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Violences urbaines


lilie2fr

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Désolée je suis un peu hors-sujet mais dépitée en lisant le La Classe de Novembre , page 35.

Dans une revue enseignante comment peut-on écrire ce genre de chose ?

Je résume le début :

La personne se fait arrêter par deux gendarmes car en évitant une dame il s'est déporté et les deux motards ont faillis lui rentrer dedans.

Et les gendarmes cherchent la petite bête...des cons quoi.

Puis on peut lire :

"Que faire ? rien ! Les représentants du jeu de loi ont toujours raison. Et il semble que, la plupart du temps, de petites parcelles de pouvoir soient cédées à des héritiers de Néron qui pensent haut et fort : qu'on me haïsse pourvu qu'on me craigne"

Bref, un portrait à l'acide, généralisateur au possible, qui n'a rien à faire à mon avis dans ce type de revue.

Dans Charlie Hebdo, ou Marianne ou...oui mais pas là...

Enfin bref...

:(

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Une question en lien avec la pédagogie : comment parler de ça avec les élèves? Comment leur faire comprendre que ces réactions (qu'on les comprenne ou non) ne sont pas bien? Comment calmer leurs angoisses face à ce qu'ils voient dans la rue, à la TV? En gros comment éviter qu'ils en gardent des séquelles ou de la haine qui pourraient ressurgir dans quelques années?Parce qu'on est un peu là pour ça aussi...

Excellentes questions !

Mon fils rentre de l'école en me demandant pourquoi la France brûle...

J'ai reporté la question en attendant de trouver mes mots...le temps d'en parler avec Manu...

On se demande si on doit lui montrer les infos ou non...

Pas facile...encore moins facile quand ton fils te dit " c'est vrai que c'est les musulmans qui brûlent tout ?"... :o :cry:

Mon fils a 6 ans.

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je rejoins Florent sur la nécessaire parole de l'adulte et avec les plus jeunes de mettre des mots sur tout cela, après je n'ai pas beaucoup plus d'idées sur comment faire, c'est une très bonne question Lillie...

Oui, j'ai essayé de répondre tout à l'heure, je me suis embrouillé mais je reprends le sujet car cela me semble hyper important.

On peut dire qu'un de nos rôle est de montrer qu'il existe plusieurs modèles de réussite. Réussite par la connaissance, les études, le travail, la culture...

Quand avec ces aspects là, certains ne réussissent toujours pas...Papa, Maman au chômage, c'est dur de s'accrocher parfois.

Donc, je pense important, difficile et délicat de "démonter" le modèle "chef de bande". En effet, les grands "caîds" sont souvent les idôles des petits. La force, la domination les fascinent (qui n'a jamais eu envie d'être le cow-boy et pas l'indien, le voleur et pas le gendarme...).

Avec tous ça, les gamins risquent de se sentir en porte à faux... Mon frère est fort, il me protège mais le maître dit que c'est "pas bien" la violence... C'est un déchirement, comment vont ils se situer ces petits frères ? En plus, je ne pense pas que les jeunes qui caillassent soient de mauvais grands frères...

Un peu comme le gamin qui s'empèche d'apprendre à lire parce que Papa ne sait pas lire. Alors, il peut pas dépasser Papa, c'est le trahir...

Qui m'aide à éclaircir mes propos ??? :huh:;)

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Je pense que c'est en majorité un problème de respect.

Un chef de bande est respecté...enfin pour moi c'est de la crainte, mais aux yeux des mômes c'est du respect...

Il faut réussir à montrer aux gamins que le respect et la crainte c'est différent...

Miss', désolée je peux pas éclaircir tes propos j'ai déja du mal à éclaircir les miens... :D;)

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Je reviens rapidement...

Peut être dire aux enfants que ces personnes essayent de se faire respecter de cette façon mais qu'ils confondent crainte et respect, que le respect cela ne s'impose pas ?

:idontno:

Pas facile...

Mais j'aimerais bien l'avis de Mademoiselle Julie et de NéoPhyte...qu'allez vous dire a vos élèves s'ils vous posent des questions en classe ??

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J'aime beaucoup cette petite phrase assassine : " A la question "il n'y a pas la main des islamistes derrière tout ça ?", le premier ministre a répondu : "Je crois qu'aujourd'hui, ce n'est pas l'essentiel."

Ce qui laisserait tout de même sous-entendre que oui en partie.

Et puis celle ci aussi : " Il a estimé prématuré de mobiliser l'armée, mais à propos de la création de comités de ville citoyenne, il a estimé que "tous ceux qui sont susceptibles d'apporter le calme font œuvre utile".

Et là pas de sous-entendu on dit oui aux comités d'auto-défense !!!! LAMENTABLE !!!!!!

Et hop on enrobe tout ça de droits mais limités par les devoirs et que chacun doit être admis pour ce qu'il est oui mais encore ......

Je parlais de stratégie fine je pense que ça s'éclaicit petit à petit.

Tout concorde pour poursuivre justement le démantèlement de la république démocratique.

Il y a eu d'abord la stratégie des "grand frères", puis "la laïcité molle", la volonté de la part de Sarkozy de "toiletter la loi de 1905" et on tape en touche chez les "imams" qui eux vont remettre de l'ordre.

Si Sarkozy se sort de là, il récupère la mise, beaucoup de voix de droite extrème, et des voix supplémentaires des religieux. Dans tous les cas c'est le libéralisme qui fait tout bénef.

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quelqu'un a demandé si on avait les propositions du 1er Ministre.

Il semblerait donc que nous ayions le droit au couvre feu partut où les réfets le jugeront nécessaire.

