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Posté(e)

Tu fais bien de dire ça, Barbotine. Au moment du tsunami, mon fils avait 4 ans, n'en avait jamais entendu parler chez nous(on tenait nos enfants éloignés de latélé, et encoreplus des infos, à l'époque), et à l'école la maitresse a cru bon d'évoquer la catastrophe. Il était terrifié ensuite à l'idée d'aller sur une plage.

Je sais que j'ai deux élèves qui n'ont pas la télé. Du coup, je prends la décision de ne pas en parler demain, sauf si "ça vient".

Si le sujet vient, je dirai (lu sur twitter) que "c'était des gens bien, avec une famille, des amis.On ne doit pas mourir juste parce qu'on a fait des dessins".

Posté(e)

Ne pas montrer votre peur c'est essentiel. Je suis choquée, mais pleurer devant des élèves , ça non !

Je copie (de ce groupe: https://www.facebook.com/groups/1403640436548512/ )

"Bonsoir. À toutes celles et à tous ceux qui se demandent quoi dire à leurs élèves demain, je vais tacher de donner des pistes (pour rappel je suis cadre de santé en psy et membre de la cellule d'urgence médico psychologique).

Ne devancez pas les questions, laissez les venir. Devancer les questions risque d'être anxiogène. Ensuite le plus important est de les laisser exprimer leurs sentiments, reformuler si besoin avec des mots simples (colère, tristesse, peur, ....). Vous devez tout entendre et resituer cet attentat dans son contexte. Ne portez pas de jugement sur ce qu'ils ressentent mais vous pouvez condamner cet acte et rassurer vos élèves en leur expliquant le caractère exceptionnel de cet attentat et le fait qu'ils soient en sécurité à l'école comme à la maison.

Mettez fin assez rapidement à la discussion, trop en parler peut aussi être anxiogène.

Bon courage à toutes et tous."

merci pour ces conseils, je pense faire ça demain... et attendre la semaine prochaine avant de parler de la liberté de la presse

Posté(e)

Oui Merci Barbotine de ton avis éclairé

Posté(e)

Ben moi je suis plutot d'un avis contraire....

Combien d'entre nous on fait en sorte que leur enfant n'entende pas et ne voit pas les infos ? seriez vous content que ce soit l'enseignant de votre enfant qui lui en parle alors qu'il ne savait pas jusque là

Personnellement je n'aborderais pas le sujet si les élèves ne l'abordent pas déjà et je pense que tout est bien trop frais et traumatisant pour en "remettre une couche" sur l'unité, la liberté de la presse etc. Je pense que au contraire un travail sur ces thèmes peut être fait à froid dans quelques semaines / mois mais pas là à chaud.

Laisser s'exprimer ceux qui en parlent, les aider à reformuler leur sentiment ( peur / colère etc ) signaler à la psy sco et aux parents ceux qui ont l'air vraiment traumatisés par les évènements mais au contraire ne pas en faire toute une séance de travail, pas encore, c'est trop tot, trop frais.

Vous feriez une séance sur le cancer le jour où un enfant perdrait son parent de cette maladie? vous feriez une séance sur la sécurité routière si un élève avait eu un accident ?

En parler avec eux si ils en expriment le souhait oui, engager la conversation sur ce sujet si ils en parlent pas, non à mon avis, s'en servir pour un travail de classe, non non plus à mon avis.

+1

Posté(e)

Ne pas montrer votre peur c'est essentiel. Je suis choquée, mais pleurer devant des élèves , ça non !

Je copie (de ce groupe: https://www.facebook.com/groups/1403640436548512/ )

"Bonsoir. À toutes celles et à tous ceux qui se demandent quoi dire à leurs élèves demain, je vais tacher de donner des pistes (pour rappel je suis cadre de santé en psy et membre de la cellule d'urgence médico psychologique).

Ne devancez pas les questions, laissez les venir. Devancer les questions risque d'être anxiogène. Ensuite le plus important est de les laisser exprimer leurs sentiments, reformuler si besoin avec des mots simples (colère, tristesse, peur, ....). Vous devez tout entendre et resituer cet attentat dans son contexte. Ne portez pas de jugement sur ce qu'ils ressentent mais vous pouvez condamner cet acte et rassurer vos élèves en leur expliquant le caractère exceptionnel de cet attentat et le fait qu'ils soient en sécurité à l'école comme à la maison.

Mettez fin assez rapidement à la discussion, trop en parler peut aussi être anxiogène.

Bon courage à toutes et tous."

Merci pour cet avis, j'adopterai cette démarche et je garde les images pour plus tard si j'en sens le besoin.

Pour ma part, on en a parlé avec mes enfants de 5 et 7 ans avec des mots simples, avant qu'ils entendent l'info ou voient des images ailleurs qu'à la maison sans explication , ce que pour le coup je trouve vraiment anxiogène.

Posté(e)

Il parait qu'on nous demande de faire une minute de silence dans toutes les écoles.

Ca, ça m'agace, du coup.

Posté(e)

Vous avez raison, ce n’est pas à nous d’aborder le sujet. Cependant, ils vont en entendre parler dans la cour. Je préfère donc reformuler et leur expliquer. Je pense aussi qu’en tant qu’enseignant, nous nous devons, dans ces moments-là, de rappeler les principes de notre république et les droits fondamentaux de chaque Homme. Sans en faire une séquence pédagogique, je souhaite que chaque élève de ma classe reparte en ayant entendu ces grands principes. Lors des attentats de Toulouse, des élèves avaient tenu des propos antisémites (entendus à la maison) et je voulais qu’ils sachent que ce n’était pas la seule pensée possible.

Posté(e)

demain ? les ecoles maternelles aussi?

Posté(e)

Je n'avais pas vu pour la minute de silence. Par contre, je ne pense pas le faire avec des CP.

Posté(e)

Il parait qu'on nous demande de faire une minute de silence dans toutes les écoles.

Ca, ça m'agace, du coup.

oui je trouve que c'est dur car du coup, ça rend le truc dur, triste et ça nous amène à évoquer tout un tas de choses....

Posté(e)

J'ai des CE1, mais je vais la "jouer" collectif avec l'équipe enseignante. On va en discuter demain matin entre collègues et on adaptera en fonction du niveau des classes je pense.

Après que les enfants aient peur d'être attaqué ou tué, je leur répondrai , qu'il s'agit plus là d'une attaque "personnelle" car Charlie Hebdo a diffusé des dessins et que des personnes les ont mal interprétés.

Mais que cela reste une attaque à la République et à la liberté de la presse.

Qu'on ne peut pas tuer pour défendre des idées, mais on a le droit de ne pas être d'accord et dans ce cas, on s'exprime par la parole, le texte ou bien le dessin.

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