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Violences urbaines


lilie2fr

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Une réflexion en passant : je ne comprends pas pourquoi ils expriment autant de violence dans leur propre quartier ? pourquoi ne détruisent-ils pas des pavillons de zones riches pendant que les propriétaires sont en vacances à morzine ? pourquoi ne brûlent-ils pas les mercedes des m^mes quartiers ???

Ils scient la branches sur laquelle ils sont assis...

Alors je me demande à qui paie le crime ??? :huh:

C'est justement là qu'on voit que les ghettos existent vraiment et que ces jeunes sont incapables d'en sortir.

Selon le TLF, ghetto : "Milieu ou groupe (social, politique, intellectuel, etc.) qui se trouve dans un état d'isolement volontaire ou imposé par rapport à l'ensemble; situation d'isolement de ce groupe"

C'est sûr que s'ils envahissaient l'Assemblée Nationale ou la Bourse, leur révolte serait plus constructive. Mais ils ne sont pas dans cette démarche. Peut-être aussi ont-ils envie qu'on voit leur banlieue à la télé.

Enfin, ce n'est que mon avis.

Et pourtant......il y 'en a qui s'en sortent...... ;) ou plutôt qui ont la volonté de s'en sortir.... ;)

Il va falloir que je raconte ma vie...

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Et pourtant......il y 'en a qui s'en sortent...... ;)  ou plutôt qui ont la volonté de s'en sortir.... ;)

La question n'est pas ici de lister les contre-exemples mais bien d'appréhender le problème dans sa globalité afin de proposer des éléments ou des pistes de solution pour que tout un chacun puisse s'en sortir.

Ce que tu dis me fais penser à une notion qui avait cours au 19 ème siècle : celle du bon et du mauvais pauvre. Dans la lutte contre la précarité cette notion a passablement empécher la réflexion. Mais il me semble qu'aujourd'hui elle est tjs d'actualité.

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Une réflexion en passant : je ne comprends pas pourquoi ils expriment autant de violence dans leur propre quartier ? pourquoi ne détruisent-ils pas des pavillons de zones riches pendant que les propriétaires sont en vacances à morzine ? pourquoi ne brûlent-ils pas les mercedes des m^mes quartiers ???

Ils scient la branches sur laquelle ils sont assis...

Alors je me demande à qui paie le crime ??? :huh:

C'est justement là qu'on voit que les ghettos existent vraiment et que ces jeunes sont incapables d'en sortir.

Selon le TLF, ghetto : "Milieu ou groupe (social, politique, intellectuel, etc.) qui se trouve dans un état d'isolement volontaire ou imposé par rapport à l'ensemble; situation d'isolement de ce groupe"

C'est sûr que s'ils envahissaient l'Assemblée Nationale ou la Bourse, leur révolte serait plus constructive. Mais ils ne sont pas dans cette démarche. Peut-être aussi ont-ils envie qu'on voit leur banlieue à la télé.

Enfin, ce n'est que mon avis.

Autre hypothèse de réponse: quand certains anarchistes dans les années 70/80 s'en prenaient aux symboles du pouvoir/de l'autorité/de l'argent, leurs actions -aussi violentes que celles commises cette nuit - répondaient à des motivations d'ordre politique. Ces anarchistes possédaient (enfin, pour la plupart <_< ) une conscience politique, ils lisaient des textes militants, en écrivaient parfois, ils s'étaient organisés en mouvements plus ou moins clairement identifiés et représentés par des leaders capables de faire passer un message à peu près construit. Encore une fois, l'intensité des violences produites par ces groupes était la même qu'aujourd'hui, mais la nature de cette violence me semble profondément différente: elle possédait des motivations politiques, et visait des objectifs politiques.

Ce qui me frappe dans les "violences urbaines" de ces derniers jours, c'est qu'on a affaire à une violence pure, gratuite, passionnelle, non réfléchie, et souvent totalement désespérée. D'ailleurs, quand on interroge les habitants de ces quartiers pour savoir ce que d'après eux il faudrait faire, leurs réponses traduisent souvent un manque d'intérêt et/ou de connaissances total envers la chose politique. J'en ai même entendu dire en gros lors d'une interview "on casse tout, parce qu'on a la haine que les deux jeunes soient morts dans un transformateur" ( :huh: ). Ce qui me choque dans cette remarque, c'est que cette personne affirme haut et fort qu'en réponse à des événements absurdes (tragiques certes, mais absurdes, car qui de sensé aurait idée de se réfugier dans un lieu entouré de dizaines de panneaux avertissant d'un danger mortel), on commet des actes encore plus absurdes, et qui ne poursuivent aucun objectif politique...ou alors si objectif politique il y a dans ces violences, il faut qu'on me l'explique, parce que je ne vois vraiment pas en quoi le fait de brûler la voiture de mon voisin qui a bossé quinze ans pour l'avoir va pousser Sarkozy à la démission, et c'est plutôt le contraire qui risque de produire, soit dit en passant <_< ...

