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Egalité fille/garçon


satin

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Les différences de salaire entre hommes et femmes sont induites par la différenciation dans l'éducation qu'on leur offre. On apprend aux filles à être serviles et aux garçons à résister à l'autorité.

En quoi avoir des cheveux long, porter du rose, être une petite amoureuse transie à dessiner des coeurs ( je caricature) fait de nos filles des femmes serviles?

Vous caricaturez peut-être mais vous vous basez sur des stéréotypes reproduits par notre société. Et au-delà de la simple couleur préférée ou de la coupe de cheveux, on inscrit la fillette dans un processus de soumission plus que dans un processus de réflexion. La petite fille est l'amoureuse transie et le petit garçon un futur séducteur. Qui a le rôle dominant là-dedans ? La petite fille doit être sage et le petit garçon turbulent de telle manière que la fillette aura beaucoup de mal à s'émanciper. Pour les garçons, ce n'est pas mieux car soit il est doué et là, son avenir s'annonce plutôt radieux et s'il ne l'est pas, le risque est non négligeable de le voir sortir du système sans diplôme et de l'obliger à obéir à un patron, ce qu'il n'est pas toujours possible pour lui.

Une fille peut avoir un fort caractère tout en étant coquette cela n'empêche pas si on le lui apprend. Et l'inverse est aussi vrai.

Je suis totalement d'accord que notre construction, notre façon d'être résulte de notre éducation. Il faut juste apprendre à nos enfant à être libre dans leurs têtes et leur apprendre que leurs corps leur appartiennent. Voilà la base à mon sens.

Mais sont-ils libres tant la pression est grande de la part de la société ? N'avez-vous jamais rencontré des parents inquiets du caractère efféminé de leur fils et tenter de le remettre dans le "droit chemin" ? N'avez-vous jamais vu des familles où la petite fille aide aux tâches ménagères alors que le garçon ne le fait pas ?

Pourquoi on ne fait pas des lois pour rétablir cette égalité salariale ( là je n'y connais rien donc je questionne juste)?

Vixine tu nous diras un peu ce qui ressort de ton expérience avec tes élèves, ça peut être intéressant pour noourrir le débat.

edit: je fais pleins d'erreurs d'orth, pas la force de me relire. bonne nuit

Pour ma part, je ne le fais pas si on ne le fait pas pour moi. Ceux qui le font, agissent ainsi pour deux raisons : ils n'ont pas d'autre argument, ils tentent de démontrer leur supériorité intellectuelle sur les autres.

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Par exemple j'aimerais qu'on m'explique l'intérêt pédagogique du tableau " les enfants de madame Charpentier" de Renoir qu'on nous propose comme levier d'apprentissage sur le site du cndp

http://www.cndp.fr/ABCD-de-l-egalite/fileadmin/user_upload/doc/fichepedagogique_madamecharpentieretsesenfantsparaugusterenoir.pdf

Moi cela ne va pas m'aider à expliquer l'égalité fille/garçon.

Certainement pour montrer qu'à une époque petits garçons et petites filles étaient habillés pareil (cheveux longs, robe...). Peut-être pour tenter de les sortir des "schémas habituels" et leur montrer que ceux-ci évoluent selon les époques. :idontno:

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Aujourd'hui, j'ai lu "la princesse et le dragon".

L'histoire : La princesse Elisabeth est belle et vit dans un château. Elle doit épouser le prince Ronald jusqu'au jour où un dragon détruit son château, brûle sa jolie robe et emporte le prince. Mais Elisabeth décide de poursuivre le dragon et de sauver Ronald... Par la ruse, elle terrasse le dragon et délivre le prince. Là, le prince voit la princesse tout décoiffée et mal habillée et le lui reproche. Il lui demande de redevenir une vraie princesse. La princesse répond au prince qu'il est peut-être bien coiffé et bien habillé mais que c'est un gros nul et qu'elle ne veut plus l'épouser.

Mes élèves ont débattu sur "Pourquoi la princesse dit de Ronald qu'il est un gros nul ?"
Pour une grande partie de mes élèves, garçons comme filles, le prince est un "gros nul" parce qu'il a besoin d'une fille pour se libérer. Il n'est pas courageux puisqu'il ne se libère pas tout seul et ne combat pas lui-même le dragon.
Puis quelques élèves ont expliqué qu'ils n'étaient pas d'accord. Pour eux, le prince est un "gros nul" parce qu'il est méchant avec la princesse et lui reproche de ne pas être toute bien coiffée et bien habillée. Il devrait être reconnaissant à la princesse de l'avoir sauvé et être fier d'épouser une princesse rusée.

