoir,

J'espère que cette fin d'année scolaire est sereine ?

Hello, 

Ca va, sans plus. Je n'ai plus la classe, c'est ma  binôme, je reviendrai quelques jours début juillet. Du coup n'ayant plus que très peu de formations, je suis souvent à l'école sans programme défini, j'en profite pour "observer" d'autres niveaux. 

Pendant le stage massé de février une jeune PES est arrivée de maternelle ; la classe a été tellement infecte avec elle que c'est remonté jusqu'à l'IEN 😳

Du coup ce n'est jamais redevenu comme au début de l'année avec moi, même si ça va nettement mieux que l'an dernier. Consolation : mes 2 tutrices, expérimentées, la directrice, les remplaçants qui se sont succédés pendant ma fracture considèrent la classe comme "pas facile". "Ils ont été vicieux", a même dit à ma binôme sa tutrice terrain. Certains élèves doivent être séparés l'an prochain, tellement il y a eu de problèmes lourds entre eux, qui ont même impliqué les parents 😒

J'ai du mal avec les 2 + compliqués, un hyperactif-TOP et un autre assez perturbé (je ne détaille pas, on ne sait jamais). Ma binôme, pourtant + douce et réservée que moi, semble mieux y arriver avec eux. J'ai toujours ce problème de nervosité / tendance à crier => climat de classe qui se tend et bruit. "Vous parlez trop et trop fort", m'a-t-on fait observer en visite.

J'attends pour début juillet mon affectation pour la rentrée (je serai toujours PES jusqu'à janvier). La maternelle me correspond tellement peu, me réussit tellement peu que ma tutrice, bien que n'ayant aucun pouvoir décisionnel, m'a dit qu'elle tenterait de glisser un mot pour que je n'y sois pas affectée 🤞  C'est un peu mon stress pour cette fin d'année : où serai-je l'an prochain (SURTOUT PAS en maternelle 😱🤣....) ?

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Bonjour,

Merci pour ces nouvelles.

Je te souhaite donc une bonne fin d'année scolaire alors et une affectation sympa en juillet !

  • Merci 1
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Bon, les nouvelles ne sont pas très bonnes 😔 Je devais être 3 semaines à l'école mais sans rien foutre sans programme vraiment défini : observation à droite à gauche, remplissage de LSU, bref... j'avais même peur de m'ennuyer 😅.

Ma binôme avait repris la classe début juin. Mais lundi midi, je la vois arriver en salle des maîtres pâle, sale tête, ayant dû laisser les élèves au cours de la matinée pour foncer aux toilettes... bref, arrêt de travail jusqu'au lundi 27 : tension basse, nécessité d'examens, gastro, + d'autres choses persos que je ne peux pas détailler. J'ai donc repris la classe au débotté lundi après-midi 😳

Depuis c'est très difficile, les 2 problématiques (un hyperactif et un perturbé) posent de + en + de problèmes. Un 3ème, que je trouve bizarre depuis le début, fait des trucs bizarres : aurait touché les fesses / le zizi d'autres, baissé le tee-shirt d'un 3ème, tourne des fesses ("twerke")... du coup certains se mettent à crier : "G. a fait ou dit ça..." et ça en fait réagir d'autres "Oooooooh", bref... 

Certains se déplacent, des filles prennent la parole à voix haute sans autorisation. La directrice a même dû en recadrer une : venue dans ma classe pour une question administrative, elle demande à ceux qui ont un ou une aîné.e en CM1 ou CM2 de lever le doigt. La gamine, à voix haute : "Moi j'ai un grand frère, mais il est en 6ème." 👿 Bon c'est pas dramatique, mais elle est TOUT LE TEMPS comme ça...

Pour couronner le tout : ma binôme adore les îlots, elle en a rêvé toute l'année et a tout déplacé pensant reprendre la classe. Maintenant je me retrouve avec les îlots, ce qui pour moi aggrave la situation 🥶 Pas envie de passer 2 heures à tout redéplacer, sachant que dans une semaine ce n'est plus moi, sauf un peu en toute fin d'année, à deux. 

Vendredi après-midi, chaleur et perspective de la kermesse aidant, c'était l'apothéose : rien de ce que je proposais ne fonctionnait, des élèves pas à leur place, du bruit, j'avais demandé les compas, bcp n'en avaient pas ou alors un cassé... 2 filles de CM2 étaient réparties chez moi, j'ai bien vu qu'elles étaient médusées.