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Une réflexion en passant : je ne comprends pas pourquoi ils expriment autant de violence dans leur propre quartier ? pourquoi ne détruisent-ils pas des pavillons de zones riches pendant que les propriétaires sont en vacances à morzine ? pourquoi ne brûlent-ils pas les mercedes des m^mes quartiers ???

Ils scient la branches sur laquelle ils sont assis...

Alors je me demande à qui paie le crime ??? :huh:

Parce que dans les autres quartiers ils se feraient prendre tout de suite puisqu'ils ne les connaissent pas.

Ce phénomène d'auto destruction existe déjà depuis de nombreuses années : boites aux lettres, cages d'escaliers , jeux pour enfants.

Pourquoi faire compliquer quand on peut faire simple.

Jepense mais ce n'est que mon avis que les choses sont un peu plus complexes que ça. Il semblerait selon l'avis de certains sociologues qu'un jeune éprouve pour son quartier un sentiment double d'amour/rejet. D'une certaine manière il s'y sent bien parce que protégé par ses pairs et d'un autre côté il aimerait pouvoir habiter ailleurs. De plus cette action permet de faire parler d'eux aussi.

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"

cajoline : tu dis "(...) mais absurdes, car qui de sensé aurait idée de se réfugier dans un lieu entouré de dizaines de panneaux avertissant d'un danger mortel), "

ce qui m'interroge dans tes propos, c'est que tu ne prennes pas en considèration le facteur "peur" et actions irraisonnées que la peur induit.

Tu mets en parallèle les mouvements politiques construits, le fait d'intellectuels, et ces réactions primaires, animales presque de personnes qui pour la plupart n'ont même pas dépassé le niveau du bac, et venant de milieux populaires (sans aucune conotation péjorative, mais juste pour fixer les idées par les mots consacrés)

Leur demander de faire en plus oeuvre d'historiens alors que sur ce forum même, nombre de participants découvrent des événements contemporains ou qui remontent à à peine après la révolution française... c'est peut être aller vite en besogne et, volontairement ou non, prendre l'effet pour la cause...

Et Cajoline : quand en 1789, le Tiers-état en révolte mangeait le foie des aristos ou baladait leur tête au bout d'une pique, ce n'était pas les mêmes personnes que les bourgeois ou les petits nobles qui théorisaient la révolution et qui se nommaient Robespierre, Danton ou Saint Just...

Ce que tu constates, c'est identique...

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Jepense mais ce n'est que mon avis que les choses sont un peu plus complexes que ça. Il semblerait selon l'avis de certains sociologues qu'un jeune éprouve pour son quartier un sentiment double d'amour/rejet. D'une certaine manière il s'y sent bien parce que protégé par ses pairs et d'un autre côté il aimerait pouvoir habiter ailleurs. De plus cette action permet de faire parler d'eux aussi.

je me permets de faire un parallèle avec les sabotages dans les débuts du mouvements ouvriers : tu casses lesmachines qui pourtant te fournissent du travail.

Sinon pour la police, je suis plutôt sur les mêmes questionnements qu'Y seult et Lul.

Et encore que les anarchistes dont parle cajoline (je me trompe pas? ), certes avaient des objectifs politiques, etc etc.. c'est à dire une conscience politique, et c'est sur cette conscience politique qu'ils se regroupaient. Là, c'est plus une consciences "géographique" j'ai l'impression.

Par ailleurs, sans doute que les habitants des banlieues/ des zones populaires avaient davantage de conscience politique voire même de classe, quand la plupart trimaient à l'usine.

Avoir une conscience collective de chomeurs ou de précaire est moins facile

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Rien à ajouter à ce que disent déjà Lul, Yseult et Enna.

Juste à ajouter que je vis dans un qurtier défavorisé de Lille mais où le mélange socio-culturel est trés fort : c'est un quartier métissé, coloré, il y a bcp de gens pauvres mais aussi des bobos (comme moi... soupir...). Tout le monde se croise, discute un peu, les nouveaux logements qui se construisent sont des logements sociaux.