Je continue de lire

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Désolé si ça choque, mais pour des pauvres gamins sans le sou, ils se trimbalent tous en Nik... Reebo... Adid..., moi je n'ai pas les moyens de vêtir mes enfants de la sorte, j'attends les promos!

Que l'on m'explique? Je ne demande pas mieux!

Effectivement, l'an dernier, plusieurs de mes élèves avaient des vêtements de marque : usés jusqu'à la trame quand ce n'était pas troués, achetés au marché de la ville à côté où on trouve des contre façons à bas prix (marché filmé récemment par Envoyé Spécial au sujet des marchés parallèles en banlieue, d'ailleurs !), récupérés auprès des services sociaux de la ville ou encore achetés au Troc et Puces annuel..

Pour avoir tenu un stand où je vendais les vêtements de mes enfants, j'ai pu observer l'évolution de la clientèle tout au long de la journée, le soir juste avant de remballer, les plus démunis arrivent et négocient au plus bas les vêtements qu'il reste sur le stand... Puis, quand tout le monde a remballé, on retrouve les mêmes familles qui fouillent dans ce qui a été abandonné sur le trottoir...

Je ne veux pas faire de misérabilisme, mais la misère existe réellement autour de nous, et bien souvent les familles concernées essaient de le cacher, alors oui ça peut être en portant des vêtements de marque, mais il faut savoir gratter un epu le vernis pour voir ce qu'il se passe réellement...

Quand à la fameuse maxime "Quand on veut, on peut", ça me fait toujours penser à mon père qui nous le disait souvent, pour dire immédiatement derrière : "On n'a pas toujours ce que l'on veut dans la vie " .....

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J'ai bcp travaillé la question en classe notamment dans le cadre de la formation des délégués.

Voilà comment je procédais :

- d'abord je travaille sur la notion de différence

Je demande à chacun des participants de l'atelier de rejoindre un endroit de la pièce (de la salle de classe en l'occurence) où il se sent à l'aise dans une position dans laquelle il aime se trouver. On observe les positions de chacun.

Puis je leur demande de faire l'inverse à savoir rejoindre un endroit de la pièce qu'il n'apprécie pas dans une position difficile pour eux. On observe.

Pour finir on analyse : les personnes n'apprécient pas les mêmes endroits. Certains même se sentent bien dans des positions que d'autres détestent. Il est possible d'en dégager aussi un profil de classe. Classe plus ou moins homogène, plus ou moins solidaire ....

Ceci dit en passant pour vous enseignant cet exercice peut être très instructif : il vous permettra de ne pas mettre certains enfants dans des situations q'ils n'apprécient pas.

- dans un deuxième temps je travaille sur la notion de délégué (ched de classe pour eux parfois même meneur)

Je scinde la classe en deux : une moitié qui observe et l'autre qui joue.

Les yeux fermés les élèves assis au centre par terre doivent ensemble décider d'une tâche à faire, d'un mode de déplacement adapté à la tâche choisi et pour finir de qui va ouvrir les yeux pour guider le groupe qui doit bien évidemment réaliser l'exercice les yeux fermés.

Les observateurs n'observent que la partie prise de décision : ils notent notamment le nombre de prises de parole, du nombre de fois où les participants ont ouvert les yeux, de qui parle en premier, en dernier.

Evidemment les élèves ne retiennent qu'une seule chose c'est : qui va ouvrir les yeux et ainsi être le chef. Bien sûr c'est la panade et donc le chef de file piqué au vif prend conscience de ses manques pour être un bon chef il faut pouvoir rassurer.

L'ensemble des participants se rend compte que vouloir être leader n'est pas une tare mais que cela suppose tout de même des devoirs. Ne pas vouloir être leader ne signifie pas forcément dire oui à tout. On peut aussi avoir des exigences pour pouvoir être rassuré.

Quel est le lien avec ce qu'a dit Miss Philo me direz-vous. Ben si il permet de décentrer la question en faisant reférence au ressenti à un moment donné l'élève peut opérer une distanciation avec ses références familiales.

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J'aime beaucoup cette petite phrase assassine : " A la question "il n'y a pas la main des islamistes derrière tout ça ?", le premier ministre a répondu : "Je crois qu'aujourd'hui, ce n'est pas l'essentiel."

Ce qui laisserait tout de même sous-entendre que oui en partie.

Et puis celle ci aussi : " Il a estimé prématuré de mobiliser l'armée, mais à propos de la création de comités de ville citoyenne, il a estimé que "tous ceux qui sont susceptibles d'apporter le calme font œuvre utile".

Et là pas de sous-entendu on dit oui aux comités d'auto-défense !!!! LAMENTABLE !!!!!!

Et hop on enrobe tout ça de droits mais limités par les devoirs et que chacun doit être admis pour ce qu'il est oui mais encore ......

Je parlais de stratégie fine je pense que ça s'éclaicit petit à petit.

Tout concorde pour poursuivre justement le démantèlement de la république démocratique.

Il y a eu d'abord la stratégie des "grand frères", puis "la laïcité molle", la volonté de la part de Sarkozy de "toiletter la loi de 1905" et on tape en touche chez les "imams" qui eux vont remettre de l'ordre.

Si Sarkozy se sort de là, il récupère la mise, beaucoup de voix de droite extrème, et des voix supplémentaires des religieux. Dans tous les cas c'est le libéralisme qui fait tout bénef.

Moi ça me fait penser à un temps pour lequel mon père s'est battu pour empêcher qu'il ne revienne. Tout est en place ....

Je crois Paxfra que la démocratie est en danger y compris celle qui se prétend libérale. Je crois que nous allons personnellement tout droit vers le fachisme.

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