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Enseignante poignardée à mort


onaya

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Quelle "récupération" ? Je ne comprends pas.

Nous exprimons ici notre affectation, notre indignation face au meurtre d'une collègue, dans l'exercice de ses fonctions, à l'intérieur d'une école, qui devrait être protégée des intrusions quelconques car elle accueille le public le plus vulnérable qui soit. Ce serait nier l'évidence que de dire que la folie a frappé ici complètement au hasard.

Et bien que ne la connaissant pas, je suis encore très touchée, dans tous les sens du terme, ce matin, par cet événement qui dépasse le fait divers.

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La récupération par certains de ce drame est indigne. On utilise ce fait divers, dramatique bien entendu, pour donner poids à des revendications.

Au passage, on se fait juge à la place des juges (bien qu'on reproche aux autres de se positionner comme enseignant à la place de l'enseignant).

Cette enseignante a été assassinée mais la meurtrière aurait très bien pu s'en prendre à quelqu'un d'autre. Récupérer ce drame est indigne pour ne pas dire minable.

Tu as raison, cette femme passait par là par hasard, elle a vu de la lumière, est entrée, et a assouvi gratuitement ses pulsions meurtrières sur la première venue.

Elle n'avait pas du tout l'intention de s'en prendre particulièrement à l'enseignante de son enfant.

Ça aurait été une boulangerie, elle aurait tué la boulangère, une agence de voyage, la conseillère.

Le fait qu'elle soit enseignante n'est peut-être pas complètement étranger au geste bien sûr, peut-être qu'une remarque d'ordre scolaire a été un élément déclencheur de cette furie meurtrière, mais comme ça aurait pu être le cas pour un contrôleur de billets sncf, pour un plombier annonçant une réparation à venir, pour le facteur apportant une facture....

Ça n'ôte rien à l'horreur du geste, aux conséquences dramatiques bien sûr.

Donc c'est bien parce qu'elle est enseignante qu'elle a été agressée sur son lieu de travail.

Elle aurait été agressée dans la rue, l'interprétation en aurait été différente.

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La femme a dit que la maîtresse avait "été méchante avec sa fille". C'est la raison qu'elle a donnée juste après le meurtre. Donc oui, elle ne visait pas n'importe qui mais bien la maîtresse

D'une part, ce sont des propos sans doute rapportés par la presse (?), donc on ne sait pas vraiment ce qui s'est dit, ni passé.

D'autre part, comme dit plus haut, c'est peut-être l'exercice de sa fonction qui a causé la mort de cette enseignante, et c'est affreux. Mais le geste aurait pu avoir lieu si un agent sncf avait réclamé un billet, ou tout autre remarque d'un professionnel ou encore d'un conducteur sur la route que la dame n'aurait pas acceptée....

Ça n'ôte rien à l'horreur et à notre solidarité, à notre révolte bien légitime....

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Juste pour rappel, la définition de l'expression "fait divers".

http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/fait_divers_faits_divers/32732

Puisque selon certains ici un tel évènement est "sans portée"... bonne continuation à toutes et tous.

Juste pour rappel, une définition se lit dans sa totalité : "sans portée générale"

Ça n'a pas le même sens que l'intention que tu nous prêtes ! :)

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En tous cas, une cellule d'écoute a été créé, et je pense qu'un maximum d'entre nous doit la contacter, qu'il habite ici ou là-bas, pour exprimer ce qu'il ressent.

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Donc c'est bien parce qu'elle est enseignante qu'elle a été agressée sur son lieu de travail.

Elle aurait été agressée dans la rue, l'interprétation en aurait été différente.

Je ne dis pas le contraire, mais ça aurait pu aussi être une autre personne dans un autre contexte professionnel...C'est un geste fou, démesuré, complètement absurde, aux conséquences dramatiques...C'est une folie meurtrière qui aurait pu toucher une autre personne, à un autre moment, sur un autre lieu...

Encore une fois, ça n'enlève rien à la solidarité légitime qui s'exprime vis-à-vis de notre collègue.