Bref, nul ghetto, de l'ouverture, des efforts, c'est pas parfait, loin de là, mais c'est un quartier agréable à vivre dans lequel je n'ai pas peur de me promener, même à 23h00!!

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J'ai eu un pote CRS (hé oui !) il fallait qu'il mange, et c'était le seul truc qui se présentait à lui dans l'urgence (ex: voyou, mal scolarisé etc...) et vraiment un brave type. Je peux dire que j'ai vu un CRS pleurer. Il a tout laissé tomber...

Mais c'est vrai que quand les cow-boys ne sont pas loin, je ne me sens pas en sécurité.

D'ailleurs, pour revenir à leur patron, il y a déjà quelques temps que Sarko avait dit quelque chose comme : "La police n'est pas là pour organiser des matchs de foot, mais pour la REPRESSION".

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Juste un truc par rapport à ce qu'a dit Courage. Contrairement à ce qui a été dit dans un premier temps, les deux jeunes ne sortaient pas d'un cambriolage, il me semble.

Et même !! Un cambriolage ne justifie pas la mort de deux gamins !

Pour le " ceux qui veulent s'en sortir s'en sortent", on en a déjà parlé.

Ensuite, je suis étonnée qu'il n'y ait que des victimes du coté des forces de l'ordre. Je le déplore bein entendu. Mais nous dit-on tout ? <_<

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J'ai eu un pote CRS (hé oui !) il fallait qu'il mange, et c'était le seul truc qui se présentait à lui dans l'urgence (ex: voyou, mal scolarisé etc...) et vraiment un brave type. Je peux dire que j'ai vu un CRS pleurer. Il a tout laissé tomber...

Mais c'est vrai que quand les cow-boys ne sont pas loin, je ne me sens pas en sécurité.

D'ailleurs, pour revenir à leur patron, il y a déjà quelques temps que Sarko avait dit quelque chose comme : "La police n'est pas là pour organiser des matchs de foot, mais pour la REPRESSION".

Et ben je peux te dire que dans le quartier où je travaillais cette petite phrase s'est faite drôlement ressentir. La police y a perdu son latin et les jeunes l'espoir.

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Yseult,

Je comprends ce que tu veux dire...mais les policiers, militaires ne sont que la conséquence de l'insécurité et non la cause ( enfin c'est ce que je pense).

Concernant leur rôle... ( je demanderais bien à mon papa de venir ici raconter son "cursus"), tout comme celui de PE , il a évolué...

Nous même PE, nous sommes sensés faire de la prévention...et pourtant de plus en plus de sanction, de répression...n'entend t'on jamais parler de "marre de faire du flicage dans les classes" ?

Mon père est vraiment heureux d'être à la retraite, d'ailleurs il est même parti plus tôt car son métier n'était plus celui qu'il avait choisi quand il y est rentré à l'âge de 22 ans, il avait évolué, et pas dans le sens où il l'entendait...

Marre de ne pas avoir le temps, les moyens de discuter avec ces jeunes.

Bref, vous connaissez le travail actuel, même si heureusement il reste encore de la prévention et bien d'autres aspects que nous oublions...

Moi même je me rends compte de l'évolution de ce métier ...les "histoires" de mon papa ont bien changées....

Au début c'était plus "sauver des gens" d'un suicide, d'un accident de voiture que de de la répression pure et dure...c'était "police secours"...maintenant...

On retient surtout ce que l'on veut nous montrer...le reste cela n'interesse pas, ce n'est pas graveleux...et pourtant il y a de belles actions "derrière"...

Je ne m'étalerai pas plus sur le sujet car même si je sais qu'il y a des pourris partout, même dans la police, je suis trop parti pris pour continuer le débat dessus. ;)

Juste dire que beaucoup de flics aujourd'hui en ont marre, beaucoup partent en retraite anticipée et que s'ils étaient "jeunes" aujourd'hui, ils n'intégreraient pas ce corps de métier...

Voilà voilà...

PS : Même ici ça commence à bouger... :cry:

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D'ailleurs, pour revenir à leur patron, il y a déjà quelques temps que Sarko avait dit quelque chose comme : "La police n'est pas là pour organiser des matchs de foot, mais pour la REPRESSION".

Et ben je peux te dire que dans le quartier où je travaillais cette petite phrase s'est faite drôlement ressentir. La police y a perdu son latin et les jeunes l'espoir.

Donc on en revient bien à ce qui a déjà été dit: certaines personnes-que je ne citerai pas- préfèrent la répression à la prévention (on voit le résultat :( ), sans oublier la case "provocation" ("karsher", "racaille", etc...)

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