Je donne des punitions (lignes à copier chez soi), j'en fais asseoir certains sur un banc pendant une partie de la récré, mais bon...

Je me crois un peu revenue l'an dernier en REP 😱, sauf que la population étant moins compliquée, ça va quand même un peu mieux moins mal.

Une AESH sympa de l'école m'a demandé : "Et pour l'année prochaine, qu'est-ce que tu vas faire ? Tu veux vraiment être PE ? Parce que tu n'as pas l'air d'aimer ça..." On a discuté un peu de mes problèmes de gestion de classe, que je crie trop et parle sèchement pour pas de résultats ; elle m'a parlé de collègues expérimentés qui ne crient pas mais qui dès le début de l'année ont été intransigeants sur le respect des règles. Elle m'a dit : "Maintenant ils s'en fichent quand tu cries", ce qui n'est pas faux...

Ca commence à se voir que ça se dégrade. Je me suis engueulée avec un père parce que je sors paraît-il trop tard🙄

 

Après, la promo de CE2 est connu pour être compliquée : l'an prochain il y aura des PES, la directrice a dit : "Surtout pas les CM1 (donc les actuels CE2) pour les PES..."

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Pas simple.

Pour l’histoire des îlots. Ce ne sont que quelques tables... et à cette période de l’année ça peut jeter un froid de changer la disposition. ... et en calmer certains.

 

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Le 18/06/2022 à 19:15, éowin a dit :

Pas simple.

Pour l’histoire des îlots. Ce ne sont que quelques tables... et à cette période de l’année ça peut jeter un froid de changer la disposition. ... et en calmer certains.

 

J'avoue que je n'ai eu ni le temps ni le courage d'aller 2 heures à l'école aujourd'hui réfléchir à une nouvelle disposition et tout changer... ils sont 27 élèves, des affaires dans les cases... j'ai facilement mal si  je porte des trucs trop lourds 😒 A savoir que les pires sont "hors îlots", installés seuls. J'ai préféré préparer ma semaine. 

Je peine quand même à comprendre pourquoi j'ai tant de mal avec les classes alors que des femmes bien + timides que moi voire un peu effacées (sans être méchante) ont le silence en classe 😒 ... Entre autres une question de stress généré je crois. 

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  • 2 semaines plus tard...
Le 24/06/2022 à 11:02, Alpha a dit :

Oh zut alors. C'est souvent difficile la fin d'année. Bon courage pour la dernière ligne droite :

Merci ! Bon ma binôme est reviendue. Nous serons à 2 jeudi et peut-être demain.

Sans nouvelle de mon affectation de l'an prochain (je serai PES jusqu'à janvier), j'ai contacté ma gestionnaire : il faut attendre le jury d'été qui se tient mi-juillet, pour savoir combien sont renouvelés, prolongés, etc. "Donc j'aurai mon affectation mi-juillet ?" Réponse : "Au mieux..." 😒

Donc je partirai en vacances sans savoir quel niveau j'aurai, sans avoir pu entrer en contact avec l'école ni préparer un minimum... génial...

On n'est pas aidés quand même 🤪

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Le 19/06/2022 à 22:10, FemmeDeRochas a dit :

des femmes bien + timides que moi voire un peu effacées (sans être méchante) ont le silence en classe 😒 ... Entre autres une question de stress généré je crois.

Je fais partie de ces femmes timides, effacées (j'ose) qui ont le silence en classe. En classe, je me considère en représentation. Comme si je faisais du théâtre. Je suis donc moins timide, effacée que dans la vraie vie.

Mes recettes pour avoir le calme ?

- Être soi-même calme et posé. 

D'abord je suis quelqu'un de calme (en apparence tout du moins). Je parle en manière générale souvent très douce (on me le reproche dans la vie courante : on ne t'entend pas) et les élèves sont dans le mimétisme. Quand je monte le ton c'est bien souvent de manière posée  et calme (en tout cas j'essaie, le dérapage est toujours possible), je peux etre sèche et même sévère. On m'a dit que les élèves n'ayant pas l'habitude de m'entendre gronder, sont surpris et donc réagissent... en se taisant. Ce qui marche bien plutôt de crier est de faire des bruits qui surprennent (je me transforme en lion ou en tigre, je m'inspire des félins). Ainsi je récupère l'attention et bien souvent ça finit en rire.