Mais on ne peut pas pour autant faire porter le chapeau à tous les politiques qui mettent à mal le système éducatif, nous qui sommes pas considérés justement, les parents qui en respectent plus rien etc.

:)

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Geste fou certes... Mais cette personne en préparant son enfant le matin pour l'emmener à l'école ne s'est pas contentée de ne prendre que le cartable mais aussi un couteau. Non pour moi ce n'est pas un "simple fait divers" comme un autre. N'oublions pas non plus que de jeunes élèves ont assisté à cette scène.

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Ce drame épouvantable nous bouleverse tous. Que de chagrin, quel gâchis ! J'ai envoyé un mail à l'école au nom de toute l'équipe pour les assurer de notre soutien.

Notre collègue a été assassinée parce qu'elle était l'enseignante de l'enfant.

On nous dit que la mère avait des problèmes psy.

Quand on y réfléchit bien, parmi nos parents d'élèves, nous en avons, des parents avec des problèmes psychiatriques. Des problèmes de drogue, d'alcool, de violence. Des problèmes de misère matérielle, affective, sociale.

Tous ne se promènent pas avec un couteau dans leur sac. Mais certains, oui. On le sait, on les connaît. Quand on a des problèmes avec eux, comment être serein ? Quand on reçoit des menaces, comment continuer à aller faire classe chaque matin ?

Oui, notre hiérarchie dans son ensemble devrait s'interroger et mettre en place des réponses appropriées. Nous soutenir dans nos plaintes, obtenir une présence policière aux abords des écoles lors des situations tendues.

Par expérience, je sais que les IEN sont à côté de la plaque.

Ils peuvent même nous faire des suggestions dangereuses, comme recevoir seule le caïd local en dehors des heures de classe sous prétexte que c'est un parent d'élève comme un autre, même lorsqu'il a levé la main sur vous devant toute l'école au portail le matin.

Ils peuvent mettre sur le même plan le récit d'une équipe enseignante et les lettres infamantes de la pire frange du quartier déjà condamnée pour violence, menaces et insultes, et organiser une sorte de tribunal improvisé pour vous demander devant des représentants de parents médusés de prouver que vous faites juste votre métier.

Ils peuvent nous dire que tout va bien, que tout est réglé, même lorsque vous êtes à plat ventre sous les tables avec les élèves pour éviter des coups de feu tirés de la cité en face.

Ils peuvent nous dire sans vergogne qu'ils ont autre chose à faire que d'appeler les services de médiation de la police municipale pour assurer notre sécurité à la sortie de l'école quand une bande de joyeux drilles a sorti de force une collègue de sa voiture et a menacé de revenir le soir.

Oui, la hiérarchie doit se remettre en question. Vite.

Et pourtant.... Il y a tant de parents sympathiques, confiants, chaleureux, concernés. La majorité des familles nous respectent.

Nous connaitrons peut-être un jour les circonstances de la mort abominable de notre collègue.

Aujourd'hui, nous sommes dans le temps du deuil et de la tristesse, nos pensées accompagnent cette petite famille touchée au coeur, cette équipe de collègues, cette petite classe d'enfants.

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Geste fou certes... Mais cette personne en préparant son enfant le matin pour l'emmener à l'école ne s'est pas contentée de ne prendre que le cartable mais aussi un couteau. Non pour moi ce n'est pas un "simple fait divers" comme un autre. N'oublions pas non plus que de jeunes élèves ont assisté à cette scène.

:cry:

Non ce n'est pas un acte de violence comme les autres, elle n'a pas pris son couteau et tué le premier venu. Elle a pris son couteau, préparé sa fille pour l'emmener à l'école, marché dans la rue (et donc a du rencontré d'autres personnes), passéle portail, pénétré le couloir peut être au milieu de dizaines d'enfants, passé la porte et devant tous les gamins de la classe planté son couteau dans l'enseignante . Alors non ce n'est pas un fait divers, non ce n'est pas un acte irréfléchi, c'ets un meurtre

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