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Le désarroi d'une prof qui parle de "Charlie" à ses élèves


Zarko

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La minute de silence je ne suis pas forcément pour non plus ou alors il faut le faire chaque jour pour tous les pauvres gens qui meurt sous les balles de ces fous....

Je ne comprends vraiment pas : c'est notre pays qui a été touché , sa liberté d'expression ....

Mais oui je ne le renie pas . Ce qui me gène plus c'est d'imposer à un moment donné une minute de silence . Je trouve dommage que l'on légifère sur la manière de ressentir sa douleur . Je n'ai pas eu besoin de l'état pour décréter que j'avais envie d'aller dans la rue pour revendiquer mon droit à l'expression, je n'ai pas besoin non plus qu'on me dise à quel moment je dois me recueillir.Et surtout , je ne vois pas comment on peut imposer 1mn de silence à des petits loups de maternelle. C'est tout.

Ah: ok !Je comprends mieux ton message !

C'est aussi un peu le sens de mon message : les enfants ne comprennent pas comme nous, il ne faut pas l'oublier.

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Mais n'est-ce pas notre rôle que de leur expliquer ? Il y a-t-il des sujets inabordables avec les enfants ?

Je pense qu'il s'agit plus de réfléchir à comment aborder les choses plutôt que de se demander s'il faut le faire

Pour en revenir au propos initial, j'en ai parlé avec mes GS qui étaient tous au courant de l'attentat de Charlie Hebdo. Nous avons expliqué en quoi consistait une minute de silence et je suis descendue dans la cantine à midi pour la faire avec eux. Ils ont fait preuve de solennité, quand bien même ils ne comprennent pas l'ampleur de la situation. Ils ont néanmoins compris qu'ils prenaient part à un moment partagé par leur pays en entier, pour penser à des gens tués parce qu'ils utilisaient un droit.

Les enfants ne comprennent pas tout, mais gardons nous de penser qu'ils ne comprennent rien. Un enfant de GS comprend ce qu'est la mort et son caractère définitif. Il comprend la gravité d'un assassinat. Je ne vais pas faire croire à mes enfants, pas plus qu'à mes élèves que cela n'existe pas. Nous les préparons à la société de demain, pas au monde des bisounours.

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Mais n'est-ce pas notre rôle que de leur expliquer ? Il y a-t-il des sujets inabordables avec les enfants ?

Je pense qu'il s'agit plus de réfléchir à comment aborder les choses plutôt que de se demander s'il faut le faire

Pour en revenir au propos initial, j'en ai parlé avec mes GS qui étaient tous au courant de l'attentat de Charlie Hebdo. Nous avons expliqué en quoi consistait une minute de silence et je suis descendue dans la cantine à midi pour la faire avec eux. Ils ont fait preuve de solennité, quand bien même ils ne comprennent pas l'ampleur de la situation. Ils ont néanmoins compris qu'ils prenaient part à un moment partagé par leur pays en entier, pour penser à des gens tués parce qu'ils utilisaient un droit.

Les enfants ne comprennent pas tout, mais gardons nous de penser qu'ils ne comprennent rien. Un enfant de GS comprend ce qu'est la mort et son caractère définitif. Il comprend la gravité d'un assassinat. Je ne vais pas faire croire à mes enfants, pas plus qu'à mes élèves que cela n'existe pas. Nous les préparons à la société de demain, pas au monde des bisounours.

Je comprends ton avis mais je ne le partage pas. Des élèves de maternelle et même d'élémentaire ne peuvent pas comprendre les raisons , les enjeux et les origines de cet acte. Beaucoup d'adultes non plus d'ailleurs...A cet âge, on pourrait leur fairecroire n'importe quoi...Mimi, le hamster, est mort: une minute de silence... :sort:

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La minute de silence je ne suis pas forcément pour non plus ou alors il faut le faire chaque jour pour tous les pauvres gens qui meurt sous les balles de ces fous....

Je ne comprends vraiment pas : c'est notre pays qui a été touché , sa liberté d'expression ....

Mais oui je ne le renie pas . Ce qui me gène plus c'est d'imposer à un moment donné une minute de silence . Je trouve dommage que l'on légifère sur la manière de ressentir sa douleur . Je n'ai pas eu besoin de l'état pour décréter que j'avais envie d'aller dans la rue pour revendiquer mon droit à l'expression, je n'ai pas besoin non plus qu'on me dise à quel moment je dois me recueillir.Et surtout , je ne vois pas comment on peut imposer 1mn de silence à des petits loups de maternelle. C'est tout.