Je voue un culte au silence, je suis allergique au bruit (séquelle de lourdes migraines, les récrés sont une torture) et ayant des problèmes de voix, j'utilise beaucoup la communication non verbale, donc en silence. La première période, je ne laisse rien passer (chuchotement ou silence absolu exigé), je suis intransigeante sur ces moments. Et il y a un moment clé : le rang. chuchotements tolérés dans les déplacements,  silence imposé avant le déplacement et surtout avant de rentrer en classe. On ne se déplace pas tant que je n'ai pas le silence. 

- relâcher la pression de temps en temps 

Parfois je prends sur moi, les élèves ayant besoin de se défouler mais dans ces cas là je mets un minuteur et leur annonce 1 à 2 minutes  de défoulement.

Il y a des moments de bruit utile (travail de groupe en particulier) mais je surveille que ça ne monte pas et n'en fait pas en septembre. 

- sourire et rire

Je souris beaucoup, je fais des mimiques aussi et même des fois le clown, les élèves rigolent avec moi et cette ambiance aide au calme. Quand on a enlevé les masques,  ça a été magique. 

- Échanger avec les élèves notamment sur nos ressentis. 

J'écoute beaucoup les élèves. Ils savent qu'il y a des moments où ils peuvent s'exprimer et donc acceptent plus facilement les moments de silence. J'accepte leur mauvaise humeur, les moments de colère... et essaie de canaliser les émotions négatives. 

Je verbalise aussi quand je suis particulièrement fatiguée ou pas bien et que mon seuil de tolérance déjà bas, le sera encore plus. Cette année, mes élèves m'ont dit qu'ils arrivaient à  repérer quand j'étais de mauvaise humeur et donc à haut risque de me mettre en mode dragon.😅

Nous sommes tous des êtres humains et il est bénéfique de parfois mettre les choses à plat et remettre les compteurs à 0, comme dans toute relation. 

- Identifier les facteurs de bruit :

    - Le stress ou la mauvaise humeur de la maîtresse 

Il m'arrive de sortir de mes gonds (nul n'est parfait).

Dans ces cas-là  j'essaie de respirer un bon coup, j'attends le silence en prenant une attitude d'attente puis je présente mes excuses si j'ai crié, demande aux élèves de m'aider à remettre du calme dans la classe.

Bon il y a des élèves avec lesquels ça ne marche pas, j'ai dû avoir 2 promos sur 15 dans ce cas. 

Dans tous les cas, je ne réagit pas au bruit par le bruit. C'est contre productif et fatigant. 

     - oublier de construire une ambiance de classe ou tenter de l'imposer aux élèves. 

Autre facteur d'échec : quand je veux aller trop vite, que la classe roule parfaitement et tout de suite. C'est générateur de stress pour tout le monde et donc de bruit. 

Conclusion

Le trop de bruit est un symptôme d'un problème d'ambiance de classe et non le vrai problème. Et les élèves ne sont pas les seuls en cause.

Être calme, silencieux  fait partie des apprentissages (même en cm, on fait du vivre ensemble). Il n'y a rien de magique, je perds du temps en période 1 pour en gagner ensuite.  Il faut bien une période pour apprendre à se connaître, créer un vrai lien entre nous et une bonne ambiance. Rien n'est complètement acquis, il faut ensuite entretenir cette ambiance. 

 

Profite de tes vacances même si c'est difficile l'incertitude. 

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Le 04/07/2022 à 21:02, maryl a dit :

Je fais partie de ces femmes timides, effacées (j'ose) qui ont le silence en classe. En classe, je me considère en représentation. Comme si je faisais du théâtre. Je suis donc moins timide, effacée que dans la vraie vie.

Mes recettes pour avoir le calme ?

- Être soi-même calme et posé. 

D'abord je suis quelqu'un de calme (en apparence tout du moins). Je parle en manière générale souvent très douce (on me le reproche dans la vie courante : on ne t'entend pas) et les élèves sont dans le mimétisme. Quand je monte le ton c'est bien souvent de manière posée  et calme (en tout cas j'essaie, le dérapage est toujours possible), je peux etre sèche et même sévère. On m'a dit que les élèves n'ayant pas l'habitude de m'entendre gronder, sont surpris et donc réagissent... en se taisant. Ce qui marche bien plutôt de crier est de faire des bruits qui surprennent (je me transforme en lion ou en tigre, je m'inspire des félins). Ainsi je récupère l'attention et bien souvent ça finit en rire.

