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L'école en première ligne ?


André Jorge

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J'aime particulièrement ce passage :

Mais de quels rites, de quelle autorité s’agit-il et pour quelle communauté ? C’est très simple, simpliste même : les élèves doivent se lever en classe en présence des adultes et savoir chanter « La Marseillaise ». Et c’en sera fini du terrorisme…

J'ai effectivement du mal à voir le rapport entre l'autorité telle qu'on la conçoit -autorité par des valeurs communes/républicaines - et les "qu'un sang impur abreuve nos sillons".

Genre barbare, la marseillaise est pas mal...

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En même temps, c'est notre hymne, et on peut en expliquer l'origine à nos élèves.

Ce qui m'interpelle, c'est qu'on ne donne que ce seul outil aux enseignants pour gérer le problème.

Comme si, déjà, ils ne le faisaient pas, et puis, comme si ça allait suffir.

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Comment rattraper tous ces désengagements ?

Plus grave encore : un réengagement réel et concret (donc autre que des mots) serait-il suffisant pour rattraper la situation?

Le point de non-retour n'est-il pas atteint?

La seule issue n'est-elle pas une prise de conscience réelle de la société, de la population dans son ensemble? Et si nous devenions enfin adultes en prenant nos responsabilités, en n'abandonnant pas nos idées à ce que nous dicte les journaux télévisés de TF1 ou de France 2, à la communication ultra communicante de nos dirigeants? Ne nous sommes pas laissés aller dans une paresse intellectuelle coupable en considérant pour acquis des valeurs et notre confort matériel ?

Par quel miracle, l'appauvrissement matériel et culturel de certaines classes sociales, l'accentuation de la "fracture sociale" n'a-t-il pas fait plus de dégâts dans notre pays? Comment aurais-je réagi, moi, si j'avais grandi dans la misère qu'on impose à ce qui n'est plus une "frange" mais une grosse partie de la partie de la population?

Autre question impertinente et provocatrice : les frères Kouachi et tous ceux qui suivront ne sont-ils pas aussi victimes de notre laisser-aller?

Le dernier rempart à l'explosion sociale était l'Ecole, on est en train de la détruire en ne la soutenant pas, en méprisant ses derniers ouvriers que nous sommes. Plus personne, et à juste titre, ne veut faire ce job... Que reste-t-il pour faire face????

Aujourd'hui, tout le monde a peur, on a beau se réunir par millions dans la rue pour dire le contraire, nous avons tous peur de demain. Depuis le 7 janvier, chaque fois que j'allume la radio ou mon ordi, j'ai peur des nouvelles qu'on va m'annoncer car au fond de moi, je suis convaincu, que nous avons mis tout en place pour aller vers une catastrophe... N'est-il pas simplement trop tard???

Une chanson plus que d'actualité :

http://www.dailymotion.com/video/x8r6p_j-j-goldman-ne-en-17-a-leindenstadt_music

Je veux juste dire MERCI pour cette réponse. C'est exactement les mots qu'il faut pour exprimer mon opinion.

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Malheureusement, j'ai l'impression qu'on résume ce problème de fanatisme en France à la religion mais cela soulève des questions de fond que le monde politique fuit depuis trop longtemps (formation des imams, présence des imams dans les prisons mais aussi la question de ces ghettos à la française, de la pauvreté, du manque d'éducation et d'instruction etc...). Au final, je me demande si ce problème du fanatisme en France ne serait pas plus une manifestation de différents problèmes de fond plus qu'un problème en lui-même que l'on peut traiter séparément des autres.

A ce sujet, il y a l'émission 28 minutes sur Arte ( à 20h tous les jours) qui a traité de pas mal de points avec tous les horizons (pour, contre, en questionnement etc...)

C'était vraiment très intéressant car en écoutant les différentes opinions cela bouscule nos certitudes et nous permet d'avancer.

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Si l'école est le dernier rempart, alors nous sommes foutus. Pas uniquement parce que l'école est au trente-sixième dessous, mais bien parceque l'environnement de l'école, les cités ghettos, le chômage de masse, les inégalités sociales ne sont pas de notre ressort... Et nous ne pourrons rien changer au fait que dans ce qu'on appelle bien pudiquement "les quartiers", l'Islam, souvent mal interprété, est devenu la religion, et plus encore, l'étendard des laissés pour compte.

Il y a aussi le FN... :)

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Si c'était le cas, il n'y aurait pas d'extrémistes ailleurs.

Bien vu.

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Si c'était le cas, il n'y aurait pas d'extrémistes ailleurs.

Bien vu.

Oui mais ailleurs les problèmes sont peut-être les mêmes. Si l'on considère par exemple le Pakistan où, visiblement, il y a des manifestations, c'est un pays pauvre à grande majorité, où le système éducatif est en échec, où les imams sont un peu tout et tout le monde.

Je me trompe peut être mais je pense que le fanatisme se développe plus facilement chez des personnes qui se sentent mises à l'écart, abandonnée, dont l'instruction et l'accès au savoir se sont révélés difficiles ou inexistants et, donc, où un foyer de haine peut naître et se développer.

Bon après je ne suis pas spécialiste bien évidemment. Il faudrait se renseigner plus en profondeur sur tout cela.

