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https://www.lemonde.fr/sciences-au-carre/article/2025/12/01/fatigues-les-eleves-ont-perdu-un-an-d-ecole_6655600_6565027.html

Atsem, suite. Petit -déjeuner offert par la mairie deux jours par semaine. Je le fais à l'accueil, ceux qui veulent jouent, les autres petit-déjeunent. Compote, tartine, puis chocolat chaud. Je demande à ceux qui jouent si quelqu'un veut boire un chocolat chaud. L'une vient s'asseoir. l'ATSEM :ah ben non le petit -déjeuner c'est pas à la carte. Si, et je ne vois pas pourquoi Mimine devrait rester assise 20 minutes avec les autres alors qu'elle veut juste boire un peu de chocolat. ATSEM : Ah mais c'est la mairie qui paye le petit -déjeuner alors c'est moi qui décide. 🤣 C'est pendant le temps scolaire alors c'est moi. Je ressers Mimine. Elle aura bu au total un petit verre de chocolat chaud. Toujours devant les enfants, c'est n'importe quoi, la diététicienne, patati patata. J'en parle à la directrice qui m'a dit que j'ai bien fait, m'a demandée si je voulais qu'on la recadre. Il lui a fallu du temps... La directrice doit lui faire une lettre de recommandation. Je me marre... La directrice a prévenu la mairie qu'elle ne voulait pas que la nouvelle ATSEM qui va la remplacer soit en contact avec elle. Qu'on reparte sous de nouvelles bases. J'ai dit tant mieux parce que je ne supporterai pas ça une nouvelle fois.

La prochaine fois qu'il enjambe le portail, laissez le faire et appelez la police non? (Je me souviens d'une situation autre, compliquée, j'avais eu des ordres de mon IEN, j'avais obéi à contre coeur................ et 6 mois plus tard quand j'ai été convoquée à la brigade des mineurs, j'ai informé l'IEN que j'emmenais avec moi le mail qu'elle m'avait écrit pour me dire de ne pas agir et de radier l'enfant............ Elle était pas contente mais bon mince) La mairie??????????????????? Alors honnêtement, refuse d'en parler avec eux. Ils vont voir le périsco si ça leur chante mais pas vous sur le temps de classe, cela n'a rien à voir avec la mairie. Tu as appelé l'autonome de solidarité? les syndicats?

C'est l'hallu. L'ien trouve ça normal que le maire vienne se mêler de comment l'école travaille ? Et le maire trouve ça normal que l'équipe dont il a la responsabilité donne des surnoms méprisants à cet enfant ? Manifestement le périsco est en difficulté, pourquoi le maire vient embêter l'école alors qu'il a manifestement besoin de balayer devant sa porte ? Quel intérêt peut-il avoir à faire tout ça... c'était déjà tendu avec la mairie avant l'arrivée de cet enfant ?

Merci pour ta réponse. On a déjà mis tout ça en place, le PAS, l'éducateur, le Rased, l'EE n'aura pas lieu avant janvier. Mon collègue a des entretiens réguliers avec la maman de l'enfant, qui est veuve et très isolée. L'IEN nous dit que l'enfant ne se sauvera pas, nous l'avons toutefois attrapé perché en train d'enjamber un portail qui donne sur les champs vendredi dernier. La maman assure plutôt bien. De ce côté-là tout est mis en place. Pour ma part ce sont les reproches permanents qui sont difficiles à assumer, le maire qui vient chaque jour vérifier comment on gère, les employés du périsco qui donnent à cet enfant un surnom méprisant, les réunions presque quotidiennes pour tout mettre en oeuvre pour accueillir cet enfant dans de bonnes conditions et la mairie qui me renvoie le message que nous ne faisons pas assez... c'est difficile. Toutefois, il est vrai que vous ne pouvez rien faire pour nous, mais ça me soulage de pouvoir partager tout ça avec des personnes qui comprennent la situation, qui proposent des pistes, et qui nous soutiennent. Merci !

Ici ce qui nous a sauves face a un enfant du meme acabit ca a ete :  1. De le faire tourner dans nos classes avec un emploi du temps adaptes mais on est 7 c est plus facile 2.Faire des remontees fiches chst fait etablissement 3.Avoir l appui d une cpc ebep 4. Mettre  en place ess et dossier mdph  5. Convoquer +++ le pere au final il a demande a changer d ecole. D habitude ien + nous + mairie refusent. La on a saute sur l occasion pour le refourguer a charge de revanche a l ecole d a cote. Le pere pendant 1 semaine a chante leurs louanges en.nous vilipendant.spoiler la seconde semaine c etait aussi catastrophique que chez nous .... et d apres le pere ils etaient aussi nazes que nous.  In fine le gamin poursuit sa scolarite a l etranger mais il a laisse des traces.  

