BrunoXXX Posté(e) 21 août 2023 Posté(e) 21 août 2023 il y a 2 minutes, Goëllette a dit : Bien sûr, mais ce n'est pas le métier seul qui use, c'est aussi la façon dont nous sommes traités. En plus de la vie familiale et sociale. Avant d'être dépressif, on est en bonne santé. Et il y a quand même des pathologies mentales (je ne parle pas de dépression) qui sont incompatibles avec l'exercice de notre profession. Il faudrait peut-être éviter de recruter ces personnes, quand la maladie est déjà déclarée, car ils ne devraient pas se retrouver devant des élèves. Une fois qu'ils sont "dans la maison", il est effectivement délicat de les virer, mais il n'y a pas de possibilité de les recaser. Ok, je comprends mieux ton point de vue, et là, je suis d'accord.
BrunoXXX Posté(e) 21 août 2023 Posté(e) 21 août 2023 il y a 2 minutes, maolecha a dit : C'est peut être une façon de se dédouaner et encore une fois il plus facile d'écrire maintenant que confronté à une telle situation mais je me dis que n'étant pas médecin ou professionnel la santé, il ne me revient pas de déterminer la présence ou non d'une maladie mentale ou trouble. En revanche je peux constater le danger pour lui et pour les autres. L'exclusion ne résout rien mais donne un signal fort. Voilà, on est d'accord. On en est tous là, démunis face à ces gosses tellement particuliers et inclus à la va-vite... 1
Mirobolande Posté(e) 21 août 2023 Posté(e) 21 août 2023 @BrunoXXXavoir la possibilité de renvoyer pendant 5 jours un enfant porteur de handicap mental... Ça ne résout rien du tout.
montagny Posté(e) 21 août 2023 Posté(e) 21 août 2023 il y a 55 minutes, BrunoXXX a dit : c'est intéressant en tout cas ... mais quand il ne s'agit pas de harcèlement mais d'un gamin malade mental scolarisé en classe normale ( j'ai un exemple très précis en tête ), on le vire et après les familles en font quoi ? C'est faire peser une énorme responsabilité sur les équipes... même si leur donner des moyens d'agir va plutôt dans le bon sens pour une fois... il y a la même chose au collège et lycée. MDPH ou pas, la procédure disciplinaire s'applique avec individualisation des cas.
Mirobolande Posté(e) 21 août 2023 Posté(e) 21 août 2023 il y a 39 minutes, maolecha a dit : @ L'exclusion ne résout rien mais donne un signal fort. Mais y a-t-il des solutions ?
montagny Posté(e) 21 août 2023 Posté(e) 21 août 2023 il y a 2 minutes, BobbyWatson a dit : Il faudra vraiment comprendre un jour que les directeurs ne sont que des collègues parmi les autres. dorénavant cette phrase s'écrit au passé. 1
nonau Posté(e) 21 août 2023 Posté(e) 21 août 2023 il y a 47 minutes, montagny a dit : dorénavant cette phrase s'écrit au passé. On va vite se rendre compte que ce nouveau statut ne permet pas de faire monter le niveau des élèves, ne permet pas de faire baisser les effectifs, ne permet pas d'être mieux payé... On se rendra compte, si on déroule la bobine de fil jusqu'au bout (car ce n'est qu'un début) que le New public management, le pire dans le public (car on rend un service, on ne fabrique pas des marchandises et nous ne sommes pas des "ressources"...), on se rendra compte de la tournure mortifère de notre mission. Nous avons à faire à des humains, avec leurs histoires, leurs contextes familiaux, leurs pathologies pour beaucoup, leurs capacités... Faire croire qu'un statut va résoudre cette équation pourtant simple dans une vraie république attentive au plus fragile. Mais voilà c'est le libéralisme fou qui donne le LA et McKinsey en chef d'orchestre qui coûte une blinde. Au fait que dira un directeur à un pauvre et misérable adjoint qui refuse de rentrer dans le Pacte? Les vacances apprenantes? L'école ouverte? Ou qui ne s'investit pas dans l'Udep le mercredi matin comme ses collègues ? On ne lui dira peut-être rien, mais ce sera toujours noté dans un coin... On pourra toujours nous le rappeler au bon moment... J'ai l'énorme chance d'avoir un directeur au top, à l'écoute, humain toujours présent dans les coups durs. En Rep vaut mieux. Qu'en sera t'il quand les nouveaux petits chefs, managers, qui n'ont jamais connus une classe viendront nous expliquer notre métier ? Il ne faudra pas qu'il fasse trop les beaux car en REP ça peut vite déraper et à ce moment là, tout le monde, ses anciens "collègues" tourneront les yeux plutôt que de voler à son secours. Les codes des quartiers et des familles ne s'apprennent pas dans des grandes écoles ... Ça n'ira pas loin.