Ah: ok !Je comprends mieux ton message !

C'est aussi un peu le sens de mon message : les enfants ne comprennent pas comme nous, il ne faut pas l'oublier.

Ils sont surtout très influencés par ce qu'ils entendent à la maison et la façon dont ils ont élevés ... par la télé et internet, pour la plupart d'entre eux, hélas.

La France est en train de devenir un pays de communautés, donc de perdre peu à peu ses valeurs, et c'est un réel problème

On ne donne plus à l'école la possibilité de contrer tout cela. Dommage.

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Mais n'est-ce pas notre rôle que de leur expliquer ? Il y a-t-il des sujets inabordables avec les enfants ?

Je pense qu'il s'agit plus de réfléchir à comment aborder les choses plutôt que de se demander s'il faut le faire

Pour en revenir au propos initial, j'en ai parlé avec mes GS qui étaient tous au courant de l'attentat de Charlie Hebdo. Nous avons expliqué en quoi consistait une minute de silence et je suis descendue dans la cantine à midi pour la faire avec eux. Ils ont fait preuve de solennité, quand bien même ils ne comprennent pas l'ampleur de la situation. Ils ont néanmoins compris qu'ils prenaient part à un moment partagé par leur pays en entier, pour penser à des gens tués parce qu'ils utilisaient un droit.

Les enfants ne comprennent pas tout, mais gardons nous de penser qu'ils ne comprennent rien. Un enfant de GS comprend ce qu'est la mort et son caractère définitif. Il comprend la gravité d'un assassinat. Je ne vais pas faire croire à mes enfants, pas plus qu'à mes élèves que cela n'existe pas. Nous les préparons à la société de demain, pas au monde des bisounours.

Si les guerres ne sont pas au programme de maternelle, il y a une raison.

Si on n’aborde pas les nombres décimaux en CP, il y a une raison.

Tenter d’expliquer la mort, l’assassinat, le fondamentalisme...à des maternelles non! Ils ont le droit à leur temps d’innocence, d’insouciance, d’enfance, les adultes n’ont pas à les emmerder avec ça.

Je pense ainsi.

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Mais n'est-ce pas notre rôle que de leur expliquer ? Il y a-t-il des sujets inabordables avec les enfants ?

Je pense qu'il s'agit plus de réfléchir à comment aborder les choses plutôt que de se demander s'il faut le faire

Pour en revenir au propos initial, j'en ai parlé avec mes GS qui étaient tous au courant de l'attentat de Charlie Hebdo. Nous avons expliqué en quoi consistait une minute de silence et je suis descendue dans la cantine à midi pour la faire avec eux. Ils ont fait preuve de solennité, quand bien même ils ne comprennent pas l'ampleur de la situation. Ils ont néanmoins compris qu'ils prenaient part à un moment partagé par leur pays en entier, pour penser à des gens tués parce qu'ils utilisaient un droit.

Les enfants ne comprennent pas tout, mais gardons nous de penser qu'ils ne comprennent rien. Un enfant de GS comprend ce qu'est la mort et son caractère définitif. Il comprend la gravité d'un assassinat. Je ne vais pas faire croire à mes enfants, pas plus qu'à mes élèves que cela n'existe pas. Nous les préparons à la société de demain, pas au monde des bisounours.

Si les guerres ne sont pas au programme de maternelle, il y a une raison.

Si on n’aborde pas les nombres décimaux en CP, il y a une raison.

Tenter d’expliquer la mort, l’assassinat, le fondamentalisme...à des maternelles non! Ils ont le droit a leur temps d’innocence, d’insouciance, d’enfance, les adultes n’ont pas à les emmerder avec ça.

Je pense ainsi.

Entièrement d'accord!

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Moi ce qui m'a dérangé c'est qu'on impose une minute de silence à des enfants trop jeunes pour comprendre ce qu'est la mort, le terrorisme, la guerre...

Il fallait expliquer pourquoi on allait faire silence pour ensuite exécuter.

Ben j'ai vu les PS-MS qui n'ont rien pigé et des plus grands qui eux ont pris peur "que les méchants les tuent aussi"...

