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L'effondrement en cours


lecavalier

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Pour survivre sur le long terme, l'humanité doit quitter la Terre. 

Ca, c'est même plus qu'une évidence, c'est mathématiquement démontrable : un corollaire direct de la Théorie mathématique de la lutte pour la vie de Volterra est que, dans un système sans diffusion, toutes les espèces s'éteignent à temps fini  (... mais sans pouvoir préciser à quel terme), alors que cela n'est pas vrai si l'on autorise la diffusion vers de nouveaux territoires.  En sciences politiques, les théoriciens de la "Frontière" ne disent pas autre chose...

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Plusieurs projets existent pour s'installer sur la Lune et sur Mars.

Sur la Lune, c'est une ineptie. Elle est soumise en permanence à des torrents de rayonnements solaires durs, et la température de surface oscille enrte +400°C le jour et -100°C la nuit. Bonne chance aux résidents permanents.

Dans la Lune, à l'extrême rigueur ; mais y creuser des villes souterraines serait bien plus compliqué que de coloniser directement une planète moins hostile, comme Mars...

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Terraformation : le grand déménagement

France Culture

25/12/2018

[...] pour cette émission de Noël, nous vous invitons à un grand et long voyage vers une autre planète, mais pour nous y installer. Pas une exoplanète accueillante, aux conditions atmosphériques favorables : non, une planète hostile, comme Mars ou Vénus, sur laquelle tout est à refaire. Comment rendre habitable un monde aride, désert, trop froid ou trop chaud ? Comment aménager un espace qui n’est pas propice à la vie ? Serons-nous en mesure de terraformer d’autres mondes ?

Et pour évoquer cette question de notre capacité à terraformer des mondes hostiles, en nous fondant sur nos connaissances scientifiques actuelles, nous recevons toute cette semaine des chercheurs et des auteurs de science-fiction. Autour de la table aujourd’hui, quelques voix familières de la Méthode scientifique : Roland LEHOUCQ, astrophysicien, chercheur au CEA et directeur de la collection Parallaxe du Bélial' qui fait le pont entre science et science-fiction, Jean-Pierre BIBRING, astrophysicien à l’IAS et responsable de nombreux programmes d’exploration notamment de la planète Mars, et Serge LEHMAN, écrivain, scénariste et auteur récemment du roman graphique « L’homme gribouillé », mais aussi d’anthologies de SF comme « Retour sur l’Horizon ».

A (ré)écouter ici :

https://www.franceculture.fr/emissions/la-methode-scientifique/terraformation-le-grand-demenagement

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"J'y pense tous les jours" : entre "deuil" et "quête de joie", les collapsologues se préparent à "la fin d'un monde"

francetvinfo.fr

Convaincus que la civilisation industrielle court à sa propre perte, ils prônent l'entraide et la sobriété pour se préparer à vivre après "l'effondrement".

"J'ai fait le deuil de mes vieux jours, annonce d'entrée Julien Wosnitza, 25 ans. Alors j'essaie de vivre le moment présent avec beaucoup plus de force." Ancien étudiant en école de commerce, il préparait une carrière dans la banque, avant de prendre "conscience des failles du système bancaire", explique-t-il à franceinfo. Julien a tout lâché il y a 4 ans.[...]

Julien Wosnitza est aussi l'auteur de Pourquoi tout va s'effondrer, un court essai de "collapsologie", publié en 2018. "Toutes les publications scientifiques, toutes les observations concordent : notre civilisation court vers un effondrement global", écrit-il en introduction. Comme lui, d'autres collapsologues s'affairent à rassembler et croiser les travaux scientifiques disponibles pour le démontrer : "pic pétrolier", fonte des glaciers, accroissement des inégalités sociales, disparition des oiseaux et des insectes, failles du système bancaire international... le monde est menacé, et même déjà secoué, par "une mosaïque d'effondrements". Par un effet de domino, le monde capitaliste, la société de consommation, la civilisation industrielle, tels que nous les connaissons, sont amenés, selon eux, à disparaître, plus ou moins rapidement, dans les toutes prochaines années. Et ni la COP24, ni la "transition écologique" d'Emmanuel Macron n'y changeront quoi que ce soit.

[...]

