Mélanie10 Posté(e) 25 octobre 2011 Posté(e) 25 octobre 2011 Et bien j'espère qu'en modifiant toutes ces petites choses ça ira mieux. Mais de toute façon j'avais déjà les parents contre moi avant la rentrée. Ils ne voulaient pas de moi sur ce poste. Il y en a qui ont fait un foin pas possible au bout de 2 semaines parce qu'on faisait......... des révisions ! Et que c'est pas normal et quand est ce qu'ils vont avancer dans le programme etc etc... J'ai failli jeter l'éponge à un moment mais la visite de ma CPC m'a rassurée quant à mon choix pédagogique donc je continue (en améliorant bien sur). Et na !
romy Posté(e) 25 octobre 2011 Posté(e) 25 octobre 2011 tu as raison de tenir tête. Les parents que tu as à l'école sont des em********* courage.
Mélanie10 Posté(e) 25 octobre 2011 Posté(e) 25 octobre 2011 Merci. De toutes façons c'est vraiment une démarche pédagogique qui me tient à cœur.
vinitahiti Posté(e) 26 octobre 2011 Posté(e) 26 octobre 2011 Merci. De toutes façons c'est vraiment une démarche pédagogique qui me tient à cœur. Hallucinant ces parents!!! J'ai du mal à comprendre ce genre de parents!!! Courage, lâche pas !!
Mélanie10 Posté(e) 26 octobre 2011 Posté(e) 26 octobre 2011 Et bien ça ne correspond pas à l'idée qu'ils se font de l'école, il m'estimait déjà incompétente avant la rentrée, donc leur réaction est en quelque sorte logique.
Delphi Posté(e) 27 octobre 2011 Posté(e) 27 octobre 2011 Je transfère ici un message que j'ai écrit sur le post de la pmev pour répondre à une collègue, mais qui concerne davantage ce post. Ca met au clair tous les outils que j'ai mis en place en vue d'une pédagogie coopérative. J'ai commencé en pédagogie coopérative un petit peu l'année dernière. Mais je me suis vraiment lancée cette année. - Quoi de neuf ? Ca marche tranquillement - Conseil de classe une fois par semaine. Les élèves se gèrent entièrement et ils disent que ça leur fait du bien de mettre les choses à plat. Ils exposent facilement leurs problèmes et proposent beaucoup de choses intéressantes. Ça me soulage et c'est tellement bon de les voir prendre de l'assurance et de prendre des initiatives. J'ai enfin réussi grâce à ça, à me décentrer de la classe et à lâcher les rennes. Ça roule ! - PIDAPI : (site) Travail par ceintures de compétences. Chacun travaille à son rythme et valide une compétence avant d'en travailler une plus complexe. Je connais beaucoup mieux mes élèves grâce à cet outil. Je sais où chacun en est. Les élèves coopèrent et je peux aider les élèves individuellement ou par petits groupes de besoin. Je ne me suis lancée qu'en maths et français. La première période a vraiment été une période d'adaptation, pour que les élèves arrivent à trouver leurs marques. - Textes libres (tous les 15 jours) : 1ère semaine : 1er jet, lecture des textes et choix du texte libre de la semaine, toilettage, chasse aux mots / 2ème semaine : correction à partir de notre codage, réécriture et traitement du texte à l'ordi. Les élèves sont heureux d'écrire sur ce qu'ils veulent et écrivent sans problème. Je constate depuis l'année dernière leurs progrès en production d'écrits. Une fois corrigé et tapé à l'ordi le texte est valorisé et les élèves sont ravis. - Je ne me suis pas lancée dans la création mathématique car pour l'instant je ne me sens pas de le faire. Mais je travaille beaucoup les maths à travers les projets, de manière très très décloisonnée. Du coup, je ne suis pas une programmation stricte. Mais je sais que ce fonctionnement peut avoir ses limites et quand j'en ressens le besoin je n'hésite pas à faire une activité plus traditionnelle. - Les textes des élèves sont publiés dans le journal de classe et bientôt sur notre nouveau blog institutionnel. - La correspondance scolaire, cette année grâce à Clément Aplati. On écrit, on écrit, on écrit, on écrit. Bref on écrit vraiment beaucoup. - Les projets pluridisciplinaires, c'est mon Dada !!!! Les élèves s'investissent énormément dans ces projets et donc dans les apprentissages qui en découlent. Certains parents m'ont dit que leurs enfants étaient ravis et s'intéressaient beaucoup à ce qui se faisait en classe. Quelle victoire !!! Avec cette manière de travailler, je me sens beaucoup plus à l'écoute de ma classe et même de chaque élève. Je les connais mieux et la classe roule à son propre rythme. Je me laisse guider par les besoins des élèves et par les projets. Ça roule tout seul. On va à notre rythme, qui n'est bien entendu pas celui des programmes. Mais est-ce un mal ? Je ne dis pas que c'est facile tous les jours. Ça demande beaucoup de rigueur et de patience ! Il y a parfois des ratés. Mais je pense avoir trouvé une façon de travailler qui me correspond et dans laquelle je me sens vraiment bien. Je ne vais pas suffisamment vite pour arriver à boucler les programmes mais au moins je me sens rassurée de savoir que chacun aura fait ce qu'il peut et correctement, tout en y trouvant du sens et de l'intérêt. Et je pense qu'en fin de compte, c'est ce qui compte... pour moi.