Pimouss Posté(e) 21 août 2023 Posté(e) 21 août 2023 (modifié) Il y a 2 heures, maolecha a dit : @ Bruno (je précise pour ne pas mélanger problème des enseignants/élèves) C'est peut être une façon de se dédouaner et encore une fois il plus facile d'écrire maintenant que confronté à une telle situation mais je me dis que n'étant pas médecin ou professionnel la santé, il ne me revient pas de déterminer la présence ou non d'une maladie mentale ou trouble. En revanche je peux constater le danger pour lui et pour les autres. L'exclusion ne résout rien mais donne un signal fort. En maternelle, les diagnostics "handicaps liés aux troubles du comportement" ne sont pas encore posés de manière formelle. La limite entre handicap avéré et carences éducatives est floue. Typiquement il peut être intéressant par exemple de fixer des limites claires à des faits graves: un élève de GS qui agresse physiquement un adulte ou un élève de manière répétée par exemple. Une exclusion temporaire permet de faire retomber la pression pour tout le monde en attendant que la circo intervienne. Elle peut aussi servir d'électrochoc à des parents dans le déni. Modifié 21 août 2023 par Pimouss 2
Pimouss Posté(e) 21 août 2023 Posté(e) 21 août 2023 Il y a 1 heure, BobbyWatson a dit : Voir des directeurs demander plus de contrôle comme avoir la possibilité d'évaluer les enseignants et cela dans un message anonyme n'augure rien de bon pour la suite. Il faudra vraiment comprendre un jour que les directeurs ne sont que des collègues parmi les autres. Les écoles dans lesquelles ils travaillent ne sont pas les leurs, ils n'ont aucune idée du travail fourni par leurs collègues, leur avis n'a pas plus de valeur que celui des autres. A contrepartie, les adjoints devraient peut-être les soutenir un peu plus face aux mairies, aux IEN et aux parents. De mon point de vue le directeur est comme un ambassadeur. D'où la nécessité d'une collégialité des décisions. Tout le monde doit pouvoir les assumer. Pourquoi généraliser? Il existe des collègues directeurs ultra-formés ( je pense aux directeurs titulaires du cafipemf et/ou du cappei).
électron déchaîné Posté(e) 21 août 2023 Posté(e) 21 août 2023 Il était déjà possible d'exclure un élève même en maternelle. J'ai appris cela il y a 3 ans. Il y avait un élève très très violent à l'égard des adultes et des enfants, surtout envers un enfant (sa cible principale). Le directeur remontait les faits chaque jour. Il y avait un protocole pour cet élève difficile : un adulte avec lui lors des récrés, récré à part avec un adulte s'il semblait en crise, protocole d'isolement. Remonté des faits chaque jour. Sur la même semaine cet enfant a envoyé 2 élèves à l'hôpital. Il a blessé son enseignante (arrêt de travail suite à l'agression)Les faits étaient très graves. Plainte des parents. La DSDEN nous a alors informés de la possibilité d'exclure temporairement cet enfant. On ne savait même pas qu'il était possible d'exclure un élève de maternelle. La procédure est longue, elle nécessite d'avoir régulièrement noté les faits. Il faut avoir fait des équipes éducatives. Et elle se fait avec l'aval de la DSDEN (je ne sais pas trop où se situait l'IEN dans la procédure). C'était la DSDEN qui mettait en place cette exclusion. On n'a pas pu le faire car on arrivait en juin. Si un directeur décide avec son équipe d'exclure un élève. Il a autorité seul ou faut il l'accord de la DSDEN ?. Parce que si les parents sont contre l'exclusion et le signalent à la DSDEN... Que va faire la DSDEN ? Approuver la décision du directeur ou mener l'enquête pour finalement annuler la décision du directeur ? 1
montagny Posté(e) 21 août 2023 Posté(e) 21 août 2023 Il y a 3 heures, BobbyWatson a dit : Pourquoi? Je ne comprends pas vraiment ce qui change entre l'ancien et le nouveau décret. Avec le décret de cet été, le directeur a une autorité fonctionnelle reconnue donc ce n'est plus un collègue comme les autres.
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