"C'est une déflagration", confirme Hélène Roche à franceinfo. A 50 ans, cette employée du ministère des Finances se souvient du "choc" éprouvé, il y a une dizaine de mois. Militante de gauche depuis plusieurs années, elle découvre, sur YouTube, la chaîne Thinkerview, qui accorde une grande place aux tenants de la collapsologie. "D'abord, il y a eu une forme de frénésie, de boulimie de lecture, pour tout connaître, comprendre, maîtriser", se souvient-elle, en listant tous les podcasts, séries documentaires et vidéos de conférences à voir et écouter. Pendant des vacances en Andalousie, Hélène s'attelle à l'ouvrage de Servigne et Stevens. "Je devais le poser régulièrement pour reprendre mon souffle, c'était terrible", raconte-t-elle. Ce livre "bousculait tout, réveillait des peurs archaïques, des angoisses que je ne savais pas nommer".

[...]

Antoine* a mis le doigt dans le même engrenage, il y a 6 mois. "Un collègue m'a montré une vidéo de Jean-Marc Jancovici [polytechnicien et ingénieur français], qui évoquait les gaz à effets de serre, l'acidification des océans, en liant tout ça au système économique", raconte ce jeune ingénieur installé en région parisienne. "Ensuite, j'ai regardé plein de vidéos, et j'ai même acheté le dernier livre de Pablo Servigne, Une autre fin du monde est possible, alors que je n'aime pas trop lire", confie Antoine.

"J'y pense tout le temps. Ce qui me mine le plus, c'est qu'il n'y a pas de solution", regrette Antoine. Si lui et Hélène "se posent des questions tous les jours", d'autres évoquent des périodes "extrêmes" de leur vie, comme Vadim Turpyn, administrateur du groupe privé "La Collapso heureuse", sur Facebook. Ancien ingénieur dans la finance, ce "pur produit du système, éduqué à la télévision et à la méritocratie", qui "voulait faire du pognon", comme il le dit, change son rapport au monde radicalement, à partir de 2013. Il entame alors une phase de "déconsommation totale". "Fin 2017, je ne me voyais pas passer l'hiver", glisse-t-il, sans plus de détail.

Les références à la "courbe de deuil", qui décrit les stades émotionnels par lesquels une personne peut passer, lors de la perte d'un être cher, sont récurrentes : déni, colère, dépression, acceptation… "On peut traverser ces mêmes étapes face à l'effondrement, mais rechuter quand on croit l'avoir accepté", estime Julien Wosnitza.

Julie*, quadra parisienne installée depuis plus de 20 ans en Aveyron, cadre dans la fonction publique territoriale, raconte aussi à franceinfo "avoir entamé son deuil" en décembre 2016, en "découvrant les perspectives d'effondrement". Vadim décrit, lui, un constat "d'abord paralysant".

[...]

https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/j-y-pense-tous-les-jours-entre-deuil-et-quete-de-joie-les-collapsologues-se-preparent-a-la-fin-d-un-monde_3078925.html

 

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Il y a 4 heures, nonau a dit :

A quand la collapsologie en cours d' EMC? Il y a urgence...

Histoire d'être bien sûr que la prochaine génération sera encore plus défaitiste et réactionnaire que la précédente ?

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Il y a 6 heures, Torque a dit :

C'est compatible ça, défaitiste et réactionnaire..?

C’est même souvent lié. La confiance en soi et en l’avenir pousse plutôt vers l’avant, et le progressisme. Ce sont ceux qui partent vaincus d’avance qui ne rêvent que de revenir se refugier dans un passé plus ou moins mythique...

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Ah ok. Je ne suis absolument pas d'accord avec ta définition du progressisme (défendu par l'idéologie socialiste dont on voit les dégâts depuis Mitterrand), ni de la "réaction" qui me parait plutôt salutaire en ce sens qu'elle refuse de regarder le bateau couler sans rien faire. Mais bon, ce n'est pas grave, je posais juste la question pour comprendre ce que tu voulais dire.

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Il y a 8 heures, Torque a dit :

Ah ok. Je ne suis absolument pas d'accord avec ta définition du progressisme (défendu par l'idéologie socialiste dont on voit les dégâts depuis Mitterrand), ni de la "réaction" qui me parait plutôt salutaire en ce sens qu'elle refuse de regarder le bateau couler sans rien faire.