Je pense que la ministre et ses conseillers auraient pu réfléchir deux secondes avant d'écrire leur circulaire et viser un âge de raison minimum. Mais ça ne m'étonne pas.

j'ai été à l'écoute de mes élèves à leur arrivée jeudi matin (j'ai des ps/gs) ils ne m'en ont pas parlé du tout

J'étais en journée de décharge et une zil était présente pour remplacer mon complément (malade) et les enfantine n'en ont pas parlé de la matinée ni dans aucune autre classe, donc pas de minute de silence ppur les enfants

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Je pense qu'il s'agit plus de réfléchir à comment aborder les choses plutôt que de se demander s'il faut le faire

Pour en revenir au propos initial, j'en ai parlé avec mes GS qui étaient tous au courant de l'attentat de Charlie Hebdo. Nous avons expliqué en quoi consistait une minute de silence et je suis descendue dans la cantine à midi pour la faire avec eux. Ils ont fait preuve de solennité, quand bien même ils ne comprennent pas l'ampleur de la situation. Ils ont néanmoins compris qu'ils prenaient part à un moment partagé par leur pays en entier, pour penser à des gens tués parce qu'ils utilisaient un droit.

Les enfants ne comprennent pas tout, mais gardons nous de penser qu'ils ne comprennent rien. Un enfant de GS comprend ce qu'est la mort et son caractère définitif. Il comprend la gravité d'un assassinat. Je ne vais pas faire croire à mes enfants, pas plus qu'à mes élèves que cela n'existe pas. Nous les préparons à la société de demain, pas au monde des bisounours.

Si les guerres ne sont pas au programme de maternelle, il y a une raison.

Si on n’aborde pas les nombres décimaux en CP, il y a une raison.

Tenter d’expliquer la mort, l’assassinat, le fondamentalisme...à des maternelles non! Ils ont le droit a leur temps d’innocence, d’insouciance, d’enfance, les adultes n’ont pas à les emmerder avec ça.

Je pense ainsi.

Entièrement d'accord!
Pareil ! A la maison, on a coupé la radio ou la télé pour ne pas "traumatiser" nos filles de 6 et 8 ans, on n'a pas à montrer/faire entendre ça aux enfants. Leurs camarades de classe en ont parlé, elles ont juste compris qu'elles étaient en danger... alors nous avons dû essayer d'expliquer, mais ça n'a pas empêché les cauchemars... Il y a un temps pour tout...
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Pour tout dire, cette imposition d'une minute de silence à des maternelles ça me rappelle sarko qui voulait que chaque cm porte la mémoire d'un enfant juif victime de la shoah...

Nos enfants n'ont pas à subir nos problèmes de conscience d'adultes, le temps de l'enfance doit être respecté pour leur équilibre personnel.

Qu'un responsable politique de haut rang ne fasse pas attention à cela me fout la rage, pas touche à l'enfance merde!

Ils savent trouver Rufo pour les rythmes, ils n'ont qu'à l'appeler avant de pondre leur circulaire à la noix.

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ici mes MS/GS en ont parlé, donc on a abordé le sujet, sinon, parce que çà venait d'eux.

Nous n'avons pas fait la minute de silence en maternelle.

Nous ferons demain les dessins 1690493_779137495514360_2362522173355282

(Marion si çà te gêne que j'utilise ta photo ,dis-moi ;)

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Mais n'est-ce pas notre rôle que de leur expliquer ? Il y a-t-il des sujets inabordables avec les enfants ?

Je pense qu'il s'agit plus de réfléchir à comment aborder les choses plutôt que de se demander s'il faut le faire

Pour en revenir au propos initial, j'en ai parlé avec mes GS qui étaient tous au courant de l'attentat de Charlie Hebdo. Nous avons expliqué en quoi consistait une minute de silence et je suis descendue dans la cantine à midi pour la faire avec eux. Ils ont fait preuve de solennité, quand bien même ils ne comprennent pas l'ampleur de la situation. Ils ont néanmoins compris qu'ils prenaient part à un moment partagé par leur pays en entier, pour penser à des gens tués parce qu'ils utilisaient un droit.

Les enfants ne comprennent pas tout, mais gardons nous de penser qu'ils ne comprennent rien. Un enfant de GS comprend ce qu'est la mort et son caractère définitif. Il comprend la gravité d'un assassinat. Je ne vais pas faire croire à mes enfants, pas plus qu'à mes élèves que cela n'existe pas. Nous les préparons à la société de demain, pas au monde des bisounours.

Si les guerres ne sont pas au programme de maternelle, il y a une raison.

Si on n’aborde pas les nombres décimaux en CP, il y a une raison.

Tenter d’expliquer la mort, l’assassinat, le fondamentalisme...à des maternelles non! Ils ont le droit à leur temps d’innocence, d’insouciance, d’enfance, les adultes n’ont pas à les emmerder avec ça.