Je voue un culte au silence, je suis allergique au bruit (séquelle de lourdes migraines, les récrés sont une torture) et ayant des problèmes de voix, j'utilise beaucoup la communication non verbale, donc en silence. La première période, je ne laisse rien passer (chuchotement ou silence absolu exigé), je suis intransigeante sur ces moments. Et il y a un moment clé : le rang. chuchotements tolérés dans les déplacements,  silence imposé avant le déplacement et surtout avant de rentrer en classe. On ne se déplace pas tant que je n'ai pas le silence. 

- relâcher la pression de temps en temps 

Parfois je prends sur moi, les élèves ayant besoin de se défouler mais dans ces cas là je mets un minuteur et leur annonce 1 à 2 minutes  de défoulement.

Il y a des moments de bruit utile (travail de groupe en particulier) mais je surveille que ça ne monte pas et n'en fait pas en septembre. 

- sourire et rire

Je souris beaucoup, je fais des mimiques aussi et même des fois le clown, les élèves rigolent avec moi et cette ambiance aide au calme. Quand on a enlevé les masques,  ça a été magique. 

- Échanger avec les élèves notamment sur nos ressentis. 

J'écoute beaucoup les élèves. Ils savent qu'il y a des moments où ils peuvent s'exprimer et donc acceptent plus facilement les moments de silence. J'accepte leur mauvaise humeur, les moments de colère... et essaie de canaliser les émotions négatives. 

Je verbalise aussi quand je suis particulièrement fatiguée ou pas bien et que mon seuil de tolérance déjà bas, le sera encore plus. Cette année, mes élèves m'ont dit qu'ils arrivaient à  repérer quand j'étais de mauvaise humeur et donc à haut risque de me mettre en mode dragon.😅

Nous sommes tous des êtres humains et il est bénéfique de parfois mettre les choses à plat et remettre les compteurs à 0, comme dans toute relation. 

- Identifier les facteurs de bruit :

    - Le stress ou la mauvaise humeur de la maîtresse 

Il m'arrive de sortir de mes gonds (nul n'est parfait).

Dans ces cas-là  j'essaie de respirer un bon coup, j'attends le silence en prenant une attitude d'attente puis je présente mes excuses si j'ai crié, demande aux élèves de m'aider à remettre du calme dans la classe.

Bon il y a des élèves avec lesquels ça ne marche pas, j'ai dû avoir 2 promos sur 15 dans ce cas. 

Dans tous les cas, je ne réagit pas au bruit par le bruit. C'est contre productif et fatigant. 

     - oublier de construire une ambiance de classe ou tenter de l'imposer aux élèves. 

Autre facteur d'échec : quand je veux aller trop vite, que la classe roule parfaitement et tout de suite. C'est générateur de stress pour tout le monde et donc de bruit. 

Conclusion

Le trop de bruit est un symptôme d'un problème d'ambiance de classe et non le vrai problème. Et les élèves ne sont pas les seuls en cause.

Être calme, silencieux  fait partie des apprentissages (même en cm, on fait du vivre ensemble). Il n'y a rien de magique, je perds du temps en période 1 pour en gagner ensuite.  Il faut bien une période pour apprendre à se connaître, créer un vrai lien entre nous et une bonne ambiance. Rien n'est complètement acquis, il faut ensuite entretenir cette ambiance. 

 

Profite de tes vacances même si c'est difficile l'incertitude. 

Merci bcp de ce message très intéressant 🙂. Je suis speed là, mais je te réponds quand j'ai un peu plus de temps (vendredi ? 😉)

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Une classe sans bruit peut aussi interroger. Est-ce que les élèves sont dans la crainte ? Est-ce qu'il y a du travail de groupe ? J'avais fait une visite dans une classe super silencieuse, un élève n'osait même pas ramasser sa règle tombée par crainte de se faire disputer, un climat de classe très silencieux mais en fait très pesant  donc pas propice au bien-être et aux apprentissages. C'est l'extrême de la classe hyper bruyante avec l'enseignant qui passe son temps à crier. Mais ça existe aussi.

Il y a bruit et bruit, le bruit qui empêche de travailler et le bruit du travail. Il faut réfléchir en terme de besoin pour la classe selon le moment et l'activité. Les élèves doivent savoir explicitement les règles selon l'activité, c'est à travailler avec eux, à leur faire percevoir pour que ça devienne naturel et pas une bataille toute l'année. Pis de temps en temps, on a des classes avec certains élèves très difficiles, qui multiplient les crises, qui crient tous les jours. Et là, à part trouver des aménagements, pour que ces élèves deviennent plus calmes et disponibles, ça peut être un travail sur toute l'année épuisant pour tous.