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En Occident, tout le monde peut citer des épisodes de la vie de Jésus ou de Moïse, mais rares sont les personnes en mesure de relater la vie Mahomet. Alors que l'islam est présenté comme la deuxième religion de France, le parcours terrestre de l'ultime messager d'Allah mérite d'être connu, même par le profane. Charb et Zineb nous font découvrir les faits les plus marquants de son existence et nous expliquent l'origine des grands préceptes de la religion musulmane : la naissance du prophète, les révélations de l'ange Gabriel, ses mariages, les miracles, l'hégire... Ils nous éclairent aussi sur la vie intime et familiale de Mahomet, sur des épisodes peu connus par les musulmans eux-mêmes. Zineb a reconstitué le parcours du prophète, grâce à de longs mois de recherches dans les sources islamiques. Chaque anecdote, chaque citation proviennent des textes de la vulgate canonique, reconnus par les oulémas les plus rigoureux. Avec l'humour qu'on lui connaît, Charb a mis en images la vie de Mahomet telle que l'on racontée les chroniqueurs de l'islam. C'est un traitement bien français de l'histoire d'une religion que propose ce livre : laïque et universaliste.

Couv_197246.jpg

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Si c'était le cas, il n'y aurait pas d'extrémistes ailleurs.

Bien vu.

Oui mais ailleurs les problèmes sont peut-être les mêmes. Si l'on considère par exemple le Pakistan où, visiblement, il y a des manifestations, c'est un pays pauvre à grande majorité, où le système éducatif est en échec, où les imams sont un peu tout et tout le monde.

Je me trompe peut être mais je pense que le fanatisme se développe plus facilement chez des personnes qui se sentent mises à l'écart, abandonnée, dont l'instruction et l'accès au savoir se sont révélés difficiles ou inexistants et, donc, où un foyer de haine peut naître et se développer.

Bon après je ne suis pas spécialiste bien évidemment. Il faudrait se renseigner plus en profondeur sur tout cela.

Bien sûr, mais on n'est pas au Pakistan, ici; on offre à tout le monde une chance de s'en sortir avec l'école. Je suis fille d'immigrés, l'école m'a aidée!

J"en ai bavé à L'iufm, je 'avais pas le niveau culturel de ceux de ma promotion qui employaient des mots que je ne connaissais pas! J'ai pris mon dictionnaire .

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Si c'était le cas, il n'y aurait pas d'extrémistes ailleurs.

Bien vu.

Oui mais ailleurs les problèmes sont peut-être les mêmes. Si l'on considère par exemple le Pakistan où, visiblement, il y a des manifestations, c'est un pays pauvre à grande majorité, où le système éducatif est en échec, où les imams sont un peu tout et tout le monde.

Je me trompe peut être mais je pense que le fanatisme se développe plus facilement chez des personnes qui se sentent mises à l'écart, abandonnée, dont l'instruction et l'accès au savoir se sont révélés difficiles ou inexistants et, donc, où un foyer de haine peut naître et se développer.

Bon après je ne suis pas spécialiste bien évidemment. Il faudrait se renseigner plus en profondeur sur tout cela.

Bien sûr, mais on n'est pas au Pakistan, ici; on offre à tout le monde une chance de s'en sortir avec l'école. Je suis fille d'immigrés, l'école m'a aidée!

J"en ai bavé à L'iufm, je 'avais pas le niveau culturel de ceux de ma promotion qui employaient des mots que je ne connaissais pas! J'ai pris mon dictionnaire .

L'école ne donne pas forcément la chance à tout le monde sinon on ne parlerait pas d'échec scolaire... On ne peut pas nier que notre école n'a pas les moyens d'instruire correctement. Quand je vois ma classe à l'heure actuelle, dans ma petite zone violence, je me dis que face à toutes les difficultés cumulées par certains de mes élèves (12 sur 29), je ne sais pas comment m'en sortir, ni comment les aider. Et que la plupart de mes collègues sont comme cela. Les difficultés vont s'accumuler, le système (et le manque d'investissement des parents aussi faut le dire) va les amener tout droit à l'échec.

L'école n'est pas la seule citée dans mes propos d'ailleurs.

Et je te rassure, sans être fille d'immigrés, j'ai aussi pris un dico à l'IUFM parce que j'étais parmi ceux/celles qui n'avaient pas tout le vocabulaire! Et encore maintenant d'ailleurs avec des amies.

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L'école n'est pas la seule citée dans mes propos d'ailleurs.

L'école ne donne pas forcément la chance à tout le monde sinon on ne parlerait pas d'échec scolaire... On ne peut pas nier que notre école n'a pas les moyens d'instruire correctement. Quand je vois ma classe à l'heure actuelle, dans ma petite zone violence, je me dis que face à toutes les difficultés cumulées par certains de mes élèves (12 sur 29), je ne sais pas comment m'en sortir, ni comment les aider. Et que la plupart de mes collègues sont comme cela. Les difficultés vont s'accumuler, le système (et le manque d'investissement des parents aussi faut le dire) va les amener tout droit à l'échec.

Et je te rassure, sans être fille d'immigrés, j'ai aussi pris un dico à l'IUFM parce que j'étais parmi ceux/celles qui n'avaient pas tout le vocabulaire! Et encore maintenant d'ailleurs avec des amies.

Mais l'école est-elle réellement responsable de l'échec de ces élèves ?

C'est là qu'on a tout faux depuis plus de 20 ans car on se voile la face.

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