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"Je lis, j'écris " éditions les lettres bleues


sevrouneb51

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Bonsoir

Je souhaiterai tenter l'expérience l'an prochain dans ma classe de GS-CP de cette nouvelle méthode pour moi. Toutefois, je me demandai en quoi cela serait gênant de faire des séances de phono tout en étant parti du graphème. Par exemple, après avoir bien appris à repérer visuellement  la lettre "t" et préciser le son qu'elle faisait, en quoi cela serait gênant de proposer aux élèves de combiner des sons pour fabriquer des syllabes avec le son étudié ainsi que de faire des exercices "classiques" de phono: repérer la place du son dans un mot, entourer des images où l'on entend ce son...Merci d'avance pour l'éclaircissement sur ce point que vous pourrez m'apporter car cela m'intrigue beaucoup...

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Bonjour,

Je comprends que cela puisse vous intriguer. Avec Je lis, j'écris nous avons choisi de partir des graphèmes pour pouvoir enchainer des combinaisons qui font des syllabes, et bien sûr passer aux mots, aux phrases... C'est que les enfants apprennent à lire; ils partent donc de ce qu'ils voient, les syllabes écrites, et il faut leur apprendre comment ça se prononce. Ils entendent ce que font les syllabes lues par l'enseignant et ce qu'ils prononcent eux-mêmes.

Les voyelles font un son franc, mais pas les consonnes, justement elles "sonnent avec". Il est très difficile voire même impossible de prononcer "t" tout seul. On ne l'entend vraiment qu'associé à une voyelle. On peut bien sûr travailler toutes les combinaisons syllabiques qu'on veut. Est-ce vraiment utile de passer par les images à entourer si on entend le son? Les enfants retrouvent vite la sonorité des syllabes et des mots qu'ils connaissent par ailleurs. Des manuels proposent le dessin et le mot pour le cocher si on entend le phonème recherché. Ce qui est gênant dans ce dispositif c'est que cela incite les élèves à faire de l'association globale.

Les chercheurs ne sont pas parfaitement d'accord sur la question de la conscience phonémique. Je pencherais plutôt pour dire que lorsqu'on apprend à prononcer vol et  bol écrit, on voit bien et on entend la différence entre le phonème /v/ et le phonème /b/. C'est par la lettre que la conscience du phonème émerge bien.

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Merci pour votre réponse et cette dernière appelle de nouvelles interrogations. 

Pourriez-vous m'indiquer comment vous procéderiez pour leur faire fabriquer des syllabes à l'oral? Jusqu'à présent, j'ai toujours associé 2 sons pour leur faire fabriquer une syllabe et jamais le nom des lettres. Selon moi si l'on dit à un enfant les noms de lettres (ex: "T" "A") pour combiner et non le son , l'élève va répondre  "téa" alors que lorsque l'on passe par le son, on se rapproche au plus près de ce que l'on entend (ex: "tttt" "aaaaa" = "ta" ). 

D'autre part, pensez-vous que l'apprentissage des gestes de la méthode Borel en parallèle serait incompatible avec la démarche de cette méthode?

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Je pense que votre interrogation est importante. Vous avez raison, des enfants peuvent lire et avoir du mal à se débarrasser de "té-a- ta". J'ai pu le constater.

Et si on partait des graphèmes puisque l'on apprend à lire? Après avoir étudié, lu, les premières voyelles qui font un son franc (a, e, i...), on introduit un premier graphème consonne, l, par exemple comme dans Je lis, j'écris. (un autre est possible bien sûr). Des enfants disent spontanément le nom de la lettre /elle/. Il est important alors de leur dire que le nom de la lettre n'est pas la façon dont elle se prononce, et que pour la prononcer on a besoin d'une autre lettre. Donc nous avons "la" qui se prononce /la/, "lo", qui se prononce /lo/ etc.

Au fond ici, on ne part pas de deux sons pour faire une syllabe orale, mais de deux graphèmes (qui sont comme deux briques de l'écrit qu'on est en train d'apprendre à décoder), pour faire une syllabe prononcée, parlée, audible. Puisqu'on apprend à lire, on passe de la vision d'une syllabe de deux lettres dans ce cas à la prononciation des deux phonèmes: ça fait /la/, / lo/, /li/...

Je n'ai pas le sentiment que les gestes de la méthode Borel contrarient vraiment, je me demande simplement s'il est indispensable d'ajouter un code qui risque éventuellement de perturber un peu l'attention nécessaire et pas facile a priori à la graphie, pour accéder au décodage. Une collègue me signale que les gestes peuvent être utiles avec la vision en miroir des b,d, p,q notamment. Mais n'oublions pas que cette vision n'a rien d'une difficulté qui devrait nous inquiéter, elle disparait normalement assez vite.