Delphi Posté(e) 27 octobre 2011 Posté(e) 27 octobre 2011 Bonjour Liligrenouille, Je fais remonter ce post (en espérant être au bon endroit). Je crois que tu y es... Bienvenue Est ce que cela vous parait impossible de mettre une pédagogie coopérative en place dans sa classe si tout le cycle ne suit pas. En gros est ce que si le reste de l'équipe est contre on ne peut pas le faire ? J'ai une classe de CM1-CM2 dans une petite école élémentaire de 3 classes et je suis la seule enseignante à travailler en pédagogie coopérative. Je pense qu'il est très important de beaucoup en discuter avec les collègues pour éviter les malentendus. C'est sûr que c'est plus facile de mettre en place ce genre de pédagogie quand toute l'équipe suit mais si elle ne suit pas, ce n'est pas impossible. Il faut arrondir les angles quand c'est nécessaire. Si tu es la seule, c'est la découverte pour tout le monde, donc ton objectif de départ, c'est d'informer, rassurer et mettre en confiance, collègues, élèves et parents. Cela vous parait il impossible et incohérent que deux enseignants travaillant sur une même classe à mi temps ne travaillent pas de la même façon. A savoir avec la même pédagogie. Donc que si je veux mettre du coopératif dans mon enseignement mais que le collègue n'est pas d'accord, je sois obligée de suivre une pédagogie classique. A partir du moment où vous restez cohérentes entre vous, je ne pense pas que cela soit incompatible. Là où c'est plus compliqué c'est pour tout ce qui concerne la gestion de classe. là il faut vous mettre d'accord. Il ne s'agit pas de donner des libertés ou des limites particulières 2 jours sur 4 !
Mel(yMélo) Posté(e) 27 octobre 2011 Posté(e) 27 octobre 2011 moi je vois quelques règles d'or : - trouver un groupe Freinet dans son coin pour échanger discuter, avancer, regarde sur le site d' l'Icem si y a qquech dans ton coin - ne pas lâcher les mains tant qu'on tient pas sur ses pieds (en gros y aller mollo quoi) à mi temps, c'est faisable. Pour les PdT, tu les fais sur 2 jours, et si vous avez réparti les disciplines, tu limites à tes disciplines... y a forcément des trucs qui sont un peu dénaturés (les cré maths quand tu n'as que longueurs et meures par exemple) amis tant pis. Moi je me suis dit que si c'était pas forcément top pour ces momes là de cette année là, moi je me faisais ma bouteille. Et qu de toutes façon c'était pas pire qu'autre chose.
Mélanie10 Posté(e) 28 octobre 2011 Posté(e) 28 octobre 2011 J'ai une petite question pour Delphi, je travaille avec PIDAPI aussi et les parents m'avaient imposé (et j'ai eu la faiblesse de céder, mais là c'est terminé je reprends comme il faut) des leçons collectives par niveau de classe et non par groupe de besoin donc forcément ça cafouillait étant donné que c'est pas fait pour marcher comme ça (sauf notions particulièrement difficiles). Mais là où je m'interroge c'est : quand est ce que tu arrives à caser tes projets ? J'ai beau retourner mon emploi du temps dans tous les sens, je n'y arrive pas.
Delphi Posté(e) 28 octobre 2011 Posté(e) 28 octobre 2011 J'ai une petite question pour Delphi, je travaille avec PIDAPI aussi et les parents m'avaient imposé (et j'ai eu la faiblesse de céder, mais là c'est terminé je reprends comme il faut) des leçons collectives par niveau de classe et non par groupe de besoin donc forcément ça cafouillait étant donné que c'est pas fait pour marcher comme ça (sauf notions particulièrement difficiles). Mais là où je m'interroge c'est : quand est ce que tu arrives à caser tes projets ? J'ai beau retourner mon emploi du temps dans tous les sens, je n'y arrive pas. Je pense que projet ne rime pas avec emploi du temps. Le fait de ranger le projet dans des cases le dénature. Du coup, j'organise ma semaine en fonction du ou des projet(s) tout en conservant les autres disciplines. Mais par exemple, cette période j'ai fait un projet autour des outre-mer, donc j'ai fait beaucoup de géographie, de productions d'écrits, d'éducation musicale et d'histoire des arts. J'ai drôlement bien avancé dans ces domaines mais je n'ai rien fait en histoire et en sciences. Donc pour la prochaine période, je prévois de ne faire ni géographie ni histoire des arts et de carburer en sciences (projet autour de la biodiversité) et de bien avancer en histoire. Si tu veux pouvoir travailler par projets, il faut savoir mettre des choses de côté pendant un moment et y revenir après (sous forme de projet aussi). J'ai un emploi du temps mais... il me guide sans me contraindre. Voilà, je ne sais pas si j'ai réussi à répondre à ta question. Il est évident qu'on ne peut pas tout faire... Il faut faire des choix et équilibrer non pas sur la semaine mais la période ou l'année.
Delphi Posté(e) 28 octobre 2011 Posté(e) 28 octobre 2011 Je vais rajouter autre chose. Au fil des ans, je me suis rendue compte qu'à trop vouloir suivre à la lettre l'emploi du temps et les programmes, on se prend la tête, on ne fait pas du tout ce qu'on veut et on dénature beaucoup de choses. J'ai décidé de me laisser porter par ma classe et de rééquilibrer quand nécessaire. J'y prends plus de plaisir, les élèves aussi, et les apprentissages se font très bien !
Mélanie10 Posté(e) 28 octobre 2011 Posté(e) 28 octobre 2011 Oui c'est bien comme ça que je l'envisageais. Sauf que là je crois que je vais attendre d'avoir un peu plus la confiance des parents. Sinon ça va encore faire un foin pas possible.
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