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Le 04/07/2022 à 21:02, maryl a dit :

Je fais partie de ces femmes timides, effacées (j'ose) qui ont le silence en classe. En classe, je me considère en représentation. Comme si je faisais du théâtre. Je suis donc moins timide, effacée que dans la vraie vie.

Mes recettes pour avoir le calme ?

- Être soi-même calme et posé. 

D'abord je suis quelqu'un de calme (en apparence tout du moins). Je parle en manière générale souvent très douce (on me le reproche dans la vie courante : on ne t'entend pas) et les élèves sont dans le mimétisme. Quand je monte le ton c'est bien souvent de manière posée  et calme (en tout cas j'essaie, le dérapage est toujours possible), je peux etre sèche et même sévère. On m'a dit que les élèves n'ayant pas l'habitude de m'entendre gronder, sont surpris et donc réagissent... en se taisant. Ce qui marche bien plutôt de crier est de faire des bruits qui surprennent (je me transforme en lion ou en tigre, je m'inspire des félins). Ainsi je récupère l'attention et bien souvent ça finit en rire.

Je voue un culte au silence, je suis allergique au bruit (séquelle de lourdes migraines, les récrés sont une torture) et ayant des problèmes de voix, j'utilise beaucoup la communication non verbale, donc en silence. La première période, je ne laisse rien passer (chuchotement ou silence absolu exigé), je suis intransigeante sur ces moments. Et il y a un moment clé : le rang. chuchotements tolérés dans les déplacements,  silence imposé avant le déplacement et surtout avant de rentrer en classe. On ne se déplace pas tant que je n'ai pas le silence. 

- relâcher la pression de temps en temps 

Parfois je prends sur moi, les élèves ayant besoin de se défouler mais dans ces cas là je mets un minuteur et leur annonce 1 à 2 minutes  de défoulement.

Il y a des moments de bruit utile (travail de groupe en particulier) mais je surveille que ça ne monte pas et n'en fait pas en septembre. 

- sourire et rire

Je souris beaucoup, je fais des mimiques aussi et même des fois le clown, les élèves rigolent avec moi et cette ambiance aide au calme. Quand on a enlevé les masques,  ça a été magique. 

- Échanger avec les élèves notamment sur nos ressentis. 

J'écoute beaucoup les élèves. Ils savent qu'il y a des moments où ils peuvent s'exprimer et donc acceptent plus facilement les moments de silence. J'accepte leur mauvaise humeur, les moments de colère... et essaie de canaliser les émotions négatives. 

Je verbalise aussi quand je suis particulièrement fatiguée ou pas bien et que mon seuil de tolérance déjà bas, le sera encore plus. Cette année, mes élèves m'ont dit qu'ils arrivaient à  repérer quand j'étais de mauvaise humeur et donc à haut risque de me mettre en mode dragon.😅

Nous sommes tous des êtres humains et il est bénéfique de parfois mettre les choses à plat et remettre les compteurs à 0, comme dans toute relation. 

- Identifier les facteurs de bruit :

    - Le stress ou la mauvaise humeur de la maîtresse 

Il m'arrive de sortir de mes gonds (nul n'est parfait).

Dans ces cas-là  j'essaie de respirer un bon coup, j'attends le silence en prenant une attitude d'attente puis je présente mes excuses si j'ai crié, demande aux élèves de m'aider à remettre du calme dans la classe.

Bon il y a des élèves avec lesquels ça ne marche pas, j'ai dû avoir 2 promos sur 15 dans ce cas. 

Dans tous les cas, je ne réagit pas au bruit par le bruit. C'est contre productif et fatigant. 

     - oublier de construire une ambiance de classe ou tenter de l'imposer aux élèves. 

Autre facteur d'échec : quand je veux aller trop vite, que la classe roule parfaitement et tout de suite. C'est générateur de stress pour tout le monde et donc de bruit. 

Conclusion

Le trop de bruit est un symptôme d'un problème d'ambiance de classe et non le vrai problème. Et les élèves ne sont pas les seuls en cause.