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Merci pour le temps que vous prenez à répondre. Vos réponses m'aident à comprendre petit à petit cette méthode même si cela reste encore flou pour moi car cette approche de la lecture est si éloignée de ma pratique actuelle..

Si je comprends bien, on demande donc aux enfants de mémoriser visuellement toutes les syllabes possibles de la langue française (et de savoir les sonoriser) afin de pouvoir décoder tous les mots? Ne se rapproche-t-on donc pas de la méthode dite "globale" en l'appliquant à l'échelle des syllabes?

Et je terminerai par une question qui me concerne directement car j'ai une classe de GS-CP: comment puis-je préparer au mieux mes élèves de GS qui découvriront cette méthode en CP?

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Il y a 19 heures, Janine R a dit :

Je n'ai pas le sentiment que les gestes de la méthode Borel contrarient vraiment, je me demande simplement s'il est indispensable d'ajouter un code qui risque éventuellement de perturber un peu l'attention nécessaire et pas facile a priori à la graphie, pour accéder au décodage. Une collègue me signale que les gestes peuvent être utiles avec la vision en miroir des b,d, p,q notamment. Mais n'oublions pas que cette vision n'a rien d'une difficulté qui devrait nous inquiéter, elle disparait normalement assez vite.

Je trouve que les gestes de Borel sont vraiment top pour l'encodage surtout. Pour la lecture, je ne les utilise quasiment jamais et les enfants n'y ont pas recours naturellement. Cependant, ça peut être utile en cas de gros blocage.

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Il y a 15 heures, bog a dit :

Merci pour le temps que vous prenez à répondre. Vos réponses m'aident à comprendre petit à petit cette méthode même si cela reste encore flou pour moi car cette approche de la lecture est si éloignée de ma pratique actuelle..

Si je comprends bien, on demande donc aux enfants de mémoriser visuellement toutes les syllabes possibles de la langue française (et de savoir les sonoriser) afin de pouvoir décoder tous les mots? Ne se rapproche-t-on donc pas de la méthode dite "globale" en l'appliquant à l'échelle des syllabes?

Et je terminerai par une question qui me concerne directement car j'ai une classe de GS-CP: comment puis-je préparer au mieux mes élèves de GS qui découvriront cette méthode en CP?

Vos questions sont légitimes, n'hésitez pas. Prenons la leçon 6 du graphème r (titre de la leçon).

Premier moment. On apprend aux élèves ce qu'ils ne savent pas encore, comment se lit la combinaison de ce nouveau graphème avec ceux que l'on connait déjà. On apprend donc comment se prononce chacune des syllabes que l'on voit: ra, re ri, ur, ar, lar, sur... D'une certaine façon on peut dire que l'on fait de la " syllabique globale" (bel oxymore!). On a quand même compris que ru, lar, sur... qui se dit d'une seule émission de voix (définition de la syllabe) est une composition d'éléments que l'on sait identifier.

Deuxième moment. A partir de la maitrise des nouvelles syllabes du jour, et compte tenu de tout ce qu'on a appris dans les leçons précédentes, on peut effectivement déchiffrer tous les mots de la leçon (qui ne contiennent pas des graphèmes non encore étudiés). Mais bien sûr il va falloir s'entrainer pour les lire de façon habile pour savoir si on les connait ou pas, pour passer ensuite aux phrases qui elles-mêmes devront être lues de façon habile pour être comprises.

Là, on n'a pas la moindre trace de globale. "Rare", "aéré", "réussi", "sussure", se déchiffrent totalement. Chacune des syllabes apprises ce jour devient une clé universelle qui, jointe à toutes les autres qui vont être étudiées, permettront de lire tous les mots de la langue qui les contiennent. D'où la si grande efficacité de la syllabique qui permet de lire tous les mots sans en avoir appris aucun... sauf les mots d'une seule syllabe tels que la, le, des, sur, par... et bien sûr les mots d'un seul graphème a, y, un, on, ou...

Pour les élèves de GS, tout un travail oral sur les syllabes, les rimes est important, mais toute approche globale des mots est à mettre de côté.

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Bonjour,

 

j'entends un peu partout que "je lis, j'écris" est le manuel de référence du guide orange...Qu'en pensez-vous ?

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Le 31/05/2018 à 13:07, chableu a dit :

Bonjour,

 

j'entends un peu partout que "je lis, j'écris" est le manuel de référence du guide orange...Qu'en pensez-vous ?

Quelle que soit la mise en oeuvre dans un ou plusieurs manuels des principes essentiels de la syllabique, ce qui compte c'est qu'elle soit bien en phase avec les caractéristiques majeures de la démarche.

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