J'emploie les définitions les plus basiques qui soient. Le progressisme, c'est l'adhésion à l'idée de progrès, c'est-à-dire d'avancement collectif dans le bon sens. La réaction, c'est la volonté de s'opposer à une action pour revenir à un état antérieur jugé préférable.

Cela ne préjuge en rien de ce que l'on considère ou non comme un progrès, ou de l'action à laquelle on veut s'opposer, qui dépendent évidemment des idées politiques de chacun. Mais le point commun, c'est que le progressisme est tourné vers le futur, et la réaction vers le passé.

 

Traditionnellement, le progressisme reposait avant tout, d'une part, sur une certaine foi dans l'avancement permanent des sciences et des techniques, donc une augmentation permanente, de génération en génération des connaissances disponibles, ce qui était perçu comme évidemment positif, alors qu'on rencontre de plus en plus aujourd'hui un sentiment de méfiance à l'égard de la science et de la connaissance, de moins en moins associées à un progrès ; et d'autre part à une perspective d'augmentation permanente de la richesse globale disponible, d'ailleurs liée au progrès technique, donc des possibilités de redistribution, alors qu'on voit au contraire monter aujourd'hui un sentiment de dégradation permanente des biens collectifs, de l'état de la planète en particulier.

 

La confiscation "par l'idéologie socialiste", comme tu dis, de la notion de progrès comme avancée de leurs seuls préjugés est une pure escroquerie intellectuelle, et je ne définis en aucun cas le progrès par celui des slogans politiques ou médiatiques du moment, qui seront éclipsés par la prochaine mode et justement oubliés demain, et encore moins à celui des revendications soixante-huitardes qui, un demi-siècle après, tiennent plus à mon sens du passé historique que de l'avenir.

Par ailleurs, la réaction n'est à mon sens négative que lorsqu'elle résulte d'une posture générale, comme lorsque le terme était revendiqué par les royalistes pour signifier un retour sur la Révolution, contre la République elle-même, la "gueuse". Elle peut en revanche  être tout à fait bienvenue lorsqu'elle ne concerne qu'un domaine limité et résulte d'une réflexion sereine. Personnellement, si je tends à être plutôt optimiste sur le long terme et si je me considère généralement moi-même comme clairement progressiste, j'assume tout à fait une posture réactionnaire dans certains domaines où il me semble en effet urgent d'arrêter les conneries et de revenir en arrière pour éviter de "laisser le bateau couler sans rien faire", comme l'environnement au niveau mondial ou, malheureusement, l'instruction publique par chez nous.

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Je me posais une question, ce climat de "on va tous crever" et cette impression d'immobilisme n'est-elle pas liée au fait que nous avons conscience qu'un jour ou l'autre on meurt, donc qu'après tout on s'en fiche car on finit tous au même endroit ? 

Une sorte de défaitisme lié à notre propre condition de mortel ? 

 

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il y a une heure, orime a dit :

Je me posais une question, ce climat de "on va tous crever" et cette impression d'immobilisme n'est-elle pas liée au fait que nous avons conscience qu'un jour ou l'autre on meurt, donc qu'après tout on s'en fiche car on finit tous au même endroit ? 

Une sorte de défaitisme lié à notre propre condition de mortel ? 

J’en doute, dans la mesure où la condition humaine au regard de l’inéluctabilité de la mort ne change pas, alors qu’il y a des époques et des générations plus défaitistes que d’autres...

À la limite, ce serait presque le contraire : les périodes les plus mortelles, comme les temps de guerre, seraient plutôt celles où l’espoir d’un futur meilleur est le plus fort...

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https://www.humanite.fr/article-sans-titre-665333?fbclid=IwAR0Kyj6vlNhDwTHPkgpQ6Sui4Gd7qIYzYmFbtKB7heiLbFBx4Hh0OVErJhg

Citation

Partir est devenu une norme qui contribuerait au bien-être individuel. C’est un fait social total qu’on ne remet pas en cause, comme disait le sociologue Marcel Mauss. La norme n’est plus interrogée, c’est un point aveugle de la critique sociale. Mais renversons la perspective : si quitter son quotidien s’est imposé, n’est-ce pas parce qu’il est devenu invivable pour beaucoup ? Et alors comment le rend-on plus vivable ? Là, est la véritable question. Ce rapport à « l’ailleurs » doit nous ramener à une réflexion sur « l’ici ». La vraie vie n’est pas là-bas, elle est ici !

 

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