Être calme, silencieux  fait partie des apprentissages (même en cm, on fait du vivre ensemble). Il n'y a rien de magique, je perds du temps en période 1 pour en gagner ensuite.  Il faut bien une période pour apprendre à se connaître, créer un vrai lien entre nous et une bonne ambiance. Rien n'est complètement acquis, il faut ensuite entretenir cette ambiance. 

 

Profite de tes vacances même si c'est difficile l'incertitude. 

Alors je pourrais parfois me décrire exactement de la façon contraire 🤣:

D'abord je suis quelqu'un de calme de pas calme, dynamique mais stressée, souvent décrite comme "speed"

Je parle en manière générale souvent très douce  fort 

(on me le reproche dans la vie courante : on ne t'entend pas)  On me le reproche dans la vie courante : ne crie pas, je suis à côté - ne parle pas si fort, les voisins en profitent 🤣  et les élèves sont dans le mimétisme.

Quand je monte le ton c'est bien souvent de manière posée  et calme de manière agacée et énervée

 

Bref, à te lire, je mesure à quel point je pense ne pas avoir la bonne attitude, la bonne "posture" 🤨... Après, il y a aussi des gens un peu "énervés" qui sont dans l'enseignement, mais bon... Ma binôme, qui est plus douce et plus timide que moi (quand il fallait contacter la directrice ou les parents, elle préférait que je m'en charge), craignait de ne pas arriver à se faire écouter, conclusion : les élèves l'écoutaient mieux que moi. 

Je pense aussi que les débuts d'année sont déterminants, difficile ensuite de rattraper une situation. 

 

Le trop de bruit est un symptôme d'un problème d'ambiance de classe et non le vrai problème. 

Effectivement, je suis tout à fait OK avec toi, mais je n'avais pas réussi à le formuler ainsi. C'est un symptôme qui prouve quelque chose

On dit souvent de ne pas réagir au bruit par le bruit, ce qui effectivement ne marche pas, plutôt d'arrêter et d'attendre : mais ça peut aussi "arranger" les élèves, de ne rien faire ou de rester dans le couloir ? Dans ce cas, ils n'ont pas "intérêt" à se calmer...

 

Profite de tes vacances même si c'est difficile l'incertitude. 

Merci, je tente même si je commence à être désabusée sur la façon dont sont traités les débutants. Mes collègues "installés" savaient eux en fin d'année quelle classe ils auraient, préparaient déjà... Et je repense à la phrase de ma mère, autrefois prof en lycée : "Chaque année nous avons un an de +, et nous voyons arriver des élèves qui eux ont toujours le même âge..." 🥺😅

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Le 06/07/2022 à 19:44, blacknader a dit :

Une classe sans bruit peut aussi interroger. Est-ce que les élèves sont dans la crainte ? Est-ce qu'il y a du travail de groupe ? J'avais fait une visite dans une classe super silencieuse, un élève n'osait même pas ramasser sa règle tombée par crainte de se faire disputer, un climat de classe très silencieux mais en fait très pesant  donc pas propice au bien-être et aux apprentissages. C'est l'extrême de la classe hyper bruyante avec l'enseignant qui passe son temps à crier. Mais ça existe aussi.

Il y a bruit et bruit, le bruit qui empêche de travailler et le bruit du travail. Il faut réfléchir en terme de besoin pour la classe selon le moment et l'activité. Les élèves doivent savoir explicitement les règles selon l'activité, c'est à travailler avec eux, à leur faire percevoir pour que ça devienne naturel et pas une bataille toute l'année. Pis de temps en temps, on a des classes avec certains élèves très difficiles, qui multiplient les crises, qui crient tous les jours. Et là, à part trouver des aménagements, pour que ces élèves deviennent plus calmes et disponibles, ça peut être un travail sur toute l'année épuisant pour tous.

Pis de temps en temps, on a des classes avec certains élèves très difficiles, qui multiplient les crises, qui crient tous les jours. Et là, à part trouver des aménagements, pour que ces élèves deviennent plus calmes et disponibles, ça peut être un travail sur toute l'année épuisant pour tous.

Il faut reconnaître que même dans des quartiers de classes moyennes, ces "cas" semblent se multiplier. Un élève de ma classe a fait mine de se suicider en classe avec moi et avec la fille venue en stage massé, il était très provocateur et conflictuel... Autre souci dans une classe de CP, avec un élève qui multipliait les bruits d'animaux et faisait des crises... j'ai le sentiment qu'on était moins confronté à ça "avant" 😳

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