Effectivement  c'est le genre de situation qui ne s'améliorera pas toute seule. Cet enfant a besoin d'un accompagnement et que sa famille soit partenaire.  Qu'attends-tu précisément comme aide de la part de l'ien ? De là où je me trouve, je dirais qu'il peut t'envoyer un cpc pour vous accompagner lors d'une EE. Je ne sais pas ce qui se passe avec la mairie alors je ne peux pas comprendre. Comment ça se passe sur le temps périsco ?  Depuis le temps, le rased a-t-il pu enfin se pencher sur le dossier de cet élève ? Pouvez-vous faire appel au pôle ressources de ta circo (si ça existe) afin qu'un collègue spécialisé vienne observer cet élève et vous donner des billes ? La famille a-t-elle bien voulu rencontrer ton collègue (ou toi) ? Comment géraient-ils dans son ancienne école ?   Dans mon ancienne école REP+, on avait quelques élèves au profil comme celui-ci. Les éducs avec qui nous travaillions nous avaient répété que rares sont les enfants qui fuguent réellement, en général c'est plutôt une sorte d'appel à l'aide. On ne leur courait pas après quand ils partaient (ils prenaient ça comme un jeu sinon, et de toute manière on n'aurait pas pu les arrêter sans violence). On se faisait passer le mot pour le garder à l'oeil. Dans le cas où il y aurait une tentative de fugue avérée, on avait pour consigne d'appeler le 15 (il me semble) ainsi que la famille. On n'a jamais eu à en arriver là sur les 6 années que j'ai passées dans cette école. Par contre on a déjà dû appeler des familles sur temps scolaire pour leur dire que leur enfant se mettait en danger et qu'il serait mieux qu'ils viennent le chercher, mais il me semble qu'on l'évoquait en EE pour que ce soit un protocole écrit. Quelle est la consigne de ton IEN en cas de fugue ?  Aussi, dans l'optique d'une rencontre avec la famille (ordinaire ou bien pour un ppre, ou bien en EE), il est possible de proposer la mise en place d'un contrat avec l'élève et sa famille. Vu là où il en est, un de ses premiers objectifs à atteindre serait de rester avec sa classe. Un deuxième objectif serait de participer à telle activité avec ses camarades (le reste étant du jeu en autonomie admettons). Le contrat est évolutif, mais ça permettrait de commencer progressivement.  C'est une charge de travail supplémentaire, mais il est indispensable d'avoir des pistes à suggérer à la famille quand vous la recevrez et de faire le point régulièrement avec elle. Quand j'ai un ou plusieurs élèves comme ça, je propose à la famille un rdv par semaine pour faire le point sur le contrat "sauf urgence", j'essaie de trouver des points positifs sur lesquels on peut s'appuyer (au moins une réussite, d'ailleurs je n'attends pas le rdv pour le faire savoir chaque fois que ça arrive), et j'arrête de les embêter tous les soirs avec les méfaits de leur enfant. Ça permet de rétablir le lien, de redonner confiance à l'enfant et même de l'apaiser suffisamment pour que la situation devienne gérable. Ça ne dispense pas de faire une EE, de diriger la famille vers les soins nécessaires...    Est-ce qu'on peut faire autre chose pour t'aider ?        

Bonsoir, je reviens vers vous après avoir laissé un peu de temps. La situation ne s'améliore pas et j'ai du mal à le supporter. J'ai finalement fait un fait d'établissement quant aux problèmes avec cet élève, mon collègue a fait une fiche RSST pour le même problème, et j'en ai faite une quant aux soucis que ça soulève avec la mairie, et avec le maire en particulier. Mon IEN m'a contacté pendant la classe pour me suggérer de copier le contenu de cette fiche, qui ne peut être totalement anonyme comme elle le devrait puisqu'elle évoque le maire, de coller la totalité de ce contenu dans un document que je lui enverrais à elle, et d'indiquer uniquement dans la fiche RSST que je rencontre des problèmes et que j'en ai informé ma supérieure. Je ne me sens pas accompagnée, encore moins soutenue. Les problèmes quotidiens avec le petit élève en détresse se poursuivent et s'amplifient, maintenant il essaie de se sauver, vole du matériel... quand on a dit à notre IEN que je l'avais surpris à jouer avec le massicot, elle nous a dit de déplace le massicot. Quand on dit qu'il ne veut pas rentrer elle nous dit de le laisser dehors et de surveiller par la fenêtre. Je suis démuni, je ne sais plus quoi faire.

Merci pour le croisement de doigts!  🥰 Disons que sans motif du tout pour être en dispo, je crains que la dsden soit moins favorable.   Es tu en état pour recommencer une recherche d emploi? 

Je n'ai pas dit que l'enseignement était un enseignement magistral en tant que tel, j'ai dit qu'il s'en rapprochait. Ce n'est pas la même chose. La phase où l'enfant doit écouter des explications et comprendre (seul, donc, au moment où il écoute) se trouve bel et bien dans l'enseignement explicite. Les vérifications de la compréhension se font a posteriori, ce qui oblige toujours à de la remédiation. Absolument aucun de ces point n'est évalué dans les évaluations nationales. Elles réclament de chronométrer les élèves et de compter les mots qu'ils lisent en un certain laps de temps: ceci est bel et bien un concours de vitesse en bonne et due forme. Dans le respect de ces consignes officielles, la fluence a été très bien enseignée car les scores nationaux ont énormément progressé. Les enseignants comme les élèves ont très bien travaillé. La compréhension, elle, stagne.  Pour résumer, on nous demande officiellement de faire un lire un texte non préparé le plus vite possible. Ceci a été fait. La compréhension n'a pas été progressé. Ceci est la preuve que la fluence est un échec. C'est faux. Il n'y a pas "les recherches", il y a certaines recherches. D'autres recherches montrent que la compréhension d'un texte n'a aucun rapport avec la vitesse de lecture ou la lecture à haute voix, et même, que ces dernières sont un obstacle à la compréhension (Goigoux et d'autres). Elle montrent qu'une bonne compréhension se fait sans lecture à voix haute, avec autant d'allers-retours dans le texte qu'il en est besoin, en excluant de fait toute notion de vitesse. Même Bentolila, sur lequel s'appuyait pourtant le ministère réclamait de ne jamais faire lire à haute voix un texte non préparé. C'est pourtant ce que nous demande de faire lors des évaluations nationales. Les résultats aujourd'hui le montrent sans ambiguité: la fluence est une erreur.