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Merci de cette source Vixine, effectivement ça éclaire un peu ce qui vient de se passer dans les media. Je me reconnais dans le commentaire, car je n'avais JAMAIS entendu parler de ce "genre" avant de voir la note de service qui est passée dans l'école. Et à vrai dire, nous étions plusieurs penchés sur la feuille à essayer de comprendre de quoi il s'agissait...

Corazon, merci pour ta remarque sur les cheveux longs et les robes chez les deux sexes, effectivement j'y avais pensé, ça peut être une piste. Ici en Guyane, il est fréquent de voir des garçons "tressés", l'année dernière j'en avais 3, qui d''ailleurs au fur et à mesure de l'année les ont coupés. Peut-être le passage de l'âge de raison...

Bref, tout ça pour dire que pour moi, parler de l'équité entre les sexes doit passer par des choses très simples pour des enfants de 7 ans, je me vois mal aborder avec eux des tableaux salariaux, et d'ailleurs même avec des élèves plus âgés, j'aurais l'impression de faire de la politique...

De plus, le comportement de l'enseignant(e) au quotidien ne marquent-ils pas plus les esprits des élèves que des débats ?

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Et puis, les actes comptant beaucoup, dès à présent je change mon profil pour montrer que je peux faire comme mon mari : désormais je lis l'Equipe, je couds des treillis militaires, je peins des bâtiments et je joue de la guitare électrique ! :devil:

Bon, je vous laisse, je crois que j'ai trop bu de camomille ce soir, je divague ! :tongue:

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Pour ce qui est de l'école, on en est déjà à la formation des enseignants et à la publication de ressources pédagogiques sur le web :

http://www.cndp.fr/ABCD-de-l-egalite/a-propos.html

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Pour ce qui est de l'école, on en est déjà à la formation des enseignants et à la publication de ressources pédagogiques sur le web :

http://www.cndp.fr/ABCD-de-l-egalite/a-propos.html

Sauf que ce fameux ABCD de l'égalité(ton lien) est en cours de test dans 10 régions seulement et les enseignants des autres régions n'étaient pas au courant de l'existence de ce projet.

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Pour ce qui est de l'école, on en est déjà à la formation des enseignants et à la publication de ressources pédagogiques sur le web :

http://www.cndp.fr/ABCD-de-l-egalite/a-propos.html

... en revanche, on attend toujours une définition officielle raisonnablement univoque et cohérente de « l'égalité », a fortiori des (des ?) « principes de l'égalité des filles et des garçons »...

Mais ce serait trop simple...

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Oui, j'aurais dû préciser qu'ils en étaient à la phase de tests. Mais le chemin ne semble-t-il pas déjà tracé puisqu'il est question d'une généralisation à la rentrée de 2014 ? J'ai comme l'impression que oui. :)

L’expérimentation « ABCD de l’égalité » est menée conjointement par le ministère de l’Éducation nationale et le ministère des Droits des femmes, en partenariat avec le CNDP. Elle est déployée dans plus de 600 classes de dix académies volontaires : Bordeaux, Clermont-Ferrand, Créteil, Corse, Guadeloupe, Lyon, Montpellier, Nancy-Metz, Rouen, Toulouse. Une généralisation est prévue en septembre 2014, après évaluation des premiers résultats.
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J'espère bien que cette éducation à l'égalité garçon fille se généralisera comme prévu à la rentrée 2014.

Je voulais seulement préciser pourquoi ce projet n'était pas connu de tous ... :)

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Oui, j'aurais dû préciser qu'ils en étaient à la phase de tests. Mais le chemin ne semble-t-il pas déjà tracé puisqu'il est question d'une généralisation à la rentrée de 2014 ? J'ai comme l'impression que oui. :)

Une généralisation est prévue en septembre 2014, après évaluation des premiers résultats.

Les résultats à court terme, on les connait déjà : quand on fait un cours à des petits, ils sont capables de régurgiter une partie des idées sur lesquelles on les a fait travailler dans une évaluation finale suffisamment directive. L'expérience sera donc un triomphe, et il importera de la généraliser d'urgence, et en tout cas avant les prochaines élections.

On se gardera bien en revanche d'évaluer les changements de comportement induits hors de la classe, parce qu'on n'a pas la moindre idée de la façon de les mesurer, ni a fortiori ce qu'il en restera à moyen terme. De toute façon, on s'était passé d'un état des lieux initial.

On se gardera aussi d'envisager les changements liés à la réduction du temps consacré aux autres matières, aussi bien dans la formation des petits que dans celle des enseignants. Par chez moi, il est déjà clair, au moins officieusement, que l'essentiel de la formation permanente sera consacré aux questions de genre l'an prochain. Le niveau va monter, c'est sûr.

Et pour ce qui est des conséquences à long terme, y compris celles censées motiver le projet (agir sur les stéréotypes dès la maternelle pour changer l'engagement professionnels des jeunes femmes), ce n'est même pas la peine d'en parler...

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