Je pense ainsi.

Je ne te suis pas, mais c'est aussi parce que tu vas beaucoup plus loin que moi et que tu transformes mes propos.

Il ne s'agit absolument pas de commencer la classe par "aujourd'hui nous allons parler du fondamentalisme"...

Je pars des interrogations des élèves, de leur remarques et ensuite la discussion s'ouvre. Il se trouve que dans ma classe de GS, tous les enfants étaient au courant. Cela est peut-être lié au fait que je suis sur Paris et donc que la proximité géographique amplifie le phénomène, je ne sais pas. Toujours est-il que cette conversation n'est pas venue de nulle part.

Parler de la mort, en maternelle on le fait déjà, et pour plusieurs raisons:

- la mort ne disparaît pas aux portes de l'école, l'école parle du réel

- les enfants ont conscience de la mort, certains ont perdu des proches, un animal de compagnie... Elle apparaît aussi dans les films, dans les livres...j'avoue n'avoir jamais eu un élève de GS ignorant ce qu'était la mort.

- nous lisons les classiques de la littérature enfantine dans laquelle la mort est présente.

- la mort est au programme

Les enfants observent les différentes manifestations de la vie. Élevages et plantations constituent un moyen privilégié de découvrir le cycle que constituent la naissance, la croissance, la reproduction, le vieillissement, la mort.

Cela ne signifie pas nécessairement qu'ils ont conscience de la douleur associée, du sentiment de perte... mais pour autant, parler de la mort ne me semble absolument pas proscrit.

Parler de meurtre ne me choque pas non plus. Là encore, je ne connais pas beaucoup d'enfant de GS qui ignore que toutes les morts ne sont pas naturelles, et là encore, dans les histoires classiques, le sujet est abordé moultes fois! Cela ne signifie pas qu'ils transposent sur leur personne, mais ils savent que ça existe. Et dans leurs jeux aussi.

Il ne s'agit pas de demander aux enfants de ressentir la gravité et l'ampleur de la situation, d'en comprendre tous les tenants et les aboutissants, mais d'avoir accès à une information qu'ils sont en mesure d'entendre.

J'ai évoqué la situation ainsi à mon aînée (elle a 5 ans) : Des hommes ont tué des gens parce qu'ils étaient fâchés par des dessins qu'ils trouvaient insultants. A 5 ans, elle a été capable de dire " mais c'est n'importe quoi, ils auraient juste pu le dire qu'ils étaient fâchés. Ils sont fous". Est-elle traumatisée ? Non. A-t-elle transposé la situation sur elle ? Franchement, elle, elle a juste la frousse du loup du Chaperon rouge.

Lorsque les terroristes ont été tués, nous lui avons dit également. Première réaction " bon, c'est bien". Quelques heures plus tard, elle est revenue nous voir" Je ne sais pas si c'est bien que la police les ait tués, parce que du coup, ça veut dire que la police a tué des gens". Ce matin " Est-ce que ces méchants, ils avaient des parents, de la famille ?". Je lui ai dit que chaque humain avait forcément un papa et une maman à un moment donné. Elle a répondu " Comme ils doivent être fâchés de ce que leurs enfants ont fait !".

Est-ce qu'elle joue moins, rêve moins, imagine moins, dessine moins ? Est-elle malheureuse ? Non. Il ne s'agit pas de lui montrer la noirceur de l'humanité parfois. Mais pas non plus de lui cacher la vie.

J'aurais parlé de la religion en classe si les enfants l'avaient abordée mais ils ne l'ont pas fait. Et je n'ai pas d'élève qui ait utilisé le mot "fondamentalisme", donc jusqu'ici tout va bien...

Innocence pour moi ne signifie pas ignorance. Les questions que les enfants se posent ne sont juste pas les nôtres. Les enfants ne m'ont pas dit "qu'est-ce qui peut conduire un homme à commettre ces actes" ? C'est une question d'adulte. Par contre, ils ont conscience qu'un homme peut être méchant jusqu'à ôter la vie d'un autre.

PS: Une dernière pour la route ? On aborde aussi les nombres décimaux en GS ! On découpe des parts de galette, donc des sous-parties de 1... Et les enfants comprennent qu'on peut découper 1 en plusieurs morceaux...Et même si on n'utilise pas ce terme, et bien on aborde le début de la notion... Comme quoi, même ça c'est possible. :devil:

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