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Posté(e)

Graindepice, il est clair qu'il est quasi impossible de parler de ses difficultés dans l'EN, alors que c'est quelque chose qui est courant dans les entreprises privées (sauf peut-être pour les cadres).

Et de la même façon, il est difficile de mobiliser pour revendiquer, que ce soit au niveau de l'école, ou plus largement.

Peut-être est-ce dû au fait que pour rentrer dans l'EN, il faut passer un concours et donc on développe avant même d'être prof, une attitude individualiste et on se sent toujours , même un fois titularisé, en concurence par rapport aux autres (et aussi toujours jugés).

Peut-être aussi que c'est dû au fait que la plupart des instits sont la tête dans le guidon toute l'année, qu'on échange rarement entre nous pour autre chose que des trucs urgents ou des paperasses à remplir.

Peut-être est-ce dû enfin au fait qu'on est tous dispatchés, qu'on change d'equipe tous les ans quand on est nouveau et aussi qu'on n'a pas les repésentants du personnel (CE, DP, CHSCT) sous la main.

La seule fois où j'ai pu parler de mes difficultés c'était en ITEP car on avait tous les 15 jours une séance d'analyse de la pratique avec une psychanaliste indépendante de l'ITEP. C'était un temps imposé pour toute l'équipe enseignante, avec une personne neutre, très bienveillante. En ITEP, on était tous forcément en difficulté au moins une fois par jour, donc ça permettait aussi de déculpabiliser car on n'était pas seul concerné. On se penchait sur une situation et on cherchait ensemble une solution ou on parlait juste pour décharger, avec l'eclairage de la psy. C'était très enrichissant et ça permettait de prendre de la distance. Au début on parlait peu, mais petit à petit, on prenait confiance les uns dans les autres et on pouvait aborder des points sensibles. Au début ça nous faisait suer, ces heures en plus (mais à l'époque rémunérées en HS) tous les 15 jours, ensuite on les attendait.

Et comme tu dis, dans l'EN, personne n'est bienveillant avec nous. Tout est toujours pour les élèves, même les syndicats défendent le bien des élèves avant le bien des salariés (voir les revendications concernant les rythmes) !

Posté(e)

Et comme tu dis, dans l'EN, personne n'est bienveillant avec nous. Tout est toujours pour les élèves, même les syndicats défendent le bien des élèves avant le bien des salariés (voir les revendications concernant les rythmes) !

En effet.

Le syndicat qui a le plus ce gros travers est le SNUipp. Chaque fois que le SNUipp demande quelque chose, c'est au nom du bien-être des élèves. Même si au final, cela nous profite à nous aussi, ce syndicat se cache toujours derrière ce leitmotiv et ce n'est pas correct.

Pour comparer, je doute que les syndicats de cheminots exposent leurs revendications "au nom du bien-être des usagers".

Posté(e)

Ce n'est pas nouveau, cela fait déjà plus d'une semaine qu'il en est question...

Posté(e)

Pour ceux ou celles qui ont vécu un burn out, comment s'est passé votre retour?

Mon retour? .................................................................................................................................................

La hiérarchie? ..................................................................................................................................................

.......................................................................................................................................................................................

Posté(e)

Je t'admire !

Comment tu fais pour reprendre en forme avec tout ça ?

Comment tu as la force de supporter ces humiliations perverses et débiles après un burn-out ?

Est-ce que tes collègues te soutiennent au moins ?

Posté(e)

Je suis en forme car j'ai un psy génial, une médication adaptée, une famille en or, des collègues adorables.

Je fais mon boulot, je m'investis juste ce qu'il faut.

J'avoue que quand je croise l'IEN , mon coeur bat vite, mes dents sont serrées, les bouffées d'angoisses remontent. Heureusement pour nous, nous n'avons pas notre chef sur le dos toute la journée.

Ce burn-out était du à un trop grand investissement (je travaillais environ 60h par semaine, toutes les vacances, petites et grandes. Pas de pause. Evidemment au bout d'un moment, le corps et l'esprit lâchent. Mais malgré les difficultés du travail j'aime encore être avec les gamins.

Rien à voir avec ce que tu vis / a vécu. C'est pour toi qu'on doit avoir de l'admiration : tenir aussi longtemps alors que tu as subi des trucs que j'ose à peine imaginer (la violence, les coups, les insultes) sans soutien, sans aide de l'institution qui nous doit pourtant protection.

Donc, ne culpabilise pas (je sais ...facile à dire) ne fais RIEN, si tu as envie de ne rien faire, fais ce que tu veux, ne pense qu'à TOI !

:):):):)

Posté(e)

Au fait, j'ai eu une remplaçante cette semaine...enfin presque...elle est venue 1 jour, est en arrêt depuis et ne veut plus retourner à l'ITEP !!!

Posté(e)

ben c'est la preuve que ce que tu as fait était très difficile et que tu as été plus que courageuse.

Laisse-les gérer. :glare:

  • 3 semaines plus tard...
Posté(e)

Crise d'angoisse cette nuit, j'ai pris un cachet pour dormir......

Posté(e)

Oups je viens de tilter qu'il y a deux sujets bien out

Posté(e)

Bonjour flo5 !

Lorsque tu as été frappée par les élèves, es-tu allée porter plainte au commissariat ?

J'ai lu ce que tu as écrit, je comprends ce qu'il t'arrive et je te souhaite beaucoup de courage !

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